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Le triomphe de la vérité

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Gbadamassi à propos du communiqué du Gouvernement: « L’intimidation ne marchera pas avec moi, ici à Parakou »


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Rachidi GbadamassiSuite au communiqué du Gouvernement déplorant les propos de Rachidi Gbadamassi et les traitant de propos racistes, le député s’est prononcé hier mardi 5 janvier 2016. Selon lui, ce communiqué est une intimidation et est de nature à le priver de sa liberté d’expression. Annonçant que cela ne marchera pas avec lui, il a promis donner de l’insomnie au camp présidentiel.

« Suite au défilement du message du Gouvernement sur la chaine nationale traitant mes propos de racistes à l’encontre du premier ministre, je voudrais simplement inviter le premier ministre, puisqu’il est binational à présenter la bande audio de ma déclaration auprès du parlement français qui toutefois pourra l’écouter et nous dire si de tels propos vont à l’encontre des droits de l’homme ou s’ils relèvent des propos racistes. Pour moi, ce communiqué du Gouvernement est de pure intimidation. Ce communiqué viole le principe de la liberté d’expression. Avec moi, cela ne marche pas. Qui veut intimider qui ? Je suis député élu. Je ne suis pas nommé. Je représente le peuple. Mon peuple, ma population ne veut pas de cette candidature. En tant que représentant du peuple, j’ai l’obligation d’écouter mon peuple. Et c’est après une large consultation que j’ai pris la décision.  Alors, qu’on cesse de me menacer. Et qu’on cesse de m’intimider. Vous avez vu l’arsenal qui est déployé à Parakou depuis le matin  ? Aujourd’hui, la population de Parakou doit être heureuse que ce soit parce que j’ai dit Ajavon que le directeur de campagne de Lionel Zinsou a donné 3 milliards à la commune de Parakou. Merci Papa bonheur ! Et nous profitons de l’occasion pour parler de la traversée de la commune de Parakou. Nous avons depuis un certain moment posé les pierres, lancé les travaux. Mais, rien n’a démarré. Alors, si la candidature de Zinsou peut nous permettre au moins, peut permettre à la société d’avoir l’avance de démarrage pour démarrer enfin les travaux de la traversée de Parakou, nous disons, monsieur le directeur de campagne de Zinsou, aidez-nous à débloquer le reste du montant pour que la traversée de Parakou soit une réalité.
Ça veut dire quoi ? ça veut dire que le choix exprimé par la population de Parakou a permis au Gouvernement de donner 3 milliards à la municipalité de Parakou. Ça veut dire que nous avons fait fort. Ça veut dire que le peuple de Parakou a vu juste. Bravo au candidat Sébastien Ajavon. Il a fallu que je dise Ajavon pour que le chef de l’Etat se déplace à Parakou pour dire qu’il donne 3 milliards à la mairie de Parakou, merci beaucoup. Ça veut dire qu’il fallait ça. Donc nous demandons alors de tout faire pour débloquer l’avance de démarrage pour que la traversée de Parakou devienne une réalité. Parce que nous avons posé des pierres depuis des années.
Aujourd’hui, j’ai l’obligation morale, l’obligation politique de dire la vérité au peuple et rien que la vérité. Les travaux lancés – Parakou-Pèrèrè, Parakou-Nikki, Banikoara et consorts peuvent-ils prendre fin en deux mois ? Vous pensez qu’on peut finir ces travaux en deux mois vraiment ? Mais, qu’on ne se moque pas de nos parents. En deux mois ? C’est irréaliste. Et je défie…. Je veux un débat contradictoire avec les membres du Gouvernement. Les mêmes causes veulent produire les mêmes effets.  Donc je pense que par ce communiqué-là, ils ont infantilisé la république. La République, c’est quelque chose de sacré. En lieu et place d’un candidat, c’est le Gouvernement qui répond… au nom du candidat. Ils ont manipulé nos propos. Ils ont voulu faire croire à l’opinion publique, mais la France est un pays de grande démocratie, un pays de droit de l’homme. Est-ce que Mitterrand a imposé son dauphin ? Jacques Chirac a imposé son dauphin au peuple français ? Bush a-t-il imposé son dauphin au Américains ? Bientôt le président Obama va finir. Est-ce qu’il va imposer son dauphin aux Américains ? Mais pourquoi on veut nous imposer un dauphin ? Qu’est-ce qui est caché derrière ? Veut-on cacher la mauvaise gouvernance ? Veut-on cacher les malversations ? Pourquoi on veut imposer un dauphin ? C’est ce que, moi, je dénonce.
