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Le triomphe de la vérité

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Gustave Sonon à propos de ses 100 jours à la tête du Ministère des transports: «Ma mission est de faire aboutir tous les projets routiers avant le 6 avril 2016 »


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Pour les 100 jours qu’il vient de passer à la tête du Ministère des Transports, le ministre Gustave Sonon a été l’invité de l’émission « Regard sur l’Actualité » de la chaine Ado FM, le samedi 26 septembre 2015. A l’occasion de cet exercice, il a fait son bilan et reprécisé les contours de sa mission à ce poste.
Gustave Dépo SONON EPL’événement précis: Monsieur le ministre, dites-nous, dans quel état vous avez trouvé la maison ?

Gustave Sonon: Avant d’aborder l’état des lieux, permettez-moi de décliner les missions qui sont assignées au Ministère des Transports. La première mission, c’est la gestion et le développement des infrastructures routières. La deuxième, c’est la gestion et le développement des services de transports et en matière de services de transport, nous en avons trois. Le transport terrestre et sécurité routière, le transport aérien et le transport ferroviaire. Mais j’avoue que la première mission qui concerne la gestion et le développement des infrastructures routières occupe la plupart des ministres de Transport à plus de 95%. Autre précision que je vais donner avant de continuer, c’est la durée d’un projet routier. En effet, dans le domaine des infrastructures, la conduite jusqu’à terme des initiatives de projets routiers varie entre 3 et 5 ans. Cela suppose que si un ministre ne fait pas   5 ans ou de 3 ans au moins, il ne peut pas s’attribuer la paternité de tel ou tel projet. Vous pouvez déjà faire vous-même les statistiques de la mandature des ministres. Alors, partant de ce que nous servons un régime, celui du docteur Boni Yayi, que je remercie pour m’avoir permis de faire cet exercice, je peux vous dire que nous avons deux catégories de routes. Une catégorie  qui est à la charge de l’Etat. A ce jour, nous en comptons 6076 km. Il y a la catégorie des routes que nous appelons pistes qui sont à la charge des mairies et qui font environs 40 000 km. Sur les 6076 km, nous avons environ 40% qui sont bitumées. A l’accession de notre pays à la souveraineté internationale en 1960, le colon nous a légué 606 km de routes. Mais au moment où le président Boni Yayi prenait le pouvoir, nous comptions à la fin de 2005, 1821 km de routes bitumées. Depuis, qu’est-ce qui a été fait ? Nous avons environ 700 km de routes bitumées, entièrement réceptionnées. Ensuite 250 km entièrement bitumées et achevées. Mais, pour diverses raisons, elles ne sont pas encore réceptionnées. Et actuellement, plus de 675 km de routes en cours d’exécution dont nous estimons qu’avant le 6 avril 2016, nous allons achever 80%. Si nous totalisons, cela veut dire que le Gouvernement de Yayi a engagé plus de 1600 km de routes depuis sa prise de fonction. Ceci étant, c’est l’effort que nous sommes en train de faire parce que, dans ces 1600 km, nous avons de nouvelles constructions et des réhabilitations. Mais lorsque nous comptons le nombre de km de routes bitumées, nous ne parlons que des nouvelles constructions. Je tenais à faire cette nuance, parce que cela fait polémique après.

Quelle a été votre contribution depuis votre nomination à ce poste ?
Au Bénin, nous avons deux corridors. Le 1er, c’est Cotonou-Niamey qui permet de relier le Niger et le Burkina. Et qui dit relier le Burkina, suppose le Mali parce que nous sommes un pays de transit. Nous avons le second corridor qu’on appelle communément Abijan-Lagos passant par Cotonou naturellement. Mais arrivé à Sèmè, il se divise en deux pour aller à Kraké et à Igolo. Ces 2 corridors, nous avons l’obligation de les mettre en état de praticabilité. Et c’est pourquoi la plupart de ces routes sont bitumées. Après cela, dans la politique régionale, la Cedeao et l’Uemoa prônent la libre circulation des personnes et des biens. Nous parlons de transversal, c’est-à-dire, pouvoir quitter l’Ouest pour aller à l’Est en toute tranquillité.  Dans cette politique, l’Uemoa a défini des axes que nous appelons des axes régionaux. Dans notre pays, nous avons l’axe frontière du Burkina-Kérénou, Banikoara-Kandi-Segbanna frontière du Nigéria par Sania.  Quand on descend un peu plus bas, nous avons la frontière du Togo-Ouaké-Ndali-Djougou-Nikki-Sigandou qui est entièrement bitumée. Elle permet de traverser le nord du Togo, du Bénin pour aller au Nigéria. En descendant encore, nous avons à la hauteur de Parakou l’axe Bétérou -Tchaourou-Kassouala-frontière du Nigéria. Il faut avouer que maintenant que la BID veut nous appuyer, nous espérons que nous allons pouvoir lancer le bitumage de cet axe en décembre ou en janvier 2016. A la hauteur de Tchetti, frontière du Togo-Savalou-Logozohè- Glazoué-Savè- Okérou-frontière Nigeria ou frontière du Togo-Savalou-Logozohè-Dassa-Bétékoukou-frontière Nigeria. Au centre, nous avons la fameuse voie dont tout le monde connait l’histoire depuis 1996, ABOKI (frontière Togo-Aplahoué-Bohicon-Kétou-Ilara-frontière Nigeria) entièrement bitumée. Après cela, il y a quelques poches de gouffre pour désenclaver. Et la population doit comprendre une chose. J’ai l’habitude de dire depuis que j’étais le ministre chargé des relations avec les institutions qu’il ne faut pas que les populations suivent les politiciens. Les élections sont comme un match de football. Nous utilisons tous les arguments pour pouvoir gagner. Mais malheureusement, au Bénin, c’est basé sur la médisance, le dénigrement, et que sais-je encore. Sinon, infrastructure routière ne connait pas opposition. Si on fait la route, c’est tout le monde qui l’emprunte. Aujourd’hui, c’est avec aisance que vous allez circuler de Ouidah à Allada en passant par Tori. Jadis, vous pouvez faire plus de 2 heures. Aujourd’hui en 30 minutes, vous avez bouclé ce trajet.  Il y a également l’axe Pahou-Tori.

