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Le triomphe de la vérité

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Après avoir tourné dos à la Renaissance du Bénin: Le MDA de Nazaire Sado dévoile bientôt le nom de son candidat


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Nazaire Sado epLe  MDA du député Nazaire Sado officialisera le nom de son candidat pour la présidentielle de 2016 dans les  deux semaines à venir. Voilà l’une des informations essentielles qui se dégagent de l’entretien qu’il a accordéau quotidien L’Evénement Précis. Cadre  émérite avec une brillante carrière internationale, il nous parle de son engagement politique depuis 2010 au sein de la Renaissance du Bénin (RB) et de son nouveau parti politique dont l’électorat est constant. Si son parti n’a pas pour le moment un candidat pour 2016, il n’écarte personnellement rien pour 2021, mais en attendant, il planifie une réélection en 2019 pour le parlement. Trop de calculs pour ce gestionnaire de 49 ans que le perfectionnisme et la foi en Jésus obsèdent.
Il n’est pas qu’un expert qui dirige un cabinet spécialisé. Il est aussi un député qui doit partager son temps entre Cotonou, la capitale économique et Porto-Novo, le siège du parlement béninois où ses collègues le trouvent « discret » et « parcimonieux ». Il se réfère sans cesse au Christ, son modèle et à deux semaines de la réunion du bureau directeur de son parti qui désignera un candidat à soutenir pour 2016, il se livre, à bâtons rompus, à votre journal. Précis et convainquant, déterminé et ferme, il parle de tout. Le Mouvement pour le Développement et l’Avenir, sa carrière politique, sa vision pour le Bénin, la jeunesse et le Bénin de demain, il aborde, sans fausses notes, toutes ces questions dans un entretien qui n’a été qu’improvisé.
Né à Ifangni en 1966, c’est à Bohicon (sa localité d’origine) qu’il grandira. Expert pendant une décennie auprès des Nations Unies, ce titulaire d’un DESS en gestion sera essentiellement chargé des questions de financement du développement devenant ainsi l’un des pionniers de la microfinance. Au Congo, Togo, Nigeria, Cameroun, Mali, Niger, Burkina Faso et en Côte d’Ivoire, il fera ses preuves dans plusieurs pays africains avant d’échouer en politique alors qu’il a fondé et dirige BIM consultance SA.
La Renaissance du Bénin (RB) a été toute sa vie un fantasme. Depuis ses années de jeunesse, il est baigné par le charisme et la vision d’un homme pour qui, deux décennies après, il voue toujours un respect extrême et une admiration sans faille. « Par son sens de l’Etat, son esprit minutieux de manager, Nicéphore Soglo a influencé ma jeunesse et sans doute, mon engagement politique », insiste-t-il, comme s’il reste redevable à celui dont il a quitté le parti depuis quelques mois. Elu député pour la 6e législature, celui qui ne lésine guère sur les moyens pour entretenir son électorat sera, en suppléant, réélu et avec Luc Atrokpo, décrochera trois sièges pour la 23e circonscription électorale. « Il a tout fait pour le parti et ne manque jamais l’occasion de nous aider », clame un militant de vieille date qui l’a déjà rejoint dans sa nouvelle aventure.
Son départ de son ancien parti n’a en rien occulté son jugement sur ses fondateurs. « Soglopère sait être chef, il aime déléguer et travaille comme vous ne pouvez l’imaginer, il est une chance pour le Bénin », clame l’admirateur qui voit en Rosine Soglo « un combattante convaincue ».

