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Les dessous de certaines affaires crapuleuses de corruption qui se sont amoncelées de 2006 à 2015 ont été élucidés dans le livre « Les dossiers de la République ». Présenté hier, jeudi 17 décembre 2015, à l’esplanade des banquets par ses co-auteurs, les éminents journalistes Wilfrid Hervé Adoun et François Koffi Awoudo, cet opus éclaire le lecteur sur le grave mal dont souffre le Bénin à cause de la corruption.
Fruit d’investigations l’opus de 430 pages préfacé par le Professeur de droits Frédéric Joel Aïvo, et dont le lancement a connu la présence de plusieurs cadres politiques, entre autres, l’honorable Candide Azannaï, l’ancien président de l’Assemblée nationale, Mathurin Nago, l’ancien Garde des Sceaux, Victor Topanou, ainsi que les hommes des médias, est une histoire honteuse, racontée par les auteurs, et qui suscite la révolte chez le lecteur. Une histoire qui le plonge dans les méandres de la gouvernance du Dr Boni Yayi, où sa parole est prise pour une évangile, son action infaillible plongeant dans un mélange de paradigme, et donnant un profil d’état criminel, assassin emballé dans plusieurs cas de corruption dont l’affaire ICC Services, les quarante-cinq milliards de Maria-Gléta, l’aéronef du président de la République, l’affaire CNSS et aussi, la construction du siège de l’Assemblée nationale, où les auditeurs ont démontré la contrainte à l’Etat de payer près de cent cinquante et un milliards de francs à l’entreprise adjutatrice. En faisant la description de l’asphyxie de la nation par la corruption des élites qui s’épanouit sur le cerveau de l’impunité, l’un des auteurs, Wilfrid Hervé Adoun a expliqué que le livre justifie leur engagement journalistique à lutter contre le silence et l’oubli qui rangent les dossiers dans la poubelle. « Il est la photographie de ce que le pays est atteint de ce mal, tremble et vacille », a-t-il ajouté. Il justifie leur motivation de publier ce livre en cette période électorale afin de dénoncer la misère qui s’accroit au Bénin, et d’inviter les candidats à se prononcer pour une restriction de la corruption. « C’est maintenant ou jamais de le faire car, c’est la période la plus calme avant les élections », a conclu François Awoudo.
Rastel DAN (Coll.)
