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Le triomphe de la vérité

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Réaction du candidat de l’Alliance Amana sur l’actualité liée à la présidentielle : Bako-Arifari fait des révélations, « le K.O est impossible »


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Nassirou Bako Arifari (1)Après sa dernière intervention médiatique au cours de laquelle il a dénoncé les manœuvres tendant à lui faire renoncer à sa candidature à l’élection présidentielle de 2016, le député Nassirou Bako- Arifari, est encore sorti de son mutisme pour faire un tour d’horizon de l’actualité sociopolitique, en l’occurrence celle relative aux dernières décisions prises par la Cour constitutionnelle, les intimidations et interdictions dont il est victime comme certains acteurs politiques de la part des proches du régime de Boni Yayi. Occasion pour l’ancien ministre des affaires étrangères de faire des révélations croustillantes et de proclamer que le « K.O » est impossible à cette présidentielle.

A la faveur d’un échange avec la presse, l’ancien ministre des affaires étrangères et député candidat à la course pour la succession à Boni Yayi, Nassirou Bako- Arifari n’a pas fait dans la dentelle. Il a partagé  ses appréciations sur les   derniers développements de l’actualité sociopolitique béninoise. Contrairement à ce que d’aucuns font croire, l’élu du peuple, toujours en lice, suit comme tout bon candidat, le fil de l’actualité sociopolitique qui selon lui, « n’est pas de nature à préserver la paix pendant cette période électorale. » Nassirou Bako- Arifari s’est d’abord indigné contre les différentes menaces qui pèsent sur le processus électoral en cours avant de condamner les actes de violation du Code électoral, notamment l’utilisation abusive des moyens de l’Etat par certains candidats encore en poste, pour mener la précampagne électorale.  Le député Bako Arifari, très attaché au respect des textes de la république, notamment la Constitution du 11 Décembre 1990 et le Code électoral, a dénoncé les « agissements de certains candidats alors que la campagne électorale n’a même pas encore été lancée ». Evoquant la dernière décision de la Cour constitutionnelle ayant consacré le report du premier tour de l’élection présidentielle au 06 mars 2016, il  n’y trouve pas d’objection. Seulement, le candidat de l’alliance Amana s’indigne contre l’autre décision de la même institution qui autorise l’utilisation par les potentiels électeurs des anciennes cartes électorales pour aller aux urnes le 06 mars prochain. Car, ceci, selon lui, ne garantit pas la transparence du processus électoral. Le candidat   y voit plutôt un « nid de fraude massive ». C’est pourquoi,  il appelle tous les béninois à combattre cette décision. En raison du fait que la liste électorale doit être conforme aux cartes d’électeurs émises, l’utilisation d’une quelconque ancienne carte électorale ne permet, aux yeux du candidat Nassirou Bako- Arifari, en aucun cas d’avoir une liste électorale fiable. Pour un scrutin fiable, transparent et dont les résultats ne feront l’objet d’aucune contestation, il invite les différentes institutions concernées à jouer pleinement et en toute équité et impartialité, les partitions qui sont les leurs. Il suggère aussi   que les matériels lourds ne soient transportés que par des services qui sont impliqués dans l’organisation desdites élections. Le recours à  d’autres structures comme les forces armées béninoises doit être à tout prix évité, recommande l’ancien coordonnateur de la CPS-LEPI.

Des révélations en vue

Le candidat de l’alliance Amana Bako-Arifari, véritablement en courroux contre le gouvernement, a, en marge de cet échange, fustigé les intimidations dont il fait l’objet depuis quelques mois. L’homme qui a rompu le silence, a promis d’aller jusqu’au bout en faisant de terribles révélations sur le pouvoir en place qui l’aurait empêché en vain d’être candidat et lui interdit à présent de faire connaître les grands axes de son projet de société aux béninois. Il n’a pas occulté le développement de l’actualité au niveau du Cos-Lépi. L’ancien coordonnateur de la Commission permanente de supervision de la Lépi (Cps-Lépi) a martelé que la Liste électorale permanente informatisée (Lépi) ne permet pas de faire le KO scandé ça et là par le candidat du régime en place. Mais, seuls les jeux de contournements leur permettront de réaliser ce plan machiavélique. Il s’agit, selon ses dires, des attitudes tendant à empêcher les militants des autres groupes politiques de se réunir afin d’occuper tout seul le terrain, des contournements tendant à museler les bulletins qui ne sont pas favorables à  soi, des systèmes de reproduction des cartes multiples afin de faire voter plusieurs fois certains électeurs. Autant de systèmes qui concourent à la fraude et favorisent le KO. Au sujet de la Lépi de 2011, l’ancien coordonnateur de la Cps-Lépi,Nassirou Bako- Arifari, a martelé de nouveau, qu’elle reste et demeure l’instrument le plus fiable. Et pour preuve, c’est cette liste informatisée que les équipes du Conseil d’orientation et de supervision (Cos-Lépi) présidées successivement par le député Sacca Lafia et Augustin Ahouanvoébla ont corrigée. Ces deux équipes n’ont établi aucune Lépi autre que celle de 2011 dont son équipe a été la réalisatrice.

Qui est Nassirou Bako-Arifari ?

Né à Karimama, au nord de la République du Bénin où il effectue ses études primaires et secondaires, Nassirou BAKO ARIFARI obtient le baccalauréat, Série Littéraire, à Kandi en 1983. Après le service militaire, il effectue sa mission d’enseignement à Ségbana avant d’être accueilli à l’Université Nationale du Bénin d’alors en 1984. Il intègre l’Ecole Normale Supérieure de Porto-Novo dans la filière Histoire et géographie et s’inscrit parallèlement au Département d’Histoire et d’Archéologie de la Faculté des Lettres, Arts et Sciences Humaines jusqu’à l’obtention de sa maîtrise. Après un bref passage à la presse comme journaliste et Directeur de publication de « L’Horizon », il part en France à l’Ecole des Hautes études en Sciences Sociales (EHSS), puis en Allemagne à l’Université de Hohenheim à Stuttgart avant de soutenir en 1999 sa thèse de doctorat à Marseille. Recruté par l’Institut Universitaire d’Etude de développement de Genève, il intervient comme Chercheur de 1999 à 2001. De 2001 à 2003, il exerce en qualité d’Assistant et de Maître-Assistant à l’Université de Cologne en Allemagne. En 2007, il fut Visiting Lecturer à la New Shool University de New York aux Etats-Unis. Il était jusqu’à son élection comme député, Directeur Scientifique du LASDEL à Parakou cumulativement avec ses fonctions d’enseignant à l’UAC. Maître de Conférences des Universités du Cames depuis l’année 2013, BAKO-ARIFARI est l’un des enseignants les plus en vue de la FLASH. Au plan politique, il a fait plusieurs fois le test des urnes. Plusieurs fois élus député, législature de 2007, 2011, il a été élu Superviseur général à la CPS-LEPI (Commission Politique de Supervision) dont il était membre. Nommé Ministre des Affaires étrangères, de l’intégration africaine, de la francophonie et des Béninois de l’extérieur, le 28 mai 2011, il résiste à tous les remaniements ministériels du Président Boni Yayi en conservant toujours son poste et son portefeuille ministériel pendant plus de quatre ans, battant ainsi le record de longévité à la tête de la diplomatie béninoise de l’ère Yayi. Il se fera réélire brillamment député à l’assemblée nationale, 7ème législature, et sera déchargé de ses fonctions de ministre des Affaires étrangères le lundi 20 juin 2015. Il est élu Président de la Commission des Relations Extérieures de l’Assemblée nationale.

Germin DJIMIDO (Coll.)

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