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Le triomphe de la vérité

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13 mai 2008 – 13 mai 2015: Il y a 7 ans, s’en allait le Cardinal Gantin


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13 mai 2008-13 mai 2015, sept ans jour pour jour que le Cardinal Bernadin Gantin a tiré sa révérence à l’hôpital Georges Pompidou à Paris. Sept ans après la disparition de l’homme d’église, le premier prêtre noir à intégrer la curie romaine, le Bénin se fait le devoir de se souvenir de lui.

Le Cardinal Bernardin Gantin a marqué le monde entier par son parcours de religieux atypique. Revenu au pays en 2002 après sa retraite à Rome, il a passé six années d’activité non seulement à la tête du clergé béninois mais a également contribué activement à la vie politique nationale. En disent long ses multiples rencontres avec le Général Mathieu Kérékou, puis en 2006 et en 2007 avec le président Boni Yayi. Ses paroles d’exhortation à l’union, à la paix, à la concorde sont restées dans la mémoire des Béninois. Après son décès, un décret présidentiel a baptisé l’aéroport international de Cotonou Cardinal Bernadin Gantin et une fondation a été mise sur pied pour pérenniser ses œuvres. L’espace entre le 12ème arrondissement et la Faculté des sciences de santé a été aménagé et sa statue y a été érigée depuis 2010. Ce site est devenu un espace vert qui sert de lieu de détente pour la population.
Bref parcours du premier prêtre noir à la Curie romaine
Nommé le 11 décembre 1956 évêque auxiliaire de Cotonou, il est consacré le 3 février 1957 par le cardinal Tisserant et revient au Dahomey. Le 5 janvier 1960, succédant à Mgr Parisot, il est nommé archevêque de Cotonou, charge qu’il assume jusqu’en 1971. Il est créé cardinal par le pape Paul VI en même temps que Joseph Ratzinger, le pape Benoît XVI lors du consistoire du 27 juin 1977. En 1978, à la mort du pape Jean-Paul Ier, il est considéré comme un des papables. Le 5 juin 1993, le cardinal Gantin devient doyen du Collège des cardinaux. Il démissionne le 30 novembre 2002. Atteint par la limite d’âge, il ne peut participer au conclave de 2005. Aussi, l’adjectif qui le qualifie le mieux est celui de « Grand ». Il utilisait ce mot pour désigner des saints ou des missionnaires. Il est adapté pour lui, « grand cardinal » reconnu et vénéré par ses pairs qui ont fait de lui leur doyen. A l’âge de 80 ans, alors qu’il pouvait rester à Rome, il a souhaité revenir dans son pays, le Bénin en disant à Jean Paul II : « Vous, Très Saint Père, revenir dans son pays, vous pouvez comprendre cela ». Et il a vécu six années de retraite active, présidant la messe d’ordination épiscopale de Mgr Houndékon, évêque d’Abomey le 3 février 2008. Et c’est là, chez lui, qu’il a souhaité revenir pour reposer dans la chapelle du séminaire Saint Gall, près de la tombe de Mgr Parisot, l’évêque missionnaire dont il fut l’auxiliaire.

Yannick SOMALON

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