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Deux personnalités. Deux profils. Deux poids politiques. Deux types de charisme…. Entre Eric Houndété et Emmanuel Golou, le choix de la candidature unique de l’Union fait la Nation à la présidentielle 2016 peut s’avérer complexe. Mais il faudra l’opérer aujourd’hui que les deux hommes aspirent à la même ambition.
Déjà deux candidats à la candidature unique de l’Union fait la Nation (UN). Le Mouvement populaire de soutien (MPS) à la candidature d’Eric Houndété, né la semaine dernière, a donné le top à ce qui s’en va être une réalité dans les prochains jours. Indubitablement, l’honorable Eric Houndété, vice-président de l’Assemblée nationale, 7ème législature, prendra part à la présidentielle 2016. Et il s’y prépare assidument depuis plusieurs mois. Il reste qu’il y a des préalables non moins importants à régler. Il doit pouvoir se faire choisir au sein du grand regroupement politique, l’UN, dont il est membre, par le biais de son parti Force-Clé. La cinquantaine entamée, Eric Houndété ne rêve pas mieux aujourd’hui : porter le flambeau de l’UN au combat présidentiel de 2016. D’aucuns estiment qu’il le mérite parce que possédant un riche parcours politique et un charisme digne d’un homme d’Etat. Même si aux dernières législatives, il a été le seul député Force Clé élu au sein de l’UN, et qu’aussi, aux communales 2015, le même parti n’a pu décrocher le moindre poste de maire, ils sont nombreux à continuer de donner carte blanche à Eric Houndété pour ses potentialités personnelles et ses atouts de valeureux homme politique. Son courage, sa ténacité, son franc parler, son intégrité, ses audaces, et autres sont aussi des valeurs propres à l’homme qui confortent davantage ceux qui adhèrent à son choix pour la candidature unique de l’UN. Eric Houndété, il faut le dire, a su bien baliser son chemin, en restant constamment au devant de l’actualité nationale, de par ses prises de position fulgurantes à l’Assemblée nationale sur des actes et décisions du gouvernement. Ses nombreuses questions orales abondamment relayées dans les médias n’ont point manqué de booster sa côte de popularité au plan national, voire international.
Discret, mais efficace….
Un autre candidat à la candidature unique de l’UN s’annonce également : Emmanuel Golou. Président du Parti Social Démocrate (PSD), anciennement dirigé par l’actuel président d’honneur de l’UN, Bruno Amoussou, Emmanuel Golou est officiellement désigné depuis ce lundi 03 août 2015 par le PSD pour faire prévaloir sa candidature au niveau de l’UN. La décision a été prise au terme d’une réunion extraordinaire tenue par le bureau directeur national du PSD. Par ailleurs, président du Comité Afrique de l’Internationale Socialiste, Emmanuel Golou entre ainsi dans la course et devra désormais rivaliser avec Eric Houndété, et peut-être d’autres candidats non encore déclarés au sein de l’UN. Lui, n’est pas un homme public très actif à l’image de son challenger de Force Clé. Il est plutôt du genre sobre et intervient moins fréquemment sur des questions d’actualité. Pondéré et discret, plusieurs acteurs politiques lui reconnaissent cependant une grande capacité d’écoute et une humilité légendaire. Pour beaucoup, Emmanuel Golou est plutôt un homme de dialogue, qui a l’expérience politique militante, législative et exécutive, pour avoir été élu plusieurs fois député et nommé ministre. On l’indique également comme un homme de réseau, disposant d’un carnet d’adresses impressionnant tant au plan national qu’international. En lui confiant, il y a quelques mois, la délicate mission de concilier les frères ennemis et de régler des crises politiques en cours dans des pays comme la Centrafrique, le Mali, le Niger ou encore le Soudan, le Comité Afrique de l’Internationale Socialiste donne la preuve qu’on a à faire à un facilitateur efficace et convaincant. Bref, Emmanuel Golou se servira certainement de tous ses atouts pour tenter de passer entre les mailles au sein de l’UN.
Au demeurant, on constate que la tâche sera ardue dans la désignation de ce fameux candidat unique au sein de l’UN qui s’est fixée comme délai, la fin de ce mois d’août pour passer à l’acte. Il se pourrait aussi qu’elle n’y arrive pas et laissera alors libre choix à tous les candidats internes d’aller concourir directement à cette présidentielle tant attendue.
Christian TCHANOU