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Le triomphe de la vérité

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Edito: Au rendez-vous du numérique


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logo journalC’est ce qu’on appelle proprement un bouleversement. Le marché du numérique est en train de créer un séisme dans l’industrie publicitaire. Il va ouvrir un pan entier d’économie à l’emploi des jeunes, une opportunité que certains gouvernements sont déjà en train de saisir pour faire face à la problématique du chômage.

    En effet, les chiffres qui émanent du numérique sautent aux yeux. Le cœur de cette économie qui émerge, c’est la publicité sur internet, publicité dont les recettes commencent par prendre des proportions inimaginables il y a seulement cinq ans. Selon les chiffres du cabinet américain eMarketer, il y a seulement cinq ans, la publicité sur internet ne représentait qu’environ 70 milliards de dollars américains. En 2013, elle est passée à 119 milliards de dollars et représentait en 2014 plus de 25% de la publicité média des entreprises. Le cabinet E-Marketer retient que grâce à la publicité, Internet rivalise avec la télévision qui reste le principal média en termes de pub. A l’échelle internationale, Internet a déjà dépassé la presse papier en matière de recettes publicitaires.
La presse écrite est le média qui subit le plus les contrecoups de la montée de l’Internet. Les journaux continuent de perdre des parts de marchés publicitaires. Selon le cabinet ZenithOptimedia, les journaux récoltent déjà moins de recettes que l’Internet fixe. La presse papier sera dépassée par l’Internet mobile dès l’année prochaine. Et ZenithOptimedia a laissé entendre ce 14 septembre 2015 qu’en 2018, l’Internet deviendra le premier support des investissements publicitaires dans le monde, devant la télévision qui occupe encore la tête du classement. L’écart entre l’Internet et la télévision est actuellement de 13,3 points. Il va rapidement s’amaigrir et ne sera plus que de 1,9 point en 2017, selon ZenithOptimedia.
Aujourd’hui, les annonceurs suivent la tendance de la consommation de médias. Et c’est l’Internet qui a toutes les faveurs des publics, à cause de sa multifonctionnalité. Son, vidéo, texte écrit, l’internet présente des attraits que le public a adoptés partout dans le monde. L’influence des médias sociaux n’est pas étrangère à cette fulgurance.
En tirant leçon de toutes ces évolutions, un pays comme le Rwanda a décidé de prendre les taureaux par les cornes. Le pays va créer bientôt un fonds d’environ 50 milliards de FCFA dédié au financement des jeunes entrepreneurs du secteur des TIC. Le Rwanda entend procéder ainsi afin de résoudre le problème de l’accès difficile des jeunes entreprises du secteur des TIC aux prêts bancaires.
Mais en même temps, l’Etat rwandais a ouvert un marché dédié à ces entrepreneurs. Tenez, près d’une centaine de pièces administratives ne vont se délivrer que par le biais d’internet. On peut imaginer l’émulation positive que cela entraine immédiatement, notamment, au sein des starts-up, ces petites boites qui foisonnent d’idées et qui, en Inde par exemple, ont révolutionné le marché des consommables électroniques.
Ce n’est donc pas pour rien que le conseil des ministres du 02 septembre 2015, a retenu de poursuivre l’opérationnalisation du service « ALLO SERVICE PUBLIC » au profit des usagers de l’administration publique béninoise et de la promotion de l’emploi des jeunes. A terme, il s’agit d’utiliser le téléphone pour régler le problème concret de l’information des usagers de l’administration publique. Ce sont des milliers d’emplois nouveaux qui vont émerger de ces call centers. Mais ce qui est plus intéressant encore, c’est que ce même 02 septembre, le Conseil des ministres a pu décider d’explorer les opportunités de l’économie numérique. Un comité composé des ministres de l’Economie, de l’Emploi, des Technologies de l’Information et de la Communication a été mis en place en vue d’approfondir la question pour la création de nouveaux emplois dans ce secteur. Il est heureux que le Gouvernement ait pris conscience du gisement d’emplois que constitue ce secteur. C’est le sens dans lequel le monde s’oriente aujourd’hui.
La révolution publicitaire dont je viens de parler a-t-elle déjà atteint le Bénin ? Je réponds simplement oui. De plus en plus, même les petites boutiques de nos quartiers commencent à créer des portails web ou à investir dans des supports numériques téléchargeables sur facebook, watsapp ou tweeter. Ce sont de petits pas qui annoncent de grands bouleversements.

Par Olivier ALLOCHEME

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