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Le triomphe de la vérité

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Election de Houngbédji au perchoir du parlement: Le cauchemar de Yayi a commencé


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Boni Yayi s’est battu de toutes ses forces pour imposer Komi Koutché. Il a usé de tous les moyens possibles mais n’aura rien pu. Maintenant que le sort est jeté et que le contrôle du parlement lui a échappé, ses espoirs d’égrener en toute quiétude ses derniers mois de pouvoir, et de s’assurer aussi un après-mandat tranquille, sont hypothéqués. Si la configuration actuelle du parlement se maintient, le régime Yayi devra faire face à un nouveau combat politique qui se mènera depuis le Palais des Gouverneurs à Porto-Novo. Il faut s’attendre désormais à de rudes débats sur les initiatives gouvernementales et des propositions de lois visant à conduire enfin des ministres fautifs devant la Haute Cour de Justice. Les dossiers à cet effet sont multiples : Cen-Sad, Icc-Service, machines agricoles, siège de l’assemblée nationale… Et la toute dernière affaire en date relative au détournement des fonds du PPEA II en dit long sur les menaces qui pèsent depuis peu sur les ministres impliqués. Si quelques-uns d’entre eux peuvent se prévaloir de leur immunité parlementaire fraichement acquise, après leur récente élection, il est à craindre qu’elle ne leur soit arrachée si l’opposition parlementaire actuellement majoritaire, en décide.
En se jetant corps et âme dans la bataille des législatives, le président Yayi cherchait sans doute un ombrage institutionnel de taille pour finir en toute sérénité son second mandat. Et la présidence du parlement constituait l’une des meilleures opportunités, lorsqu’on sait que les plus grands ennuis des chefs d’Etat tiennent leur source de cette deuxième institution de la république. Le véritable cauchemar du Chef de l’Etat commence dès ce jour, parce qu’il a désormais en face de lui une Assemblée hostile. En toute objectivité, sa fin de mandat sera mouvementée et le seul fait de ne pas pouvoir dicter sa loi au parlement comme il le faisait par le passé, constitue pour lui un péril majeur. S’il a quelque chose d’important à faire aujourd’hui, c’est de réorienter sa gouvernance pour négocier une fin de règne apaisée.

Wandji A.

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