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Le triomphe de la vérité

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Déclaration de soutien du Mozeb: Les Zémidjans disent non à Yayi et rejoignent Ajavon


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MozebeLe mouvement des Zémidjans pour un Bénin Emergent ne joue plus sous  le sifflet de Boni Yayi. Ils ont exprimé leur opposition à la candidature de Lionel Zinsou, porté par le chantre de la refondation et changé, à l’occasion, la dénomination de leur mouvement afin de se rendre utile pour le candidat Sébastien Ajavon. C’était hier mercredi 23 décembre 2015 au  Palais des congrès de Cotonou, à l’occasion d’un congrès ordinaire.

Après la motion de mécontentement rendue publique la semaine dernière, le   Mouvement des Zémidjans pour un Bénin Emergent (MOZEBE) a fini par officialiser son divorce d’avec le président Boni Yayi. Tous en uniforme jaune hier dans la salle rouge du palais des congrès, ils disent avoir été trahis par le chef de l’Etat qui leur a tant promis sans rien pouvoir réaliser. Raison pour laquelle, il vaut mieux, à défaut de rester toujours à la traine, trouver un autre navire pour porter les problèmes de la corporation. En effet, c’est autour du thème ‘’La reconversion des zém sera-t-elle une réalité un jour ?’’ qu’a porté le congrès ordinaire du MOZEBE. A en croire les mots du président de son président, Robert Yèhouénou, « il a fallu qu’on se réunisse ici aujourd’hui pour qu’on nous dise qu’il y a plus de 500.000 motos pour les zém, nous disons non !…. Il a fallu qu’on se mobilise aujourd’hui pour qu’on nous parle du milliard des zém pour la reconversion. Que le milliard promis aux zém sorte !»,  a martelé le président du MOZEBE sous les ovations de ses collègues. Pour Robert Yèhouénou, « Yayi a démérité. Et pour ne pas trahir notre conscience, nous ne pouvons pas tourner le dos à la raison…. Nous ne sommes contre personne si ce n’est le régime… Ce qui nous tient à cœur, c’est la reconversion des conducteurs de taxi-moto dans l’agriculture, la pêche, l’artisanat … », a-t-il poursuivi.  A l’endroit du président Boni Yayi, le porte-parole des Zémidjans  a réaffirmé son soutien mais jusqu’au 06 avril prochain. Mais, le MOZEBE, Mouvement des zémidjans pour un Bénin émergent devient Mouvement des zémidjans pour un Bénin d’espoir, a-t-il annoncé avant d’appeler les siens, sous d’intenses applaudissements, à apporter leur soutien à Sébastien Ajavon et à propager la bonne nouvelle dans toutes les contrées au cours des échanges informels qu’ils ont souvent avec leurs clients. ‘’Nous avons fait le choix de l’honneur et non celui de l’argent’’, a réaffirmé le président du MOZEBE. Le représentant du candidat Sébastien Ajavon, l’Honorable Jonas Gbènamèto  a, quant à lui, salué le choix des conducteurs de zémidjan et laissé entendre que ce faisant, ‘’les zémidjans du Bénin ont tourné la page de l’émergence utopique’’. « Vous avez décidé d’arrêter avec la plaisanterie », a-t-il ajouté. Poursuivant sur sa lancée, il a expliqué que les préalables de la reconversion des zém sont déjà là avec Sébastien Ajavon. Selon lui, ‘’quand MOZEBE choisit quelqu’un, celui-là est à la Marina’’. Il est important de préciser que les responsables des sections décentralisées du MOZEBE ont répondu favorablement à l’appel de leur président et salué ce choix. Ces derniers ont également promis d’œuvrer pour que, le 06 avril prochain, Sébastien Ajavon soit investi président de la république.
« Je ne fais qu’exécuter les décisions de la base », a martelé Robert Yèhouénou
Le démarrage du congrès a été retardé par d’intenses pourparlers via le téléphone avec le président Boni Yayi. En témoigne les ‘’Oui, monsieur le président de la république’’ que le président du MOZEBE répétait sans cesse. Le chef de l’Etat a même spécialement dépêché le patron des renseignements au Palais des congrès pour dissuader le MOZEBE et ses responsables de poursuivre dans leur logique. Ayant démarré sur l’esplanade, ces pourparlers ont été poursuivis à l’intérieur du véhicule qu’a emprunté Enock Laourou pour rallier le palais des congrès. Invité à monter à bord, Robert Yèhouénou aurait obtenu, certainement de peur d’être déporté, que celui qui tenait lieu de chauffeur descende d’abord. Il prend sa place. Et c’est assis au volant qu’il a continué à s’entretenir avec son correspondant à l’autre bout du fil. Il n’a cessé de dire à celui-ci qu’il ne faisait qu’exécuter la volonté de la base.

Yannick SOMALON

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