Je ne suis pas contre personne. Je suis resté pendant 10 ans fidèle mais je dis, le candidat imposé est contre les valeurs démocratiques. C’est une insulte pour l’intelligentsia béninoise et c’est ce que je dis. Donc je les attends sur le terrain. Le combat a déjà eu lieu en 2007 où, ils ont eu 2 députés et j’ai eu 2. Mais, ils ont volé. Mais cette fois ci, je suis prêt pour le combat. Les menaces qu’on m’envoie ne m’effraient pas. Elles ne m’intimident pas. Je prends le peuple béninois à témoin. Je prends les populations de Parakou et de la 8ème  circonscription électorale à témoin. Tout ce qu’ils sont en train de monter contre moi pour attenter à ma vie… Je suis au courant de tout. Mais je suis prêt à mourir comme un martyr. Je vous l’ai dit il y a un temps. L’homme politique ne doit pas avoir peur de deux choses : la mort et la vie. Mourir pour sa partie est mieux que de mourir pour des intérêts  égoïstes, inavoués et inavouables. En tant que professeur titulaire, en tant que professeur politique, en tant que visionnaire politique, j’ai donné des conseils en disant avant de prendre une décision politique importante, il faut commencer de la base pour le sommet et non du sommet vers la base. Mais ils ont voulu imposer à la base quelqu’un qui ne connait pas la sociologie du Bénin (dire que quelqu’un ne connait pas la sociologie du Bénin, ce ne sont pas des propos racistes). La commune de Parakou compte combien de quartiers ?
Mais monsieur le premier ministre, quel est votre projet de société en matière de sécurité ? C’est la question que j’ai posé. Avec l’insécurité grandissante au niveau de la sous-région,  les menaces au niveau de la sous-région, le Bénin étant proche du Nigéria, quelle est votre politique en matière de bonne gouvernance, en matière de la lutte contre la corruption ? Quel est votre projet de société pour ma ville, pour ma circonscription électorale ? J’ai tort de poser ces questions ? Avant de soutenir un candidat, il faut que je le connaisse. Je n’ai jamais serré la main au candidat. Je ne l’ai jamais vu. Mais on me demande d’aller faire une déclaration… sur quelle base ? Mais je ne suis pas un adolescent politique. Je l’ai dit. Je suis professeur titulaire de chaire. C’est le top.
L’histoire est le récit des évènements passés. C’est ce qu’on nous a enseigné à l’école. Les gens m’ont dit, honorable, Sébastien Ajavon, Cajaf Comon, au nord là, ça a créé beaucoup d’emplois pour nous.  Sébastien Ajavon, de par le passé, c’est lui qui nous a construit des écoles dans les quartiers les plus reculés de Parakou. Sébastien Ajavon est celui qui nous a clôturé notre terrain. Celui-là au moins, on le connait. Mais, Zinsou, on ne le connait pas. Dites-moi. Que puis-je contre mon peuple ? Sébastien Ajavon, c’est le choix imposé par la base, le bas peuple, et non le choix imposé par un leader. C’est cela la différence. Donc Sébastien Ajavon est le choix du peuple tandis que leur candidat est le choix d’un homme. La volonté unique d’un homme qui veut imposer un candidat. Ce que la France n’a jamais fait. On ne vient pas prendre le pouvoir en association. On prend le pouvoir par le suffrage universel qui est le libre choix des citoyens et quand on respecte la démocratie.
Ce comportement n’est pas républicain. Il n’est pas non plus démocrate. Menacer les gens, les intimider. Cela ne marchera pas ici à Parakou. Je suis né là. Mon père et ma mère sont enterrés là. Je connais tout ce qui se passe. Je connais tous les rouages. J’attends celui qui va m’intimider. Je suis instructeur politique, visionnaire politique et je sais interpréter la pensée populaire. Je sais ce que veut le peuple. La population de Parakou m’a mandaté pour suivre Sébastien Ajavon parce qu’il est le premier employeur privé après l’Etat. J’ai des accords par rapport au développement de la 8ème circonscription électorale. La construction des infrastructures scolaires, la construction des amphis 1000,  la poursuite des grands chantiers lancés. Je ne dis pas que ce que Boni Yayi a fait en 10 ans est mauvais. Je l’ai dit et je l’assume. Mais c’est un ancien maire, le plus compétent de son temps qui parle. C’est la 5ème fois que je suis élu député. Je n’ai pas l’agrégation, ni le doctorat, ni la richesse. Mais les populations m’ont préféré aux agrégés, aux doctorants. Alors, je me dois d’être loyal envers ces populations. Je leur dois la vérité et rien que la vérité. Je ne veux pas être complice. Il suffit de dire que je ne veux pas et on envoie tout contre moi. Je suis prêt à faire le combat. Il sera dur. Mais la victoire sera certaine pour la gloire de Dieu. J’ai pris toutes mes dispositions pour le combat politique. Populations de Parakou et de la 8ème, je vous remercie pour l’accueil que vous avez réservé aujourd’hui à Parakou pour le directeur de campagne du candidat Zinsou. C’est un message fort que les populations de Parakou ont lancé. Ça veut dire que ça ne passe pas. On veut courtiser les populations en permanence (3 milliards pour la mairie, 2 milliards ici, 1 milliard pour les zémidjans). C’est quand même suspect ça. Attaquez-moi sur le plan des projets de société, les débats. Mais les propos injurieux, ce n’est pas bon.
