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Le député de l’alliance RB-RP, Boniface Yèhouétomé est le nouveau deuxième questeur de l’Assemblée nationale en remplacement de Georges Bada, désormais maire de la ville d’Abomey-Calavi. C’est le second acte posé par les députés en marge de la séance plénière de ce lundi 28 septembre 2015 au palais des Gouverneurs à Porto-Novo. 

Porter Boniface Yèhouétomé au poste de deuxième questeur en remplacement de son collègue de la même alliance politique. C’est ce à quoi se sont attelées les alliances de partis réunies par affinité au sein de la 7ème législature en début de semaine à Porto-Novo. Prévue pour le vendredi 25 septembre dernier, l’élection du nouveau deuxième questeur de l’Assemblée nationale est enfin allée à son terme. Les ambitieux n’étaient pas des moindres. Deux candidatures s’étaient annoncées à l’ouverture de la session et quatre autres se sont ajoutées le lundi dernier à l’annonce des points à l’ordre du jour de la séance. Boniface Yèhouétomé, Mohamed Atao Hinnouho, Gilbert Bangana et Edmond Agoua sont venus allonger la liste des candidatures faisant ainsi du combat, une lutte pour des intérêts personnels. Sinon comment comprendre que trois députés de la mouvance présidentielle puissent se porter candidats pour un même poste ? Même tel un génie averti, l’ancien deuxième vice-président de la 6ème législature a ravi la vedette à tous ses challengers conservant ainsi le poste pour la Renaissance du Bénin. Même si à quelques minutes du vote, le député Léon Basile Ahossi a renoncé à sa candidature. Mais il faut retenir que l’élection du député Yèhouétomé a été également un deuxième coup d’essai réussi pour la majorité parlementaire qui a œuvré pour porter l’actuel bureau au perchoir. Puisque certaines sources bien renseignées font croire que le groupe parlementaire PRD du député Augustin Ahouanvoébla a réussi à unir toutes les voix autour de ce seul candidat qui est celui de la majorité parlementaire. Une nouvelle leçon au camp de la minorité parlementaire qui, tout comme à l’élection du président de l’Assemblée nationale, n’avait pas pu taire tous les ambitieux du groupe. Au terme du vote, l’élu au poste de deuxième questeur a recueilli 49 voix contre 02 pour le député Edmond Agoua, 27 pour Atao Mohamed Hinnouho et 05 pour l’éternel perdant au poste de questeur, le député Lucien Houngnibo.

Voici les premières impressions du député Boniface Yèhouétomè après son élection
« Nous n’avons pas de force, mais Dieu a un plan et ce plan, il l’a réalisé »

« …Je remercie sincèrement tous les députés, particulièrement ceux de la majorité parlementaire qui m’ont fortement soutenu et même les députés de l’autre camp qui m’ont également soutenu. Je remercie les collègues de mon groupe parlementaire qui se sont désistés en ma faveur et permis à ce que notre groupe ait un candidat unique. Je remercie ensuite l’honorable Basile Ahossi qui a été vraiment formidable et qui, après les discussions, a dû retirer sa candidature pour que je sois le seul candidat de la majorité. Je les remercie de tout mon cœur. Je rends grâce à Dieu. C’est seul Dieu qui l’a permis. Nous n’avons pas de force, mais Dieu a un plan et ce plan, il l’a réalisé à travers ma personne. Je crois qu’il me donnera les moyens d’accomplir la mission qui est dévolue au 2ème Questeur de l’Assemblée nationale. Les missions au poste de 2ème Questeur sont définies. Nous avons deux Questeurs. Le président de l’Assemblée nationale est l’ordonnateur du budget. Il est une institution assistée par un bureau. Dans ce bureau, il y a les deux Questeurs qui l’aident en ce qui concerne la gestion du matériel et la gestion financière. Les textes sont clairs, ils précisent les rôles. Il s’agira de faire en sorte que les textes soient appliqués. Il s’agira de faire en sorte qu’au besoin, les réformes soient entreprises, qu’il y ait un manuel de procédures pour améliorer la façon de gérer le Parlement. Puisque le Parlement est chargé de contrôler les actions du Gouvernement, il faut qu’il puisse prendre les dispositions et les mesures qui s’imposent pour que les procédures soient clairement définies, de manière à ce que la gestion soit assez transparente. Donc, au niveau de la gestion financière de l’Assemblée nationale, les questeurs ont un grand rôle à jouer. Il s’agira de s’appuyer sur les textes et de voir dans quelle mesure, il faut corriger ce qui ne permet pas d’accomplir convenablement sa mission. Il s’agira surtout de le faire en relation avec les autres membres du bureau pour que le Parlement, 7ème législature, puisse vraiment donner les signes d’une meilleure gouvernance, de manière à ce que, en exigeant la bonne gouvernance au Gouvernement, le Parlement ne puisse pas se reprocher des choses… »

Germin DJIMIDO (Coll.)