Vous avez également lancé plusieurs chantiers routiers…
Parlant des routes que nous avons lancées, il y a le tronçon Cococodji-Hêvié-Houèdo-Calavi et Houèdo-Tori qui va faciliter le désenclavement total de Tori. Nous avons lancé aussi le désenclavement de Zè. Carrefour Zè plaque-Tangbo ensuite Zè carrefour Misséssinto-Zinvié-Sèdjè Dénou-Zè.

Monsieur le ministre, une nomination, c’est une feuille de route et ce sont également des actions. Alors, dites-nous, c’est quoi votre feuille de route ?
Ma feuille de route est basée sur l’objectif qui m’a été assigné en me nommant à ce poste.
Quel était cet objectif ?
C’est comme ce que je vous ai dit. Vous ne pouvez exécuter aucun projet routier en 6 mois. Et moi, j’ai une durée maximale de 8 mois quand on me nommait à ce poste. Depuis le 23 avril 2009, j’avais été nommé directeur de la programmation et de la prospective (DPP) de ce Ministère. En tant que tel, j’avais à charge la programmation et la prospection de même que le suivi de tout ce qui est projet routier en ce qui concerne le service des transports. Donc, il n’y a aujourd’hui aucun projet qui soit là et qui me soit étranger. Donc, comme feuille de route, c’est de faire aboutir tous les projets routiers lancés par le président Boni yayi pour qu’au soir du 6 avril, quand il sera en train de passer service, il puisse laisser un héritage appréciable. Si les projets ne sont pas terminés, nous atteindront un taux d’exécution appréciable afin qu’on ne dise pas qu’il y a eu des éléphants blancs. Et, s’il plait à Dieu, il n’y aura aucun éléphant blanc.

Ce sont là, les propos du ministre des transports….
C’est pour cela que nous travaillons. Nous ne voulons laisser aucun projet inachevé. C’est l’une des raisons pour lesquelles, je ne dors pas. Parce que je sais que ce n’est pas facile. Et pour régler cela, l‘accent est mis sur le suivi, l’application et le respect des procédures. Je n’en dirai pas plus en termes de feuille de route par rapport aux infrastructures. Et, c’est par rapport à ce qui est déjà en chantier comme je vous l’ai dit. Concernant les 250 km de routes qui sont entièrement achevés mais qui ne sont pas encore réceptionnés pour diverses raisons, il faut qu’on puisse les réceptionner le plus tôt possible.

Que retenir de vos actions dans le domaine du transport aérien et ferroviaire ?
En ce qui concerne le domaine du transport aérien, c’est de faire en sorte que le transport aérien du Bénin soit non seulement sécurisé et qu’on fasse décoller le premier avion de l’aéroport de Tourou. C’est aussi faire en sorte qu’il y ait un début de démarrage des travaux sur l’aéroport de Glo-Djigbé.
En ce qui concerne le transport ferroviaire, notre mission est de faire en sorte que les trafics ferroviaires puissent renaitre parce qu’à travers la renaissance de ce trafic, nous allons supprimer beaucoup de choses sur tous les plans. Cela va nous permettre de finir avec la dégradation précoce de nos routes. Cela nous permettra également de développer les petites économies tout au long des rails. Et c’est heureux que nous ayons pu faire aboutir la concession  de l’OCBN où les arriérés sont en train d’être payés. Ensuite, les travaux vont être officiellement lancés le 16 octobre si le calendrier ne change pas.

Que diriez-vous en guise de conclusion ?
Je voudrais saluer la mémoire des disparus et toute la communauté musulmane éplorée par  les derniers évènements survenus au cours des dernières 24 heures. J’en profite également pour remercier toutes les militantes et tous les militants, toutes les populations du Bénin. Parce que grâce à elles, nous avons su vaincre la fatalité. Nous étions très loin d’imaginer qu’on pouvait organiser ces deux élections dans la paix et dans la joie totale. Je salue aussi toute la presse béninoise qui m’a accompagné dans le combat électoral qui m’a permis d’être élu contre toute attente dans la 24ème circonscription électorale où personne ne donnait gagnante notre famille politique.
Propos recueillis  par Anselme HOUENOUKPO

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