.
.

Le triomphe de la vérité

.

Au sujet du dégagement des berges à Xwlacodji: Le Maire Nicéphore Soglo dénonce la politique de Boni Yayi


Visits: 26

Soglo1Le lundi 23 mars 2015 lors de sa tournée  dans le 5ème arrondissement de Cotonou, la délégation du président maire de Cotonou a été victime d’une provocation lors de sa descente au quartier Xwlacodji. A travers une déclaration lue le mercredi 25 mars 2015 aux hommes des médias, dans son bureau à l’Hôtel de Ville, le Maire de Cotonou, le Président Nicéphore SOGLO a donné des explications sur la tournée qu’il fait actuellement dans les arrondissements  et s’est  prononcé sur une  situation ce qu’il  qualifie de  « manipulation politique à Xwlacodji ». Il s’agit du  dégagement entrepris par le gouvernement sur les berges lagunaires de Cotonou.

Les constats faits au cours de la tournée
En tant que Président- Maire de la Ville de Cotonou, il est tout à fait normal que je face régulièrement et périodiquement, le tour des problèmes qu’il y a dans chaque arrondissement parce que in fine, c’est un corps. Il y a treize (13) arrondissements. C’est vrai que dans tous les arrondissements, il y a des choses qui vont bien et d’autres qui vont mal. Dans le 5ème Arrondissement qui est l’un des plus vieux quartiers de Cotonou,… il y a des choses qui avancent. Quand je suis allé à Zongo avec le chef du 5ème arrondissement qui est de la localité, ce quartier est en train de subir de formidables mutations. D’abord, les vendeurs de viandes qu’on voit sur les trottoirs vont pouvoir disposer, grâce à un homme d’affaire (et il faut savoir que c’est le privé qui crée des emplois) Monsieur MOUNERO Kora, d’un impressionnant supermarché de vente de viande. Donc, tous ces bouchers qu’on voit sur les trottoirs, vont avoir un lieu où ils vont pouvoir effectivement travailler dans des conditions magnifiques parce qu’il y aura au rez-de-chaussée, plusieurs compartiments de vente de viande et une chambre froide et au second étage, d’autres installations. Donc, ce sont des choses qu’il faut saluer. Le deuxième élément, c’est le suivant. Vous vous souvenez quand le Pape est venu ici, derrière la mosquée, il y avait des montagnes d’ordures et c’était un Ghetto. La Police municipale et la Police nationale ont dégagé cet endroit et il se trouve que ce qui était source d’insécurité dans la ville, a été concédé au groupe BOLLORE qui est en train de construire là- bas, un complexe de sport et de loisirs dénommé Blue-Zone de Cotonou. De la même manière, l’un des plus grands pollueurs de la ville après Dantokpa, c’est le port de Cotonou. Actuellement, le port fait un effort qu’il faut saluer. Je crois que les camions ne viennent plus faire leurs saletés sur le boulevard des armées. Mais il y a encore quelques résidus et il se trouve que le chef du 5ème arrondissement avec des jeunes, a mis de l’ordre là dedans. Mais il y a encore des camions. Nous avons, vous le savez, un programme de construction d’un parking gros porteur de mille gros camions dans le 10ème arrondissement, 15 hectares ; donc nous avons ce programme. Nous sommes passés également à Missèbo devant l’ancienne maison du président Zinsou avec le marché de vente de chaussures. Il faut un promoteur qui va installer des cabanons. Donc, voilà ce qui marche dans le 5ème. Il y a des choses qui ne marchent pas et les choses qui ne marchent pas datent d’une période que je regrette parce que quand j’ai pris la ville, il n’y avait pas en 2004, la crise financière actuelle. J’avais trouvé des ressources pour la reconstruction de l’un des plus grands marchés : le marché DANTOKPA qui devrait nous revenir. Malheureusement, il s’est trouvé que le gouvernement de l’époque a tout fait pour que nous ne puissions pas récupérer ce marché. Et en 2004, au moment où j’avais trouvé les financements, on devait avoir un boulevard lagunaire. Tous les problèmes qu’on a à Dantokpa auraient été résolus (Dantokpa produit le tiers des ordures produites au quotidien dans la ville). Et bien, le gouvernement a dit non, pas question, nous allons changer les lois sur la décentralisation. Donc, j’ai un sentiment de frustration mais, je sais que la démocratie est un combat de tous les jours. Moi, je ne suis pas un politicard, je suis un développeur… mondialement respecté. Et le pays m’a surnommé en plus, hercule. Ce n’est pas un hasard.

