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Le triomphe de la vérité

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Ajournement à l’Assemblée de deux projets d’accords: L’affaire de disparition des 3 milliards des Pays-Bas fait courir le Gouvernement


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Gouvernement Yayi IIILes députés exigent du Gouvernement le rapport d’étude réalisé en décembre 2014 sur le programme néerlandais pour l’eau dont la gestion de l’une des phases défraye la chronique depuis peu. Il lui est également demandé de faire parvenir la note d’acception actualisée délivrée par l’Etat danois pour ce projet ; document qui témoigne de l’engagement de la partie néerlandaise et le rapport d’audit ayant conduit à la suspension actuelle de l’appui néerlandais au Bénin. Le projet étant, par ailleurs, financé par plusieurs sources, la représentation nationale a exigé du Gouvernement l’identification d’un financement alternatif afin de l’achever au cas où les Néerlandais vont suspendre leur financement. Des documents qui devront être réunis et apportés à la Commission des finances de l’Assemblée nationale en vue de la production d’un nouveau rapport. Sur la question du rapport d’audit, l’honorable André Okounlola a fait savoir qu’il n’est pas encore disponible parce que l’audit se poursuit sur le terrain. Son collègue du PRD, Augustin Ahouanvoébla soutient, par contre, que la Représentation nationale a le droit d’exiger des documents d’appui du projet puis de dévoiler qu’il y a eu un audit réalisé par le cabinet SCJ et dont le rapport est déjà disponible. «Le Gouvernement ne doit donc plus protéger ce rapport. Nous voulons être rassurés que ce projet ne sera pas un nouvel éléphant blanc », a-t-il lâché. Pour sa part, le député Rachidi Gbadamassi a plaidé pour l’avancement du dossier afin de sauver les populations de Parakou. « Les populations de Parakou souffrent, elles restent parfois une dizaine de jours sans eau. Le parlement dispose de tous les moyens pour contrôler le Gouvernement », a-t-il laissé entendre. Pour Barthélémy Kassa, c’est une question préjudicielle qui a été vidée en concertation et il serait donc inutile de continuer à retarder les choses. Le député Abdoulaye Gounou a également plaidé pour l’évolution du dossier. « Si nous devons nous attarder sur cette question préjudicielle, la conséquence, c’est que nous prenons en otage les populations de la ville de Parakou et ses environs. Quelle sera l’incidence du contenu de ce rapport d’audit recherché sur la suite du dossier ? », s’est-il interrogé. Le député Marcel De Souza a également évoqué le caractère urgent du projet puisqu’il s’agit de l’eau. Il a soutenu que le rapport recherché n’est pas encore disponible parce que l’audit n’est pas encore achevé.

Des documents témoins

La commission des finances a fait remarquer qu’il y a défaut d’information et a invité le Gouvernement à apporter des documents témoins qui puissent rassurer la Représentation nationale. Une question parajudiciaire s’est donc posée et sur laquelle les députés se sont prononcés. Mais le véritable goulot d’étranglement, c’est la situation confuse autour de la disparition des trois milliards des Pays-Bas destinés à renforcer le système d’alimentation en eau potable au Bénin. Une affaire qui a conduit à la réalisation d’un audit et aux poursuites judiciaires contre les coupables. Le président de séance a alors décidé d’ajourner le débat jusqu’à ce que les conditions requises ne soient réunies. L’ensemble du texte sera donc renvoyé à la Commission, l’Assemblée nationale se réunira pour apprécier le nouveau rapport des travaux à la séance plénière du mardi 21 juillet 2015. Sans tambour ni trompette, le deuxième dossier a subi le même sort. Il s’agit du projet de loi portant autorisation de ratification de l’accord de prêt dans le cadre de la construction d’une centrale thermique à Maria-Gletta, Phase II.

Un accord de prêt de la Boad rejeté

Le premier dossier également abordé hier par les députés est le projet de loi portant autorisation de ratification de l’accord de prêt signé à Cotonou le 07 avril 2015 entre la République du Bénin et la Banque Ouest africaine de développement (BOAD) dans le cadre du financement partiel du projet de renforcement du système d’alimentation en eau potable dans la ville de Parakou et ses environs. Selon le présent rapport, l’objectif global de ce projet est de renforcer l’approvisionnement en eau potable et d’y améliorer la qualité et la qualité de la desserte, conformément aux normes en vigueur, contribuer à l’accroissement du taux d’accès en eau potable à travers la réalisation du barrage d’Okpara et l’augmentation de la capacité de traitement de l’eau ; la création de plus de cinq mille emplois pendant la réalisation du projet. D’un coût total de 15,408 millions de francs Cfa, la Boad contribue à la réalisation du projet à hauteur de 8 milliards. Ses autres sources de financement sont le programme de financement néerlandais ORIO à travers une subvention d’un montant de 5.925.000.000 de francs CFA hors taxes, la SONEB pour un montant d’1.483.000.000 de francs CFA hors taxes. Lors des travaux en Commission, les députés se sont préoccupés du taux d’intérêt « trop élevé alors que l’on n’est pas encore sûr des retombées sociales du projet et la situation des autres projets d’alimentation en eau sur l’ensemble du territoire, notamment, celui de Djougou ».

Wandji A.

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