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A quatre mois de l’élection présidentielle de février 2016, tout semble se préciser dans les rangs de l’alliance des Forces Cauris pour un Bénin émergent (FCBE). Après la dernière rencontre avec leur leader charismatique, Boni Yayi, qui en a profité pour lancer la remobilisation de la troupe et tendre la main aux « déçus et frustrés », l’unanimité s’opère déjà entre les membres de cette coalition en cette veille d’élections primaires.
Cette conclusion collective et appréciée de tous se remarque à travers les différentes exigences formulées par le chef de l’Etat et que doit respecter le potentiel candidat pour lui succéder en 2016. A part le sens de patriotisme qu’un président doit avoir pour son peuple, et que le chef de l’Etat a précisé au cours de cette rencontre, il a aussi exigé que le nouveau président ait de l’expérience, maitrise le pouvoir, connaisse les contours, et soit pondéré pour faire face aux nombreux défis qui restent à relever. Face à ces critères de choix exigés par le leader des FCBE et que doit respecter le candidat, le regard est désormais tourné vers les ténors de la classe politique. A cet effet, des sources révèlent que plusieurs voix s’élèvent déjà pour inciter le chef de l’Etat à porter son choix sur le vice-premier ministre chargé de l’Enseignement supérieur, François Adébayo Abiola. Un candidat qui a fait ses preuves à ses côtés pendant son dernier quinquennat et qui regorge d’énormes potentialités, d’expérience et a une vision claire de la politique pour briguer la magistrature suprême. En plus de ces qualités qui placent l’ex-ministre d’Etat en pôle position dans le cercle très fermé des fidèles du président Boni Yayi, François Abiola devance ses challengers sur plusieurs autres aspects dont, notamment, son origine méridionale qui colle à la volonté unanime d’une alternance au pouvoir. En clair, François Abiola apparait comme le candidat de l’unité nationale au sein de la mouvance. D’ailleurs, ces atouts font que le leader de Sakété fait l’objet de beaucoup d’attention de la part de plusieurs personnalités qui pensent avec certitude que la mouvance gagnerait, après l’avoir humilié plusieurs fois, à le fidéliser comme son poulain pour 2016. Toutes autres options conduiraient à des dommages difficilement réparables pour l’unité de la mouvance. Seulement, les élections primaires annoncées pour la fin de ce mois, du côté des FCBE, édifieront en tout cas, les uns et les autres, sur cette hypothèse. Et sur ce terrain, François Abiola, en sourdine, conquiert du terrain, même auprès de certains proches du président de la République qui chuchotent à voie basse que Boni Yayi a tout à gagner en ayant confiance au professeur Abiola qui est en avance sur ses potentiels concurrents quant à la connaissance de la gestion du pouvoir et des défis qui attendent le Bénin.
Wandji A.