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Le triomphe de la vérité

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Déclaration de Patrice Talon à propos de sa candidature la présidentielle de 2016: « Je prendrai ma part de responsabilité »


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Patrice Talon EPAu cours d’une émission spéciale diffusée hier, lundi 17 août 2015, sur les chaines de télévision Canal 3 Bénin et Golfe TV, le richissime homme d’affaires Patrice Talon, exilé depuis 2012 à Paris, a expliqué la vie d’exilé à laquelle il a été contraint. Il estime que la situation est préoccupante et interpelle tous les Béninois. Selon ses dires, chacun devrait sacrifier sa vocation et son confort et apporter sa contribution à la reconstruction du Bénin. Quant à sa candidature à l’élection présidentielle de 2016, il n’a pas été affirmatif mais a exprimé son engagement à apporter sa contribution au développement du Bénin. Lire l’intégralité de l’entretien.

Intervention liminaire des journalistes
Patrice Talon, un nom qui ne laisse aucun Béninois indifférent. Depuis votre dernière intervention en octobre 2012 sur les antennes de Radio France Internationale, on ne vous a plus jamais entendu. Et pourtant, ce n’est pas l’intérêt qui manque. Ce long silence ajouté à votre personnalité, fait de notre entretien de ce jour un grand moment de télévision. Merci de nous recevoir.

Monsieur Patrice Talon, comment allez-vous ? Comment vivez-vous votre exil ?

Patrice Talon : Je vais bien merci, mais je me serais mieux porté si mon pays ne me manquait pas tant. Comme vous le savez, cela fait bientôt trois ans que j’ai été contraint de quitter le Bénin, plus précisément depuis le 19 septembre 2012.

C’est étonnant Monsieur Patrice Talon ! Vous dites bien septembre 2012 ? Si je ne me trompe, les affaires de tentative d’empoisonnement et de tentative de coup d’Etat pour lesquelles vous vous êtes exilé n’ont-elles pas démarré fin octobre 2012 ?
J’ai dû quitter Cotonou précipitamment le mercredi 19 septembre 2012 par voie terrestre à destination de Lagos d’où j’ai pris l’avion le même jour pour Paris. C’est donc environ un mois après mon départ de Cotonou qu’est survenue la fameuse affaire de tentative d’empoisonnement. Et plus tard en février 2013, l’affaire dite de tentative de coup d’Etat.

Qu’est-ce qui vous a donc fait fuir votre pays en ce moment ?
Monsieur Gomina, nul n’ignore que depuis décembre 2011, j’ai été l’objet de persécutions de toutes sortes par le régime en place ; que tout ce qui directement ou indirectement me concerne a été attaqué, détruit ou arraché. A l’époque, peu de gens savaient que cet acharnement résultait de mon refus de soutenir un projet de révision opportuniste de la constitution. Souvenez-vous que ce n’est qu’en février 2012 que l’opinion publique a été informée de cette affaire de révision par les honorables députés Epiphane Quenum et Candide Azannaï.
En effet, ces derniers avaient successivement révélé sur les antennes de Canal 3 que le président Boni Yayi projetait de réviser la constitution pour s’offrir un troisième mandat et ont appelé le peuple béninois à la vigilance. Comme il fallait s’y attendre, j’ai été aussitôt accusé d’être l’instigateur de cette révélation tendant à saper le projet de révision. La brouille entre le président Boni Yayi et moi venait alors de franchir un palier. C’est dans ce contexte que j’ai été invité, vous devez vous en rappeler, et reçu à Porto-Novo en mars 2012 par les présidents de 6 institutions constitutionnelles de notre pays, à savoir, le président de l’Assemblée nationale, le président de la Cour constitutionnelle, le président de la Cour suprême, le président de la Haute Cour de Justice, le président de la HAAC et le président du Conseil Economique et Social pour une mission de conciliation.
Bien évidement la conciliation n’a pu aboutir en raison du caractère non négociable de l’objet de notre brouille.

