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Annoncé depuis plusieurs jours, le nouveau gouvernement peine à être connu. Les consultations se poursuivraient toujours, non sans des difficultés énormes de Boni Yayi pour bâtir l’un des derniers gouvernements de son règne, après l’échec du perchoir et autres causes majeures.
Peut-être aujourd’hui, ou demain. Ou encore plus tard. Pour le moment, des rumeurs tous azimuts et les supputations de la presse occupent le terrain. Alors que la Cour constitutionnelle avait déjà fixé tout le monde sur la composition de la 7ème législature, depuis le 03 mai 2015, plus d’un mois vient de s’écouler, sans que Boni Yayi ne sorte la liste de ses nouveaux ministres. Si déjà plusieurs calculs sont entrés en jeu, après les résultats de ce scrutin, qui ont donné 33 députés à la mouvance, contre les 50 espérés, les proches élections communales et locales ont apparemment alambiqué l’exercice pour un Boni Yayi devenu fin stratège politique au fil des ans. Certains s’étonneraient de le voir encore tant préoccupé par ses choix politiques à moins d’un an de la fin de son second et dernier mandat. Qu’à cela ne tienne !
La formation d’un nouveau gouvernement pose aujourd’hui, problème à Boni Yayi, selon plusieurs sources. L’échec du candidat de son alliance politique, Forces Cauris pour un Bénin Emergent (FCBE) au perchoir du parlement est encore venu tout compliquer. La polémique et les querelles internes qui jalonnent depuis lors cette mésaventure semblent avoir dissuadé plusieurs ministres députés à continuer l’aventure gouvernementale. La quantité des déceptions et frustrations diverses qui en résultent est une autre situation que gère le chef de l’Etat avec beaucoup d’angoisse. Le seul cas de son beau-frère et ministre, Marcel de Souza élu député, qui a bravé toutes les consignes données dans le camp de la mouvance, pour aller voter en lieu et place de sa procuration, est un casse-tête chinois. Des informations font état de ce que ce dernier aurait menacé de démissionner du gouvernement ces derniers temps, après avoir été traité de judas et accusé d’être l’auteur principal de l’échec du candidat Komi Koutché au perchoir. Mais il serait encore retenu dans son élan par Yayi. L’on cite également les cas de plusieurs autres ministres élus députés actuels qui tiennent à exercer leur mandat parlementaire, contre les desiderata de Yayi. Pendant que d’autres ministres-candidats malheureux, œuvrent fortement dans les coulisses de la présidence pour maintenir leurs postes. Le plus dur ici pour Yayi est le cas des suppléants des ministres élus qui attendraient aussi avec impatience une promotion gouvernementale, conformément aux promesses à eux faites par le chef de l’Etat. Les insatisfaits du régime Boni Yayi, aussi sont aux aguets autour de ce nouveau gouvernement. Certains croiraient fermement à leurs chances cette fois-ci, après les désespoirs antérieurs.
Du reste, il semble bien que la formation tant attendue du nouveau gouvernement ne constitue pas une mince affaire pour Boni Yayi. Attendra-t-il l’épuisement du délai constitutionnel de 30 jours concédé aux ministres élus députés pour démissionner de leurs postes ministériels, avant de sortir la fameuse liste ?
Wandji A.