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Le triomphe de la vérité

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Innovation: Un ancien élève de Boni Yayi se bat pour lancer l’aquaculture marine au Bénin


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Elever des poissons en mer ? Oui c’est possible ! C’est le pari de René Darboux, un ancien élève de Boni Yayi, du temps où celui-ci était encore enseignant de mathématique. Tout est parti d’une idée. Suite à un rapport du Fonds des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO), en 2004, René Darboux apprend que 4600 bateaux de pêche capturaient 100 millions de tonnes de poissons par an. C’est le choc. Il réalise que cette hécatombe pourrait trouver un début de solution en misant sur l’élevage et la production des poissons sur la mer. Il décide de faire l’aquaculture marine.  Ainsi naît une idée transformée en projet. Le projet est lui-même primé en 2005, lors d’un concours de la Banque Mondiale regroupant cinq pays de la sous-région, le Sénégal, le Burkina-Faso, le Mali, le Niger et le Bénin.   Le trophée lui donne l’énergie nécessaire pour se lancer dans l’approfondissement de son idée.  De 2006 à 2010, Renée Darboux voyage sur Montpellier en France et travaille sur le projet. Les spécialistes le rassurent : l’aquaculture marine existe. Elle est pratiquée partout dans le monde et peut aussi l’être au Bénin.

La touche universitaire

De fait, le professeur Lambert Hinvi, docteur en sciences halieutiques, et spécialiste en pêche et aquaculture marine, reste catégorique. « Le Bénin a une grande diversité biologique qui peut servir de tremplin à un développement rapide de l’aquaculture marine », dit-il.  Enseignant à la Faculté des sciences agronomiques de l’Université d’Abomey-Calavi, cet ancien diplômé de l’Institut de l’industrie des pêches et océanographie de Moscou, laisse voir ses propres travaux en la matière. Conception, construction et exploitation des engins de pêche de tout genre, il certifie  que les spécialités existent au Bénin. « Je peux vous garantir que le Bénin a beaucoup de cadres formés en sciences halieutiques », ajoute-il. La plupart de ces cadres sont issus des universités de l’ancienne Union des républiques socialistes et soviétiques (URSS), un pays ayant formé de nombreux spécialistes de toutes les branches des sciences halieutiques depuis les années 80. « Il y a au Bénin, une véritable maîtrise des paquets technologiques, que ce soit pour le milieu biologique ou en captivité », affirme cet enseignant.  «  Le Bénin rentrera dans l’histoire pour être le premier pays en Afrique de l’Ouest et même en Afrique subsaharienne à avoir réalisé un tel projet », souligne René Darboux.  Mais pour en arriver là, il y a deux préalables. Le premier, que la communication préparée sur l’aquaculture marine passe en  conseil des ministres pour être validée par le gouvernement  afin d’autoriser les acteurs qui le veulent à investir leurs ressources dans cette activité. Le second préalable, c’est que le gouvernement finance les études de faisabilité coûtant un maximum de treize millions de FCFA. Toutes ces mesures pourront servir à rassurer les opérateurs économiques qui vont alors affluer vers ce secteur porteur de richesses. « Neuf millions de Béninois ont tourné dos à la mer, alors que celle-ci comporte d’énormes richesses », dit-il. « Je peux vous garantir que la création de cette filière fera vivre l’éco tourisme,  le commerce des alevins d’eau de mer qui n’existe dans aucun autre pays africain et l’ouverture de formations adaptées aux besoins de nos étudiants », indique Lambert Hinvi.

Fallone OSSANTSOUO (Stag.)

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