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Le triomphe de la vérité

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Dossier ppea-II: Un scandale de plus sous Yayi


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Les Pays-Bas ont suspendu leur coopération bilatérale directe avec le Bénin. A l’origine, le détournement présumé de près de 3 milliards de FCFA dans le Programme Pluriannuel d’appui au secteur de l’Eau et de l’Assainissement (PPEA-II). En réalité, depuis 2004, l’Ambassade des Pays-Bas a soutenu le secteur Eau et Assainissement au Bénin à travers divers  programmes (Eau I, Eau II et Eau III, Cotonou phase d’Urgence, 8 AEV, PPP Lavage des Mains et le PPEA). Le PPEA démarré en 2007 a connu une deuxième phase en 2013, phase devant s’achever cette année. C’est 43 milliards 650 millions de FCFA qui ont été mobilisés par les Pays-Bas pour soulager les peines des populations en matière d’eau et d’assainissement de base. Quatre composantes sont concernées :

–  l’amélioration de la gestion des finances publiques (GFP),

– l’appui au développement de la maîtrise d’ouvrage communal dans les secteurs d’AEPA,

– les investissements dans la recherche, le renforcement des capacités et l’infrastructure

–  l’appui au processus de la gestion intégrée des ressources en eau (GIRE).

La formulation de la deuxième phase du Programme  et sa réalisation ont tenu compte des actions déjà menées dans le secteur, aussi bien par l’Etat central que par différents bailleurs de fonds. Le programme PPEA II, dans sa conception,  entendait prendre en compte la vision nationale de l’eau, qui est :« En l’an 2025, les ressources en eau du Bénin seront exploitées et gérées en assurant l’équité et la paix sociales, la durabilité environnementale et l’efficience économique ; elles contribueront ainsi efficacement au renouveau économique, à la réduction de la pauvreté, et au rayonnement international du Bénin ».

Cinq composantes sont rattachées au programme :

1. La gestion intégrée des ressources en eau (GIRE) ;

2. L’eau et la sécurité alimentaire ;

3. L’approvisionnement en eau potable en zone rurale ;

4. La promotion de l’hygiène et l’assainissement de base ;

5. L’approvisionnement en eau potable, l’évacuation et traitement des eaux usées en zone urbaine.

Le désengagement de la partie néerlandaise, s’il se concrétise effectivement, sera un coup dur pour les populations. D’ores et déjà, l’arrêt du programme jette à la rue des dizaines de cadres qui travaillaient dans chacune de ses composantes. En même temps, de nombreux entrepreneurs qui ont pris des engagements bancaires du fait de leur sélection dans le programme, sont piégés par cette mesure. Mais il y a surtout les populations qui voient s’éteindre leur espoir de boire de l’eau potable à brève échéance.  Dans une correspondance en date du 06 mai 2015, les Pays-Bas ont mis fin au programme, du fait des malversations constatées par un audit interne. Ce courrier est le condensé des graves accusations qui pèsent sur la gestion du programme. L’audit international demandé par les Pays-Bas livre aujourd’hui ses résultats. Il reste à savoir s’il va confirmer ou infirmer les premiers constats. Pour le moment, même la coopération entre les deux pays est suspendue en attendant ces résultats.

Olivier ALLOCHEME

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