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Le triomphe de la vérité

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Présidentielle 2016: Soumanou Moudjaïdou se déclare candidat de la « Rupture »


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Ce n’est plus de la rumeur. L’ancien directeur général de la Société de développement du coton (SODECO), Soumanou Issoufou Moudjaïdou, a officiellement annoncé hier jeudi 10 septembre 2015,  dans la salle de conférence de l’Eglise Saint Charbel à Akpakpa, sa détermination à briguer la magistrature suprême. Et d’ores et déjà, il parle de ses priorités.

Pleine, la salle de conférence de l’Eglise Saint Charbel l’était hier soir. A l’annonce du protocole de la circonstance,  l’homme attendu, Soumanou Issouffou Moudjaïdou, désormais baptisé SIM, pas à pas, soigné par son costume bleu, lunettes aux yeux, se positionne au pupitre. Et là, avec des mots tout aussi soignés, opère un diagnostic du Bénin d’aujourd’hui. Il est bien amer à ce sujet. « Toutes les populations sont aujourd’hui préoccupées par l’état et le devenir de notre pays dans tous les secteurs », lance-t-il, en guise d’introduction  pour dévoiler les raisons qui l’ont poussé à prendre ses distances en 2008 vis-à-vis du régime Boni Yayi. « J’ai noté que les 15 premiers mois de Boni Yayi ont été merveilleux. Mais, malheureusement, à parti du 2ème semestre de l’année 2007, les choses ont commencé par changer », a-t-il confessé avant de poursuivre : « C’est à cause de ça, qu’en 2008, j’ai commencé par prendre mes distances avec le pouvoir avant de prendre la décision en 2009 de me porter candidat  aux élections présidentielles de 2016 ». Une déclaration de candidature qu’il vient ainsi d’officialiser avec l’engagement d’opérer la rupture avec la gouvernance actuelle. Soumanou Moudjaïdou compte surtout opérer cette rupture à travers plusieurs réformes dans tous les domaines. Et ses priorités en la matière se situent au niveau du système éducatif pour lequel il promet un  recrutement massif d’enseignants qualifiés, la construction de salles de classes de sorte à avoir au « maximum 50 élèves par classe », la réorganisation du système d’enseignement dans les universités et le retour des meilleurs enseignants dans le public, « bref, revoir le système éducatif de fond en comble ». Pour ce qui concerne le système sanitaire, Soumanou Moudjaïdou promet donner au Bénin, « un système sanitaire de prestation pour la sous-région, voire pour le monde entier ». Pour ce qui est de l’agriculture, il promet développer le secteur à travers « le développement des filières porteuses ». Au plan économique, il entend œuvrer pour assainir et sécuriser l’environnement des affaires avec un partenariat public-privé bien huilé. Il a également promis plusieurs réformes institutionnelles. Et pour parvenir à ses objectifs, Soumanou Moudjaïdou dit avoir déjà sous la main, cinq projets dont, entre autres, le projet de création d’un Port pétrolier, le projet d’élevage des petits ruminants, le projet de création de couloirs de passage pour les éleveurs avec des  retenues  d’eau  pour régler les problèmes de la transhumance et bien d’autres. Il promet revenir sur les détails de ces différents projets en temps opportun. Il faut dire que le candidat né le 28 mars 1959 est père de trois enfants.  Titulaire d’une maîtrise en Sciences économiques, option Gestion des entreprises, d’un diplôme d’administrateur en Gestion commerciale et d’un Master en Sciences de gestion, spécialiste en prospection, stratégie et organisation, Soumanou Moudjaïdou a été précédemment directeur général de la SODECO avant de tomber en disgrâce avec le régime Boni Yayi. Il a été mis en détention préventive pendant 10 mois dans l’affaire dite « tentative d’empoisonnement du président de la République » dans laquelle il a été cité.
Donatien GBAGUIDI

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