Puis ce fut l’escalade !
Tout à fait.
C’est en effet un mois plus tard que j’ai été interpellé et gardé à vue au Commissariat Central de Cotonou au prétexte que j’aurais indûment perçu la bagatelle de 12 milliards de FCFA destinée à la subvention des engrais coton, alors que ce montant était plutôt une dette de l’Etat à l’égard des acteurs privés de la filière coton, en l’occurrence, les banques ayant financé l’importation des engrais de la campagne. A ce jour, l’Etat n’a toujours pas payé cette dette.

L’affrontement à fleuret moucheté s’est révélé à la face du monde le 1er août 2012 quand le chef de l’Etat vous a accusé nommément de vouloir déstabiliser son régime et le pays ?
C’est en effet au cours de cette émission dont vous étiez, Monsieur Gomina, l’un des animateurs que le président de la république m’a publiquement désigné comme étant son ennemi public n°1, avec un ton plus que menaçant. C’est donc tout naturellement que j’ai été à nouveau désigné comme l’instigateur de la conférence de presse de Me Lionel Agbo le 18 septembre 2012 ; conférence au cours de laquelle Me Agbo a affirmé, lui aussi, que le président Boni Yayi projetait de réviser la constitution pour s’éterniser au pouvoir et qu’il allait devoir passer sur nos corps pour y arriver. La foudre déclenchée par cette interview a valu à Canal 3 la coupure arbitraire de ses antennes. En ce qui me concerne, des instructions ont été données dès le lendemain soit le 19 septembre 2012 pour me ramener mort ou vif. Informé, j’ai réussi à m’échapper pour ensuite prendre la route de l’exil via Lagos.
Comme vous pouvez donc le constater, ce n’est donc pas l’affaire de la tentative d’empoisonnement qui m’a fait partir. Cette affaire ayant été trouvée un mois après mon départ pour obtenir mon retour forcé à Cotonou au moyen d’une extradition.

Pourquoi vous n’êtes pas rentré alors que vous avez été blanchi par les juridictions béninoises et françaises et que le président Boni Yayi, lui-même, vous a accordé son pardon depuis mai 2014 ?

Ce n’est ni l’envie ni la démarche qui m’ont manquées. Vous savez je ne suis pas français et je ne possède qu’une seule nationalité et donc un seul passeport. Depuis bientôt un an, j’ai formulé auprès des autorités béninoises, une demande de renouvellement de mon passeport périmé. A l’heure où je vous parle, aucune suite ne m’a été donnée. Pire, il m’est revenu que mon passeport a été bien établi le 7 novembre 2014 sous le numéro B046134 mais saisi.
Mes avocats ont formulé auprès de la Cour constitutionnelle depuis le 9 décembre 2014 un recours qui est resté également sans suite.

A vous écouter, on remarque que malgré son pardon et la médiation des présidents Hollande et Abdou Diouf, le président Boni Yayi vous en veut encore ?
Je pense tout simplement que la tension met du temps à tomber.
Je peux comprendre. Mais, pour ma part, il est temps de tourner cette page.

Faut-il comprendre Patrice Talon que vous n’en voulez pas ou n’en voulez plus au président Boni Yayi ?

J’avoue que j’ai beaucoup souffert de cette situation, mais le temps fait son oeuvre. Aujourd’hui, je n’ai plus de blessures d’autant que je tire beaucoup de satisfactions de l’apaisement du climat socio politique consécutif au bon déroulement des élections et à l’abandon du projet de révision de la constitution. Peu importe les efforts, les souffrances et les sacrifices qui ont été consentis et qui sont déjà oubliés. Je suis désormais un homme heureux et fier de son pays. Moi aussi j’ai pardonné et j’aspire maintenant à la réconciliation effective et à la concorde.

Oui, vous dites que vous avez pardonné mais qu’en serait-il des procès en cours entre vos sociétés et l’Etat béninois ?
Je vous fais une confidence. Je ne soumettrai jamais mon pays au paiement d’une condamnation financière punitive. J’en ai fait la preuve par le passé en renonçant à plus de 4 milliards de FCFA de dommages et intérêts accordés par la justice béninoise en ma faveur.

A vous entendre, on sent une certaine sérénité. Patrice Talon, maintenant que vous êtes serein, dites-nous néanmoins quelques mots sur les affaires de tentative d’empoisonnement et de tentative de coup d’Etat ?
Monsieur Odjo, est-ce bien nécessaire ? Voulez-vous remuer le couteau dans les plaies ? Le contexte actuel ne me parait pas favorable à un retour en arrière.