Au sujet de la visite du Président-Maire à Xwlacodji
Je suis allé d’abord sur la berge où il y a des montagnes d’ordures. J’ai en faite reçu un courrier de la part de l’un de mes conseillers. C’est un député, Patrice TOSSE. Il y a dénoncé ce que j’appelle : « le scandale sur le chenal et les berges lagunaires de Cotonou ». Les gens vont chercher des ordures pour stabiliser la berge et rétrécir le chenal. La saleté ! Vous convenez avec moi évidemment que c’est dangereux pour la santé et des sociétés ont dû fermer leurs portes. Il y avait une grande société qui s’appellait CRUSTAMER et beaucoup d’autres, qui ont dû fermer ; or ceux qui habitent ces zones là et notamment Xwlacodji, vivent de la pêche … comme ça, le chômage s’est installé. On a dit, pour y redynamiser l’économie, il faut agir. Mais le Gouvernement, comme d’habitude, avait un agenda caché dont il ne m’avait pas parlé. Il voulait casser Xwlacodji. J’ai fait mon enquête parce que je suis inspecteur des finances. Et effectivement, son agenda était différent de ce que nous avons convenu de faire. Ils ont décidé qu’ils construiraient un certain nombre d’équipements : création d’un port de plaisance, construction de bar restaurant etc. ça, ce n’était pas ce qui était prévu. XWlacodji a été cassé par le gouvernement. Et ce que je n’aime pas avec celui qui a été à mes côtés, c’est que Yayi Boni fait la politique de Ponce Pilate. C’est la même situation à Akogbato, s’agissant du dragage. Les documents sont là. Ça a été piloté de bout en bout par le gouvernement. Quand les promoteurs sont venus nous voir, les nôtres ont dit : vous êtes invités à aller au ministère des mines. Nous avions dit attention : « la présente autorisation est accordée sous réserve du respect strict des règlements en vigueur ». Il y avait à voir évidemment par le gouvernement, les questions d’environnement sans quoi on ne peut rien faire. Dès qu’il y a le moindre problème, on dit que c’est la Mairie. Je sais que j’ai le dos large ; mais ce que je n’ai pas aimé dans l’histoire de Xwlacodji, c’est que les gens savent que j’ai des liens sentimentaux avec Grand-Popo parce que le meilleur ami de mon père, puisque nous vivions au TOGO, c’est COFFI Julien. Je crois que ce n’est pas juste d’aller casser les gens à la veille de la saison des pluies. L’un de vos confrères a sorti l’intervention que j’ai faite sur RFI en 2008. Je vais vous dire ceci sur YAYI BONI puisque c’est de lui qu’il s’agit. C’est un membre de notre parti, que j’ai envoyé à la BOAD : il a le complexe d’œdipe « tuer le père pour exister ». Je suis un peu surpris mais, c’est dommage. Nous devons à tout prix sauver la démocratie dans notre pays.
Je n’ai pas aimé dans ce qui s’est passé à Xwlacodji. C’est que dans la rage de vouloir tuer le père, on a fait une chose que je trouve inacceptable. Nous devons respecter les croyances de chaque personne. Moi, je suis catholique, mes enfants sont musulmans. Dans ce pays, nous avons la tolérance. Vous connaissez ça ? (montrant un numéro de l’hebdomadaire Jeune Afrique avec un titre) « Jésus connections ». Je vais vous parler de cet article de l’hebdomadaire au sujet duquel, mes camarades de promotion à l’ENA m’ont demandé ceci à Paris : « où est-ce que vous avez trouvé ce pasteur? » (Parlant de Yayi Boni). Ils sont allés à Xwlacodji. Ils ont détruit les lieux sacrés. Est-ce que c’est normal ça ? C’est Boko Haram qui agit ainsi. Pourquoi aller casser les lieux des religions traditionnelles ? il y avait évidemment à mon arrivée à Xwlacodji, quelques provocateurs manipulés par les politiciens… Mais les gens de Xwlacodji, les vrais gens de Xwlacodji me connaissent, je ne parle pas des gens à qui on a donné de l’argent à l’exemple du Chef de Quartier, un RB. Comme la situation est difficile et nous sommes en période électorale, il a fait ce que beaucoup de gens font. Ce que j’appelle l’ « adogocratie ». Le Chef du Quartier a donc emmené quelques jeunes manipulés comme lui. Car c’est la manipulation politique à Xwlacodji. Moi, je ne vais pas en découdre avec eux. Je suis allé à Xwlacodji pour voir dans quelles situations vivent ces valeureux à qui le gouvernement a rendu la vie difficile. Moi, je suis entrain de travailler. Je suis en tournée dans la ville. Quand certaines parties de mes arrondissements ont des problèmes, j’essaie d’avoir des financements spécifiques de mon organisation, là où je travaillais : la Banque Mondiale ou alors l’Union Européenne. Nous avons des projets : un programme d’Appui de l’Agglomération de Cotonou. Nous avons Paris-Cotonou- Abidjan. Nous avons Ouagadougou-Cotonou. Si le gouvernement ne fait rien à Xwlacodji, il faut que nous puissions monter un mécanisme de réaménagement de la zone. Donc moi je suis serein. Tout ce qui s’est passé, ça fait partie de la campagne électorale. Tout le monde sait. Ce que j’aime dans ce pays, c’est ce que disait Paul DOSSOU (paix à son âme) « on se connait dans ce pays ». Nous avons des dossiers sur tout ce qui a été fait. Moi je suis un homme de dossiers. Même s’il y a des problèmes partout, c’est un travail de longue haleine. Et nous sommes des développeurs.

Reviews

  • Total Score 0%


Plus sur ce sujet

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

You cannot copy content of this page