Par ce communiqué, ils ont désacralisé la fonction présidentielle. Ils ont mis la république par terre. Aussi, ce communiqué est pour moi une menace pour l’élu du peuple que je suis. On ne peut pas m’empêcher de dire non à un candidat. Ils l’ont fait à d’autres et ça a marché. Ils sont au pas maintenant. Mais moi j’ai dit non. On ne m’intimide pas. Je n’ai aucun dossier. Donc, on ne peut pas me faire du chantage. Si tu ne fais pas ci, on va te faire ça. Moi je n’ai jamais géré les fonds publics. Alors si les gens pensent que mes propos, du fait que je dis que je ne veux pas faire campagne pour le candidat Zinsou est du racisme, alors je demande qu’on défère ces propos devant le parlement français où je suis prêt à aller répondre. Je veux qu’on me dise la loi de la république qui m’impose de soutenir le candidat Zinsou. Je dis, soutenir Zinsou est contre ma conviction politique. Soutenir Zinsou, c’est ne pas aimer mon pays. Parce que le candidat Zinsou ne connait pas mon pays. Il ne connait pas les réalités de mon pays. Si c’est cela le racisme, je l’assume. Et je le redemande. Pourquoi le président en fin d’exercice veut imposer un dauphin ? Je demande aux Béninois d’être vigilants et de chercher à savoir ce que le président Boni Yayi cache. Et si c’est cela qu’on appelle du racisme, parce que j’ai refusé de suivre Zinsou, je dis ils ont tiré à terre. Pour que les mêmes causes ne produisent pas les mêmes effets, moi je dis rupture. Je respecte leur choix, qu’il respecte le mien aussi. Ils ont décidé de faire Znsou, je le respecte en bon démocrate. Mais il faut qu’ils respectent mon choix aussi, celui du peuple. Ajavon Sébastien est le choix que les populations de la 8ème m’ont imposé. Je suis en train de mettre en exécution la volonté populaire. Monsieur le président, vous verrez. Les gens sont en train de vous tromper. Ils n’ont pas le courage de vous dire la vérité. Tout ce qui est planifié depuis l’étranger pour finir avec moi je le sais. Je suis informé de tout. Mais attention, si quelque chose m’arrivait, je dis que c’est ce régime qui est à la base. Et je vous demande, vous, d’être courageux. La campagne présidentielle pour moi n’est pas synonyme de bassesse. Ce n’est pas non plus synonyme d’intimidation. Dans une démocratie plurielle, chacun est libre de faire son choix. Et si je ne suis rien qu’on aille sur le terrain. Ils peuvent déployer des milliards de la république. Populations de Parakou, préparez-vous pour prendre ces milliards. Mais, le bon choix, c’est ce que vous m’avez imposé.
Ce qui me séduit chez Ajavon, c’est sa capacité d’écoute. Quand vous allez le voir, il ne vous accueille pas avec la parole. Il vous écoute. Entre 5 à 10 minutes, il conclut et prend une décision. Je vois en l’homme, un homme d’Etat, un grand manager, un manager public. Je le répète. Que les intimidations cessent. Et moi je leur demande de continuer à faire les communiqués 24h/24. Je vais les mettre en déroute politiquement. Chaque fois que le président Yayi ira à Parakou, je retournerai aussi à Parakou pour défaire. Ils attachent, je vais détacher politiquement. Il est à Parakou, j’attends il quitte et j’y retourne pour défaire. Donc, il n’a qu’à préparer l’hélicoptère parce que je vais le faire descendre tous les jours à Parakou. Car, ceux qu’il a mis à côté ne peuvent pas tenir devant moi. Je ne vois pas celui-là. Je les défis. Donc, il vaut mieux qu’il ait des hélicoptères de secours. Je ferai tout pour casser leur plan. Je passerai par tout où il passera dans la 8ème circonscription. Monsieur le président, parce que vous êtes le directeur de campagne d’un candidat qui n’est pas le choix de ma population, je vais vous faire descendre régulièrement à Parakou. Et politiquement, monsieur le président, vous ne pouvez pas m’empêcher de faire campagne. Vous ne pouvez pas m’intimider. On ne peut pas intimider l’intimidateur. Ce n’est pas possible. C’est moi qui ai l’habitude d’organiser l’intimidation. Donc, je connais tout ce qui se passe. Les stratégies pour mettre en déroute les adversaires, c’est moi qui en suis l’inventeur. Donc je suis l’original. Tout ce qui est là, n’est que la photocopie. C’est moi qui mets souvent en déroute les gens. Et qu’il vous souvienne comment nous avons mis en déroute le G13 pour que vous passiez en 2011.
Les agents de renseignements qui me filent à longueur de journée, je les vois. Il faut les multiplier. Monsieur le président, si on doit faire deux semaines de campagne, préparez-vous à faire plus de 9 jours à Parakou parce que je vais vous occuper. »

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