Mais M. Talon, on ne vous a jamais entendu sur le fond de ces affaires. Ne pensez-vous pas que nos compatriotes ont besoin de vous entendre ?
Oui bien sûr, ce n’est pas l’envie qui me manque. Mais tout est encore fragile. De toutes les façons, l’histoire devra s’écrire.

Vous évoquez votre satisfaction de la situation socio politique au Bénin. Quel regard portez-vous donc sur celle-ci ?
Souvenez-vous que pendant de longs mois, les Béninois, dans leur grande majorité, société civile et classe politique confondues, ont vécu dans la psychose de l’arrêt du processus démocratique.
Tout le monde a craint qu’aucune des élections ne se tienne et le projet de révision de la constitution a coupé le Bénin en deux.
Aujourd’hui, il est heureux de constater que toutes les élections prévues se sont tenues, que la question de la révision opportuniste de la constitution n’est plus d’actualité, que notre processus démocratique poursuit bien son cours. Cela est du mérite de tous, notamment, du peuple béninois, de la classe politique et du président Boni Yayi. Vous comprenez mon sentiment de satisfaction.

A ce propos justement, on a entendu parler de votre implication personnelle et du rôle majeur que vous avez joué. Pouvez-vous nous dire ce qu’il en a été ?
Rôle majeur ? Mais non. Nous avons l’habitude d’amplifier et même de caricaturer les choses au Bénin. Si rôle majeur il y a eu, c’est de la part du peuple béninois et de la classe politique dans son ensemble. Mon implication dans le débat politique n’est pas une chose nouvelle même si l’enjeu et le contexte actuels ont pu donner davantage de relief à mon action.

Patrice Talon, pourquoi vous impliquez-vous tant dans le débat politique alors que vous êtes connu pour être un opérateur économique ?
Monsieur Odjo, contribuer au débat politique et exercer une activité économique ne sont pas antinomiques. A mon sens, le débat politique est d’intérêt général puisque la politique régit notre vie à tous dans la cité. L’essor ou le déclin d’une nation n’est-il pas toujours tributaire de la bonne ou mauvaise gouvernance politique ? C’est bien pour cela qu’à l’occasion des grands débats politiques, toutes les composantes de la nation sont conviées. Je n’en veux pour preuve que l’historique conférence de février 1990 qui a été, à juste titre, dénommée Conférence des Forces Vives de la nation. L’opérateur économique que je suis ne peut donc s’exclure du débat politique. De plus, je suis profondément attaché à la démocratie et j’ai grand plaisir à prendre part à sa consolidation. Le parcours d’opérateur économique qui est le mien n’a pu se faire que dans ce contexte. Je ne peux donc me garder de promouvoir ce vecteur qui m’a permis de me réaliser moi-même. Vous savez, la liberté permet l’éclosion et l’épanouissement de chacun en ce qui le caractérise. Mais la liberté ne peut exister sans la démocratie. Et la démocratie ne peut survivre sans la compétition politique. Mon implication dans le débat politique et mon appui à la classe politique toutes tendances confondues sont pour moi la meilleure façon d’entretenir la compétition politique pour la préservation de la démocratie. Je n’ai donc pas l’impression que mon implication dans le débat politique nuit au processus démocratique. Bien au contraire.

Soit, votre implication ne nuit pas au processus démocratique mais n’attendez-vous pas des faveurs de la classe politique en contrepartie de cette application ?
Monsieur Gomina, je suis un compétiteur né et j’aime avoir le mérite de mes succès. Contrairement aux rumeurs et aux supputations, je peux vous affirmer que je n’ai jamais sollicité une quelconque faveur auprès des gouvernants pour la promotion de mes affaires. C’est d’ailleurs, ce qui me permet de garder ma liberté d’expression et d’action. La fortune n’est pas mon leitmotiv. C’est la quête de la performance et le plaisir du succès qui me poussent à rechercher en permanence la première place dans mes domaines d’activité. Ce qui parfois, il est vrai, peut me mettre en position dominante. Vous savez, je suis un homme passionné en tout ce que j’entreprends.

