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Depuis l’annonce du « KO » par le président du Cos-Lépi, Augustin Ahouanvoèbla, les béninois ne dorment plus sur leurs lauriers. Les populations hantées par ce slogan scandé dans tous les coins et recoins chaque jour, sont impatientes de rentrer en possession de leurs cartes d’électeurs afin de désigner le candidat de leur choix. Ainsi, face à la polémique qui s’enfle au fil des jours, il apparaît impérieux, voire urgent d’auditer la liste électorale à exploiter pour la présidentielle de 2016. Ceci pour mieux rassurer les béninois qui crient déjà au vol après l’annonce faite par le président du Cos-Lépi, le député Augustin Ahouanvoébla, de l’élection du candidat Lionel Zinsou par un « KO sonore » au soir du premier tour du scrutin présidentiel. Car, même la décision de la Cour constitutionnelle mettant un terme à son mandat, n’a pas suffi pour circonscrire la peur que l’annonce a créée dans les esprits des béninois. Et les discours tenus à chaque rassemblement politique depuis quelques jours laissent à croire que quelque chose se trame toujours au fond de la marmite. Ainsi, le gouvernement et les différentes structures impliquées doivent impérativement faire appel à des experts de l’ONU, de la Francophonie, l’OIF, la Cedeao, l’Union Africaine pour une véritable opération d’audit de la liste électorale. Seuls moyens pour rassurer les électeurs et l’ensemble du peuple béninois de l’organisation d’une élection transparente et crédible et éviter à tout prix, un quelconque soulèvement au soir du scrutin. Et à en croire, certains experts auditeurs, le Bénin peut bien auditer et certifier en deux ou trois jours, la liste électorale qui sera utilisée le 06 mars prochain. L’opération ne va aucunement empiéter sur le nouveau calendrier électoral. Puisqu’elle ne va entraver le lancement de la campagne électorale encore moins la distribution des cartes d’électeurs. Le Niger dont les électeurs vont aux urnes le 21 février prochain, a réussi à auditer sa liste électorale par des experts de la Francophonie. Ce n’est donc pas le Bénin qui sera incapable si ses dirigeants tiennent à préserver la paix après les élections. Mieux vaut prévenir que guérir, dit-on !
Germin DJIMIDO (Coll.)
