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Le triomphe de la vérité

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PROCLAMATION DES RÉSULTATS DU BEPC 2015: Echec massif, 70% sur le plan national : Des résultats catastrophiques décriés, 30,16% de taux de réussite


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L’examen du Brevet d’études du premier cycle (BEPC) a livré son verdict. Les 174.840 candidats qui ont passé cet examen ont été fixés depuis hier jeudi 9 juillet 2015 sur leur sort. Contrairement à ce qu’on pouvait imaginer, le taux de réussite a considérablement chuté. Sur les trois dernières années, ilest passé de 49% en 2013 à 47% en 2014 puis à 30,16% cette année. Précisément en 2015, environ 51.376 candidatssont déclarés admissibles sur les 174.840 ayant composé. Les départements de l’Atlantique et du Littoral arrivent en tête avec 37,28%. Sur les 48.762 candidats ayant composé dansces deux départements, environ 17.798 ont été déclarés admissibles.  Ils sont suivis de l’Atacora-Donga qui a obtenu 31,19% de taux de réussite soit environ  4.380 admis sur  14.043 candidats. Les départements des Zou-Collines passent en troisième position avec 30,73%,soit 9.348 admis sur 30.417 candidats. Le Mono-Couffototalise 26,60%  avec 5281 candidats admis sur 19.850. Les départements du Borgou-Alibori  viennent ensuite en cinquième position avec un taux de réussite de 25,24%. 5.853 candidats y ont été déclarés admissibles sur 23.189. Les départements de l’Ouémé-Plateau ferment enfin la marche avec un taux de réussite de 24,81%. Sur les 35.133 candidats présentés, 8716 sont déclarés admissibles.

Conséquence des grèves de 2014 ou complicité de l’Etat ?

Comme un coup de tonnerre, les résultats du Bepc 2015 sont tombés. Une année sans mouvements de grève, et voilà, c’est ce que donnent les résultats de 2015. Un taux de 30,16% contre 47,5% en 2014 où l’école béninoise n’a pas connu une seule journée de mouvement de débrayage. A comparer aux années antérieures qui ont été souvent secouées par des mouvements de la maternelle au secondaire en passant par le primaire, la pilule  est simplement inconsommable. En jetant un regard rétrospectif sur les résultats qu’on enregistre depuis cinq ans, on peut retenir qu’en 2010, le taux d’admissibilité a été de 46,98% contre un taux de 45% de réussite sur le plan national en 2011. En outre, la délibération de 2012 affiche un taux de 31,68%. Un taux de réussite en nette régression par rapport à celui de 2011. A ce niveau, le directeur de cabinet du Ministère de l’Enseignement secondaire, Mohamed Gibigayé a fait observer que cette tendance baissière est essentiellement due aux nombreux mouvements de débrayage qui ont paralysé le système éducatif. « Ce résultat interpelle tous les acteurs du système éducatif béninois. On ne souhaite pas des crises. Cette leçon, nous l’avons tirée avec les directeurs », a-t-il indiqué. L’année apaisée de 2013 a livré  un pourcentage de 49%. Si pour certains, ce sont les effets des grèves de 2014, il s’impose néanmoins une nuance. Il s’agit de préciser que l’année 2014 n’a pas été la seule secouée, mais aussi les autres années qui n’ont pas eu d’effets sur l’année 2014 qui a donné 47,5%.  C’est le cas de 2012 qui a donné 31,68%, dont un effet immédiat de la grève dès cette année. Malheureusement, elle n’aura pas eu de répercussion sur les résultats de 2013, quand bien même ce sont les élèves de la classe de 4ème de 2012 qui ont passé l’examen de 2013. C’est donc supposé qu’ils pourraient ne pas être productifs à l’examen, puisque la formation est supposée ratée l’année précédente.

Le système éducatif en agonie

S’il faut donc considérer que les grèves ne sont pas un obstacle pour l’obtention de bons résultats, il s’impose alors de chercher les raisons ailleurs. La qualité des enseignants dans les collèges et écoles est pathétique. L’Etat oublie qu’il faut être bien instruit pour instruire. Toutes les matières s’enseignent en français, or tous les enseignants ne savent pas s’exprimer en français, carrefour de tous les enseignements.  Contrairement aux allégations faisant autrefois croire que ce sont les grèves qui agissent sur les résultats de fin d’année, le syndicaliste pense que les raisons sont aujourd’hui ailleurs et visibles. C’est à ce titre qu’il a appelé les gouvernants à repenser le système éducatif béninois. Pour y parvenir, il a exhorté à travailler pour des recrutements objectifs suivis d’une formation de qualité des enseignants. Au-delà de ces éléments,  il faudra, selon lui, revoir le ratio élèves-maitres par classe et les subventions qui parviennent en retard dans les établissements du primaire voire du secondaire ralentissant leur fonctionnement. Les nominations fantaisistes restent au Bénin, un facteur de régression des résultats de fin d’année. Dans le même temps, la responsabilité des parents ne doit pas être négligeable. Ils doivent revoir le suivi des enfants depuis la maison. Beaucoup oublient que l’objet de distraction d’un élève est le livre et ses cahiers de leçons. Malheureusement, en lieu et place de ces éléments de formation, place a été cédée à l’usage des portables, les feuilletons qui n’éduquent même plus, les jeux inopportuns…  La question qui continue d’agiter l’opinion publique reste la hauteur atteinte dans le rachat en termes de moyenne, puisque le syndicaliste, Thierry Dovonou avait déclaré que le pourcentage de succès serait de 32% si la moyenne de rachat était à 06/20.

 Emmanuel GBETO/Rastel DAN (stag)

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1 thoughts on “PROCLAMATION DES RÉSULTATS DU BEPC 2015: Echec massif, 70% sur le plan national : Des résultats catastrophiques décriés, 30,16% de taux de réussite

  1. ATCHADE David

    le système APC ne pose aucun problème selon moi. mais la méthodologie adoptée par les enseignants depuis le cours primaire est le facteur explicatif de la décroissance du niveau d’étude des apprenants. donc revoyons la méthodologie.

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