2016, « Entre Ajavon, Talon et le candidat de Yayi… »
Le profil ? Il l’a en tête. « Un président de la République ne doit pas être un homme extraordinaire », mais « doit pouvoir être au service de la nation par des projets de développement adaptés et efficaces »,analyse Nazaire Sado. Présidentielle 2016 ? Il la tient à l’œil sans vouloir insister. Il se contentera de souhaiter « un président qui contribue au renforcement des institutions » ; une idée longtemps défendue par Patrice Talon avec qui il aurait eu quelques contacts. Idem pour Ajavon qu’il respecte beaucoup. « ABT et Koupaki sont aussi de bons candidats, reste qu’ils aient les moyens de leur politique », objecte Nazaire Sado qui pense que l’argent joue un rôle important dans une élection. Le Mouvement pour le Développement et l’Avenir qu’il dirige se décidera dans deux semaines, à l’occasion d’une des réunions du bureau directeur. Les candidats courtisans se sont manifestés et des négociations sont en cours dans tous les sens pour aboutir d’ici à là. « Il faut que le candidat en question prenne en compte nos préoccupations politiques et sociales »,précise l’honorable Sado qui ne voit pas si mal l’arrivée d’opérateurs économiques. « Je sais par expérience que celui qui a réussi dans les affaires saura réussir en politique », avance le président du MDA selon qui, « dans le secteur privé, on a la culture du résultat » qui manque cruellement au secteur public et qui pourrait être l’atout majeur de ces hommes d’affaires. L’entourage de Talon murmure avoir déjà le député à ses côtés. « Je n’ai encore rien décidé », esquive l’intéressé qui, selon d’autres sources dignes de foi, aurait eu des discussions très avancées avec Ajavon. En attendant le bureau directeur de son parti, le parlementaire veut garder le mystère total. « C’est le bureau directeur qui décide, j’attends que ce soit fait »,insiste-t-il sans sourire. Si son parti est encore modeste au plan national, le bureau directeur compte d’influentes personnalités dont plusieurs professeurs d’universités et des hommes d’affaires, ce qui éloigne toute possibilité de décision unilatérale. Il attend que le camp présidentiel désigne son candidat, « s’il n’est pas désigné avant notre bureau directeur, on devrait se contenter des autres candidats déclarés », regrette-t-il. Alors que son parti se prépare à se choisir un candidat « à l’externe », il ne veut rien laisser savoir de son plan, et préfère que l’instance compétente au sein du MDA s’en charge.

Le MDA et les perspectives, « demain ne nous échappera pas »
Son parti ? Il y croit dur comme fer et le fait que, né dans le Couffo en 1994, le MDA soit en train de se construire une forte présence dans le Zou grâce à lui est un avantage qui le rassure. Une fois que le candidat du parti sera choisi, Sado entend s’occuper, lui-même, de sa campagne dans sa localité. Et son image plaide en sa faveur. Dynamique, il n’est pas aimé seulement pour le député qu’il est mais surtout pour la générosité qu’il affiche. Dans la discrétion, aidant tous ceux qui le sollicitent dans la mesure de ses moyens et surtout, « pour sa foi ». Avant d’être élu, il était déjà attentif à ce qui se passe autour de lui : « on ne peut pas ne pas aider ses proches si l’on peut », insiste-t-il. Il ne doute pas de l’avenir de son parti qui devrait l’aider à se faire réélire en 2019 mais aussi, pourrait jouer un rôle plus important en 2021. Sera-t-il candidat ? « Rien n’est à écarter, on verra bien en son temps », lance celui qui met un parallélisme de réussite entre le secteur privé et la politique. « Celui qui a réussi dans un domaine donné peut le faire aussi en politique ». Discret et homme de contact, Sado ne peut se passer de Bohicon le weekend que s’il est en voyage ou est indisposé. Il est avant tout un député de terrain.
L’entretien, il ne le finira pas sans évoquer son amitié avec le ministre des finances, Komi Koutché qui, par le passé, a d’ailleurs travaillé avec lui. « Je suis content qu’un frère et ami soit à ce niveau », constate-t-il avant de dire quelques mots sur le bilan de Yayi Boni : « Il peut mieux faire, il est un bon visionnaire mais un mauvais manager ». Ce qui n’a pas empêché le député de le gratifier d’un 13/20. Pas sûr que beaucoup soient aussi cléments avec le président sortant.

Réalisé  par la Rédaction

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