Visits: 4

C’est en sa qualité de secrétaire général du Forum africain pour la restauration, la réconciliation et l’émergence (FARRE) que l’ancien collaborateur du Général Mathieu Kérékou, le professeur Léon Bani Bio Bigou a rendu hommage à l’illustre disparu à travers de nombreux témoignages sur son esprit de justice, de patriotisme et d’amour. C’était dimanche dernier, 20 décembre, au Codiam, à l’occasion d’une rencontre avec ses militants.
Le tout premier témoignage remonte au 18 avril 1980 lors de leur rencontre, dans une situation de crise où les travailleurs étaient victimes d’abus. Après une discussion houleuse avec le Général qui devrait lui valoir la prison, ce qui n’a pas été le cas, ce dernier a reconnu l’esprit de justice de l’homme qui a vite compris la défense d’une cause juste des travailleurs, et leur a accordé la satisfaction. Il se réfère aussi à d’autres moments vécus avec le Général, en 1991 où il occupait le poste de directeur-adjoint du comité de campagne du Général Kérékou pour l’organisation des premières élections présidentielles de l’ère du Renouveau démocratique, et en 1996, le poste de conseiller technique à l’enseignement primaire. A cette époque, le secrétaire général Bio Bigou a développé une fois encore l’esprit d’humilité dont le Général Mathieu Kérékou a fait preuve en laissant le pouvoir au détriment du matériel. « Vous n’êtes pas infaillible, car vous êtes un être humain. Vous êtes humble. Vous êtes un bâtisseur jusqu’à l’oubli de vous-même, un homme complet qui a su maintenir la branche sans la briser, vous avez laissé moins de dettes morales envers vos collaborateurs plus engagés et plus honnêtes, et obtenu tout ce qu’un homme digne et bien né recherche », a-t-il précisé. Il a souhaité que son esprit assiste les dirigeants, inspire les nouveaux aspirants au pouvoir d’Etat pour qu’ils apprennent à connaitre le Bénin qu’ils ont la noble ambition de diriger, qu’ils s’inspirent des valeurs morales fondamentales qu’il incarnait afin que ses nombreux sacrifices ne soient pas vains. « Général Mathieu Kérékou, vous êtes tout simplement un chef accompli. Vos actes préparaient un verdict devant l’histoire. Ce verdict est tombé : vous êtes un grand homme d’Etat qui est rentré, dignement, dans l’histoire par la grande porte, le mercredi 14 octobre 2015 », a-t-il conclu.

Rastel DAN (Coll.)