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« La Céna a annoncé un partage équitable des sièges de conseillers, violant de facto l’article 399 du code électoral… Par quelle équation, formule ou magie, arrive-t-on à un partage égal des quatre sièges de Manigri dans la commune de Bassila entre les listes ABT et FCBE si au soir du 28 juin 2015, la liste ABT a emporté largement les voix dans tous les bureaux de vote de l’arrondissement ? » C’est en ces termes que le président de l’alliance ABT a dénoncé les tripatouillages orchestrés à la Céna lors du traitement des données qui ont accouché les résultats des élections communales. Avant la proclamation de ces résultats, le parti était monté au créneau pour mettre en garde l’institution sur d’éventuelles modifications des résultats sortis des urnes dans la même localité. Des mouvements de protestation par les militants de l’alliance ABT ont eu lieu même à Bassila toujours pour dire non aux résultats donnés par la Céna. Les FCBE ont écrit des recours à Parakou, Bohicon, Covè et autres communes pour réclamer aussi des sièges, tout comme le parti de la Renaissance du Bénin qui n’est pas en phase avec les chiffres annoncés par l’institution en charge de l’organisation des élections. A Glazoué, l’honorable Edmond Agoua et son parti n’ont pas accepté le nombre de sièges à eux attribués par la Céna puisque, disent-ils, ce nombre ne concorde pas avec les résultats sortis des urnes. Le Parti du renouveau démocratique, l’Union fait la Nation et bien d’autres partis ont aussi revendiqué des sièges dans des communes où ils estiment avoir plus que ce qui a été dit par la Céna. Une situation qui met à mal la crédibilité de l’institution que préside Emmanuel Tiando. Ils ont eu assez de temps, assez de moyens pour un travail contesté. Cela n’arrange pas l’image de la Céna si on sait qu’elle a encore des élections de taille à organiser dans les mois à venir. Le commun des Béninois s’interroge sur la situation et se demande si la Céna est aux ordres d’une tierce personne ou bien si elle n’a révélé que ce qui est sorti des urnes. Les partis politiques, pour avoir commis des représentants dans tous les bureaux de vote, ont les résultats des urnes et ne comprennent pas pourquoi il y a tant de décalage avec ce qui a été livré par la Céna.
Yannick SOMALON
