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Le triomphe de la vérité

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Décret portant attribution de primes rétroactives à certains cadres des ministères: Les organisations syndicales exigent l’abrogation du document


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Secrétaires générauxElles étaient cinq (05) organisations syndicales à donner de la voix au sujet du dernier décret pris par le Président de la République, Dr Boni Yayi. Le décret N°2016-024 portant régime indemnitaire est applicable aux directeurs de cabinets des Ministères et aux secrétaires généraux des Ministères. C’était à travers une conférence de presse donnée, ce lundi 14 mars 2016 à la Bourse du Travail. Face à la presse, on pouvait remarquer  les secrétaires généraux Dieudonné Lokossou de la Csa-Bénin, Pascal  Todjinou de la Cgtb, Noël Chadaré de la Cosi-Bénin, Christophe Dovonon de la Cspib et Christophe Houéssinon de la Csub. Premier à prendre la parole, le secrétaire général de la Csa-Bénin, Dieudonné Lokossou, a qualifié le décret de « mesure préméditée pour mettre en difficulté le prochain président de la République ». Dénonçant son caractère dangereux, il a appelé le chef de l’Etat, Dr Boni Yayi, à l’abroger. Cette mesure, selon lui, ne vient que pour faire une mauvaise prospérité partagée, car elle survient pour piller l’économie nationale. « L’Etat étant une continuité, on souhaite que le prochain chef de notre Etat vienne l’abroger », a conclu Dieudonné Lokossou. C’est dans cette même logique que s’est inscrit son collègue de la Cgtb, Pascal Todjinou pour relever l’anomalie que cache le document. A l’en croire, « le décret est sans contenu mais annonce un champ d’application ». Au regard du caractère anormal du document qui, selon le secrétaire général, vient sanctionner une couche des travailleurs, le conférencier a appelé les agents de l’enseignement, de la santé, de l’agriculture et autres à dégainer pour réclamer eux-aussi leurs droits. Au nom de la Cosi-Bénin, le secrétaire général Noël Chadaré pense, lui aussi, que le gouvernement a encore failli et ceci en fin de mandat. L’acte relevant, selon lui, d’une prédation des ressources financières de l’Etat, le responsable syndical se dit scandalisé. Pour lui, l’acte intervient confirmant que l’Etat a bien les moyens pour résoudre les problèmes des travailleurs, mais les cache pour les campagnes électorales. Rappelons que ce Décret du 11 février 2016 a été pris en Conseil des ministres et donne droit à une indemnité mensuelle de 400.000f, un crédit d’équipement non remboursable de 3.000.000 f et un véhicule de fonction de 10 chevaux. Leurs adjoints s’en tirent bien également à merveille avec une indemnité mensuelle de 360.000 f et un crédit non remboursable de 2.000.000 f. Le décret a un effet retro actif et est applicable depuis le 09 avril 2006, soit sur dix ans. Les regards sont désormais tournés vers le pouvoir pour sa réaction face à cette coalisation des organisations syndicales qui s’est formée pour accompagner la rupture réclamée par le peuple béninois.

Emmanuel GBETO

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