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Le maitre de conférences des universités et secrétaire général de l’Université d’Abomey-Calavi, le professeur Léon Bani Bio Bigou a exposé les fruits de ses recherches scientifiques sur le débat politique au Bénin depuis la conférence des forces vives de la nation. L’étude a pour ambition de contribuer à la formation politique et d’éveiller les consciences. C’était à travers une communication donnée le vendredi 2 octobre 2015, au Codiam, devant plusieurs personnalités.

Devant le parterre d’invités composé d’honorables députés et d’anciens ministres, le professeur Léon Bani Bio Bigou a exposé le fruit de ses recherches scientifiques sur l’insuffisance du débat politique. Trois maux martyrisent la classe politique, à savoir, l’insuffisance de réunions régulières et de formations politiques, le manque de cotisation des membres et militants, les critiques sans propositions alternatives. Il y a aussi les comportements déviants en matière de lutte politique au Bénin compromettant ainsi la jeunesse, le rôle de mauvais maitre que joue l’argent et qui « tue la réflexion, concurrence Dieu, qui évite les vrais débats politiques sur les vies des populations innocentes, qui tend à la clochardisation de la jeunesse dans sa soif de savoir », les mauvais comportements transmis à la jeunesse avec le développement du clientélisme, l’indifférence de certains jeunes par rapport à leur propre avenir, l’absence de véritables passerelles entre les générations et l’insuffisance d’informations objectives conduisant aux mauvaises prises de décisions.

La quintessence de la recherche scientifique
Au regard des nombreuses raisons citées, Léon Bani Bio Bigou a jugé bon de susciter de vrais débats politiques dépouillés de tout subjectivisme et de toute idée préconçue. Ces recherches lui ont permis de faire la synthèse des connaissances reçues lors des rencontres politiques, des expériences acquises en matière de lutte politique, des problèmes vécus lors des élections politiques, afin de contribuer et d’améliorer la manière de faire la politique. Ce document fera la synthèse de cinq grands points dont des argumentaires basés sur les expériences acquises en matière de lutte politique.

Les perspectives pour la réussite du vrai débat politique
Pour parvenir à relever ces défis, le professeur Léon Bani Bio Bigou affirme que les Béninois doivent faire preuve de patriotisme et avoir  l’esprit de sacrifice, avoir l’amour du pays et du respect mutuel pour travailler dans la paix, la communion de la pensée, la cohésion sociale, la culture d’un management professionnel rigoureux, sage et pragmatique. Il faut contribuer à mettre les bonnes personnes aux bonnes places et leur offrir la possibilité de donner le meilleur d’eux-mêmes à la nation et au continent. Il estime qu’il est important pour tout citoyen de veiller à ce que les élus du peuple soient des hommes d’Etat bien éclairés. « La politique n’est pas l’art de mentir, de voler, de détourner, de la délation, de développer des propos mal polis, de l’autodestruction, de la diffamation, de la clochardisation de la jeunesse montante qui a besoin d’apprendre ce qu’est la politique dans son sens vertueux. Une idée politique n’est pas une idée vague et mensongère. C’est une idée qui porte la marque de l’évolution de la société et s’articule autour des valeurs authentiques de la société », a-t-il ajouté. Pour parvenir à la construction de l’unité, le maitre de conférences affirme que le combat doit commencer par la lutte contre « la magouille avilissante » qui dépouille la politique de tout son sens vertueux.

Rastel DAN (Coll.)