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Le triomphe de la vérité

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Eugène Azatassou, Coordonnateur national de l’alliance FCBE, à propos des premières tendances du scrutin législatif


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En attendant les  grandes tendances de la Commission électorale nationale autonome (Cena) et la proclamation définitive des résultats par la Cour constitutionnelle, les spéculations se poursuivent autour des résultats provisoires sortis des urnes le dimanche 26 avril dernier. Le coordonnateur national des Forces Cauris pour un Bénin Emergent (FCBE), Eugène Azatassou reconnait  que l’alliance a eu des difficultés  à certains endroits et ne pense plus que l’objectif des 50 députés pourrait encore être atteint. Mais il se dit persuadé que  les Forces cauris pour un Bénin émergent (FCBE) demeurent  la première force politique.

 

L’événement Précis: Quelle  appréciation faites-vous  sur le déroulement du scrutin législatif du 26 avril 2015 ?

 Je pense que,  l’un dans l’autre,  le scrutin s’est bien déroulé. Je voudrais  féliciter le peuple béninois dans son ensemble pour avoir, une fois encore, fait preuve de maturité  en se déplaçant dans le calme pour remplir son devoir citoyen. Mais le couac, c’était la question des  cartes d’électeurs. Il y a malheureusement eu des gens qui n’ont pas retrouvé leurs cartes  jusqu’au jour du vote. C’est le résultat  des atermoiements et des erreurs accumulés  sur ce front-là depuis  le Cos-Lépi et qui se sont terminés à ce niveau-là. C’est  en cela que je remercie le peuple  béninois pour avoir gardé son sang froid malgré cette situation. Je voudrais aussi féliciter la Cena qui fait là, depuis qu’elle est installée, ses premières élections. On peut la féliciter pour avoir tenu le pari, même s’il y a eu quelques problèmes de retard et d’acheminement de matériels. Mais, ils ont été abordés et réglés à tel point qu’on peut dire que, finalement, le scrutin s’est  bien  déroulé. Je suis persuadé que les personnalités de la Cena vont se consacrer  sur les niveaux où elles ont eu des difficultés pour améliorer plus tard  les choses.

Le scrutin est déjà du passé, et maintenant les tendances  font grand bruit en attendant celles que proclameront la Cena et la Cour constitutionnelle, par la suite. Mais déjà, les résultats glanés ça et là  font croire que la liste FCBE  ne pourra plus avoir les 50 députés qu’elle  a annoncés. Certains estiment même que c’est la déroute pour cette alliance. Etes-vous du même avis ?

Pas du tout.  C’est vrai qu’on a fixé comme objectif 50 députés pour arriver  à faire en sorte que nos militants tentent leur énergie vers cette perspective pour  leur donner un horizon  pour pouvoir travailler et l’atteindre. Mais il y a d’autres  forces politiques dans le jeu. Je pense en tout cas, qu’avec les scores qu’on est en train d’espérer, on n’atteindra pas les 50 députés, c’est évident, mais ce n’est pas cela, la défaite. Il n’y a  d’ailleurs pas de défaite à ce niveau. De toutes les façons, l’alliance FCBE demeure  la plus grande force politique de notre pays,   par le  réel score qui va sortir  des urnes après le scrutin  législatif du 26 avril, et également par la couverture nationale. C’est en effet,  l’alliance qui couvre l’ensemble du territoire, et même à des endroits où on pourrait éventuellement ne pas  avoir d’élus. C’est  clair que c’est quand même un grand nombre de compatriotes qui sont là et qui ont porté  leur choix sur l’alliance FCBE. On ne peut donc pas parler de défaite ni de déroute pour l’alliance FCBE.

En tant que coordonnateur national de cette alliance, vous avez déjà sans doute des résultats  provisoires à votre niveau en ce qui concerne  les FCBE. Peut-on les connaître ?

 Nous préférons attendre que la Cena donne les tendances. C’est ce qui est de mise et ce qui est  égal. Mais  nous pensons que l’alliance FCBE a un score très  honorable,  demeure la plus grande force politique du pays et couvre l’ensemble du territoire national. Et cela est très important.

On ne peut  pas s’empêcher de constater,  tout de même, que dans deux grandes circonscriptions électorales, à savoir la 15ème et la 16ème, l’alliance FCBE a connu de sérieuses difficultés  au regard des résultats provisoires sortis des urnes.

Il est vrai qu’il y a eu des endroits où nous avons eu des difficultés à convaincre l’électorat. Nous avons, soit, stagné ou reculé, suivant le cas. C’est évident qu’après les résultats donnés par la Cour constitutionnelle, nous allons nous revoir, nous concerter  et tirer les leçons pour pouvoir mieux faire, mieux affiner notre discours. C’est évident  que nous avons le meilleur discours politique. C’est évident que nous avons eu du courage en abordant les problèmes qui étaient difficiles pour nous. On pouvait comprendre, s’il y a avait eu de la bonne foi de tous les côtés. Mais cela n’a pas été toujours le cas de l’autre côté.

Quel est l’état d’âme actuel des militants et responsables des FCBE depuis la publication de ces résultats provisoires ? Certains estiment que la maison est en deuil.

Dans les endroits où nous avons  reculé, évidemment, on n’est  pas satisfait, mais pas endeuillé. C’est un mot trop fort.  Nous ne sommes pas contents d’avoir reculé, d’avoir stagné, de ne pas progresser. C’est d’ailleurs un sentiment légitime, le sentiment de quelqu’un qui est attaché à son organisation et qui veut la voir progresser. Mais je peux profiter de votre canal et dire à nos militants qui  se sont battus et qui ont donné le meilleur d’eux-mêmes que le résultat obtenu est le fruit de l’état d’esprit général et de la situation d’ensemble que nous traversons. Ce qui n’est pas nécessairement leur faute à eux, je leur demande donc de resserrer leurs ceintures et de bander leurs muscles. Le combat continue pour que nous demeurions la plus grande organisation politique.

Certains estiment que le thème de campagne des FCBE qui est la révision de la constitution lui a été finalement fatal à l’issue de ces élections législatives ?

C’est évident que les gens  ont surfé sur  ce thème et l’ont remis à l’envers bien qu’ils comprenaient les enjeux. Si nous avions abordé ce sujet à notre dernier congrès,  c’est parce que nous étions persuadés que dans tous les cas, les autres  l’utiliseraient. Nous avons donc voulu le clarifier. A certains  niveaux, cela a été bien  compris. Les intellectuels qui l’ont utilisé sans fioritures et sans phare le comprenaient très bien. Mais c’était pour eux  une occasion pour ne pas lâcher compte tenu de l’état  d’esprit en Afrique, en général, contre les  questions de révision de la constitution. C’est une réalité que les peuples africains sont contre la confiscation du pouvoir, mais  pas contre l’amélioration de leur constitution. Et en cela, les Béninois doivent donner l’exemple. Le combat continuera en tout cas sur ce front.

Propos recueillis par Christian TCHANOU

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