.
.

Le triomphe de la vérité

.

Affaire PPEA II et réformes au Ministère des Finances: Latifou Djigla annonce des mesures drastiques pour récupérer les fonds détournés


Visits: 36

LATIFOU FRANCK DJIGLA EPLes principaux enseignements à tirer de l’affaire PPEA 2, le rôle et la responsabilité des acteurs sectoriels dans l’exécution des dépenses publiques, les réformes engagées pour une meilleure efficacité du contrôleur financier sont les grands axes de l’émission ‘’Zone Franche’’ de Canal 3 du dimanche 9 août 2015. Pendant plus de 90 mn, le Contrôleur financier du Ministère des Finances et patron des délégués du contrôleur financier auprès des Ministères, institutions et départements, Latifou Franck Djigla, a montré que les structures centrales du Ministère chargé des Finances n’avaient aucune responsabilité dans le scandale financier du PPEA 2.

« Au Ministère des Finances, nous n’enlevons pas une seule virgule du rapport publié par les deux cabinets dans cette affaire. Il faut observer qu’il est d’une grande précision, les auditeurs sont allés très loin dans leurs investigations. Ce rapport fait 800 pages. En situant les responsabilités, les auditeurs internationaux n’ont cité aucun cadre du Ministère chargé des Finances au niveau central. Nous nous en tenons à cela. Mais on ne peut pas se réjouir de cette situation, car il s’agit de fonds publics». Tels sont les propos avancés par le contrôleur financier qui a démontré la non implication du Ministère des Finances dans cette affaire qui fait couler beaucoup d’encre et de salive. Il a mis l’accent sur les réformes engagées et la fermeté des décisions prises par le Gouvernement et le chef de l’Etat suite aux dysfonctionnements observés au niveau du dossier PPEA 2. Il a évoqué celles prises par le Ministère des Finances pour, à l’avenir, éviter une mauvaise gestion des dépenses publiques. D’après ses explications, le Ministère fera l’état des lieux de l’ensemble des titres de paiements émis sur l’ensemble des Ministères au profit des opérateurs économiques cités dans le dossier PPEA 2. Une fois cette démarche appliquée, le contrôleur financier a notifié la conservation des fonds qui seront récupérés dans un compte spécial au niveau du Trésor public pour ainsi constituer les ressources nécessaires au paiement des sommes qui pourraient être mises à la charge des opérateurs économiques à l’issue de la procédure judiciaire.  Toujours au cours de cette émission, il a abordé la question liée à ces réformes  et qui prend en compte le mode de fonctionnement du mécanisme de gestion des dépenses publiques. Des réformes qui, selon ses dires, touchent aussi bien le secteur de la dépense que celui des recettes.  « Elles visent l’amélioration de la qualité des dépenses tout en préservant les engagements financiers de l‘Etat. Les réformes dans le secteur des recettes, notamment, la fiscalité, visent à rendre notre pays attractif, améliorer le climat des affaires afin que les investisseurs puissent s’y sentir à l’aise », a expliqué M. Djigla. Il a aussi, par ailleurs, mis l’accent sur les réformes budgétaires au titre desquelles on peut citer l’arrimage des engagements de l’Etat au niveau de la trésorerie, la dématérialisation de l’ensemble du circuit de la dépense, puis le First in first out (FIFO) pour éviter les mauvaises pratiques dans la gestion des commandes publiques. Au regard de ces réformes qui bousculent les mauvaises habitudes, il a rappelé les exigences liées à la mise en œuvre des réformes depuis l’année 2000 ; des réformes caractérisées par la déconcentration de la fonction d’ordonnateur des dépenses du ministre chargé des Finances puis le vote en 2013 de la nouvelle loi organique relative à la loi des finances qui fait des ministres sectoriels des ordonnateurs principaux de leurs budgets au même titre que le ministre des Finances. Il va donc s’en dire qu’ils sont chargés de la conception, de l’élaboration, de l’exécution et du suivi de leurs budgets respectifs à charge pour eux d’en rendre compte. Face à cela, il a invité les acteurs à faire preuve de responsabilité. En ce qui concerne les prochaines échéances électorales, notamment, celle présidentielle, il a rappelé le crédo du ministre d’Etat chargé de l’Economie et des Finances qui est de protéger le Ministère des Finances de tous les chocs politiques. Tout le long de l’émission,  il a montré ses capacités de technicien bon teint et est resté droit dans ses bottes en inscrivant toutes ses interventions dans la vision et le leadership de son patron, le ministre d’Etat, Komi Koutché.

Rastel DAN

Reviews

  • Total Score 0%


Plus sur ce sujet

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

You cannot copy content of this page