Vous affirmez que la fortune n’est pas votre leitmotiv mais vous être fortuné, Monsieur Patrice Talon, vous me le permettez. Cependant on ne vous voit pas sur le terrain des œuvres sociales de votre pays.
Votre question me pousse à déroger à mes principes de discrétion et de modestie. Je ne suis pas certain de ne pas compter parmi les tous premiers donateurs sociaux du Bénin. Mon action dans ce domaine est gouvernée par les enseignements de l’Evangile selon Saint Mathieu chapitre 6 versé 1 à 6 qui dit notamment :
– quand tu fais l’aumône ne sonne pas la trompette devant toi comme ces hypocrites qui se tiennent en spectacle dans les rues pour obtenir la gloire des hommes,
– que ta main gauche ignore ce que fait ta main droite afin que ton aumône reste dans le secret.

Telle est, Monsieur Odjo, ma devise en cette matière.
De plus, je mets un point d’honneur à investir dans mon pays et à créer des emplois.
Dans ce chapitre, je vais devoir, une fois encore, déroger à mes principes de modestie et de discrétion pour affirmer que je suis le premier investisseur privé béninois et le premier employeur privé de mon pays.

En cette qualité de premier investisseur béninois et de premier employeur privé, quelle appréciation faites-vous de la situation économique et sociale du Bénin qui n’est pas du tout reluisante ?
Il faut reconnaitre que la situation est très préoccupante et j’en suis malheureux. Notre pays n’a pas connu de catastrophe naturelle mais c’est tout comme. La misère est galopante et le moral des Béninois est au plus bas. Tous les secteurs de la vie économique et l’emploi sont sinistrés. Le chômage des jeunes constitue une bombe à retardement. De plus, l’administration qui devrait être au service du développement est totalement déstructurée et n’a jamais été aussi contre performante. D’ordinaire, les Béninois pris individuellement sont dynamiques et entreprenants mais la morosité générale plombe les énergies.
La gouvernance politique en est la cause principale.

Voulez-vous donc dire que le régime actuel a failli et pourtant vous avez été l’un de ses artisans ?
Oh oui, que je suis resté sur ma faim, pour être soft. Mais qui d’entre nous n’a pas rêvé ? En 2006, nous étions nombreux à estimer qu’il était temps de moderniser la gouvernance en confiant la gestion de notre pays à un technocrate ayant une certaine connaissance des outils modernes de développement économique. Force est de constater que les fruits n’ont pas tenu la promesse des fleurs. Il faut avoir l’honnêteté de reconnaitre que nous avions fait un mauvais casting.

Votre constat de l’échec est-il relatif au second mandat ou remonte-t-il au premier, parce que l’on vous attribue le K.O de la réélection de Monsieur Boni Yayi à la tête de la république du Bénin en 2011 ?
Il ne serait pas pertinent d’accabler le régime tout le long des deux mandats. On peut reconnaitre que le premier gouvernement du régime a été à la hauteur des attentes avant que les choses ne se dégradent au fil du temps. Il faut avouer qu’au terme du premier mandat, le bilan n’était pas élogieux. J’avais personnellement déjà pris mes distances parce que la compétence et la recherche de la performance ont été très vite délaissées au profit du populisme et du clientélisme dans la perspective du renouvellement du mandat.
Je voudrais d’ailleurs saisir cette occasion pour dire que contrairement à mon implication active dans la campagne 2006, je suis resté éloigné de l’organisation et du dispositif de campagne du président Boni Yayi, du candidat Boni Yayi en 2011. Je n’ai jamais mis pied au siège de campagne du candidat Boni Yayi en 2011. Il est vrai que je n’ai pas manqué d’apporter ma modeste contribution à son effort de campagne comme tant d’autres. Mes amis, je pense à mon humble avis que le deuxième mandat de Boni Yayi a été le mandat de trop.

Face à ce constat, quelle thérapie vous proposez pour remédier aux travers et aux insuffisances dans la gouvernance du pays ?
Pour remédier durablement aux maux qui minent notre pays, il urge d’opérer impérativement les réformes ci-après : 1) Rééquilibrer les pouvoirs entre les différentes institutions et au sein même de chacune d’elles de sorte à réduire les pouvoirs individuels et personnels. 2) Instaurer une réelle indépendance des institutions vis-à-vis du chef de l’Etat. 3) Instaurer une réelle indépendance des différents pouvoirs tels que la justice et la presse vis-à-vis du pouvoir exécutif. 4) Supprimer, de notre modèle politique, les facteurs qui incitent les présidents de la République à souhaiter l’affaiblissement des partis politiques et la soumission de leurs leaders et qui in fine, les conduisent à une gouvernance de clientélisme absolu au détriment des critères de compétence et de performance. 5) Mettre en place un financement public significatif au profit des partis politiques de sorte à les inciter au regroupement et à permettre leur bon fonctionnement afin qu’ils assurent efficacement et dignement leur rôle. 6) Réorganiser les structures de contrôle de l’administration de manière à garantir leur indépendance, condition sine qua non pour l’efficacité du contrôle. 7) Mettre en œuvre une politique de promotion effective de l’investissement privé aussi bien dans les domaines d’intérêt général que particulier de sorte à faire de l’Etat un levier permettant la mobilisation des financements nécessaires. Il s’agit de remettre l’Etat dans son rôle d’organisation, d’appui, de régulation et de contrôle.

Monsieur Patrice Talon, est-ce que vous pourriez décliner un peu plus en détails ces réformes que vous proposez surtout en ce qui concerne notre système politique ?
Pour dire les choses sans détour, 1) Il faudra supprimer l’implication et l’influence du président de la République dans la composition et le fonctionnement de la Cour constitutionnelle, de la Cour suprême, de la HAAC ainsi que du Conseil supérieur de la magistrature.
2) Il faudra supprimer la possibilité de renouvellement du mandat du président de la République, c’est-à-dire, instaurer le mandat unique pour ôter au pouvoir exécutif ce qui constitue son principal handicap pour une gouvernance performante.
3) Il faudra rendre effectif le financement par l’Etat des partis politiques sans que cela ne dépende du bon vouloir du Président de la République.
Il faudra désormais qu’en la matière au Bénin, la biche puisse se fâcher avec la rivière. Le prochain président de la République du Bénin devra, à son propre détriment mais pour le bien du pays, opérer ces réformes politiques indispensables à une nouvelle dynamique dans notre pays.

Vous le dites si bien que l’on voit transparaître un projet politique, un projet de société. Patrice Talon, seriez-vous candidat à la prochaine élection présidentielle au Bénin comme le fait croire une rumeur très répandue dans votre pays ?
Vous savez, la situation du pays est préoccupante et cela nous interpelle tous. Alors, chacun ne devrait-il, pas au sacrifice de sa vocation et de son confort, apporter sa contribution à la reconstruction de la cité ? Nous devons enfin nous résoudre à sortir le Bénin de la misère et de la honte. Je prendrai d’une manière ou d’une autre ma part de responsabilité pour contribuer à relever ce noble défi.

Monsieur Patrice Talon, dites-nous si oui ou non vous êtes candidat à la prochaine élection présidentielle au Bénin ?
Je vais vous faire une autre confidence. Je n’ai jamais été autant actif que ces dernières semaines dans mes échanges avec les leaders politiques de mon pays pour apporter une réponse concertée et adéquate à cette question.

Justement cette concertation se déroule loin du pays, Monsieur Patrice Talon, comptez-vous rentrer au pays et, si oui, en avez-vous la possibilité ?
Oui, je compte bien évidement. Je le peux et c’est pour très bientôt Monsieur Gomina.

Et s’il vous était donné de conclure cet entretien, Patrice Talon?
Chers amis, en définitive, je suis fier de mon pays qui m’a tant donné et je reste convaincu que l’espoir est encore permis.
J’ai un âge et je suis désormais à un stade où l’on a envie de tout donner. A tous mes compatriotes j’exprime ma reconnaissance et leur dit merci. Merci de tout coeur pour tout.

Remerciements
Monsieur Odjo : Patrice Talon, merci
Monsieur Gomina : Merci Monsieur Talon
Monsieur Patrice Talon : Merci Monsieur Odjo, merci Monsieur Gomina

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