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Duel électoral: Les élections au Nigeria seront serrées


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élections nigeriaLes élections promettent d’être un combat serré entre le président en exercice Goodluck Jonathan et l’ancien dirigeant militaire du pays, Muhammadu Buhari. Alors que le Nigeria fait face à l’insurrection de l’organisation islamiste Boko Haram dans le nord-est, les candidats ont fait de la sécurité la grande thématique de leur campagne.

Mais Jonathan et Buhari sont en désaccord sur la méthode à employer pour mettre fin aux tensions.

Violences électorales

Les périodes électorales au Nigeria sont généralement marquées par des violences et des accusations de fraude. Depuis le début de la campagne mi-novembre, le pouvoir et l’opposition ont chacun fait état d’attaques contre leurs sympathisants.

Le 3 février, huit personnes sont mortes lors de heurts entre des membres des deux partis rivaux dans l’Etat de Kaduna, au nord du Nigeria.

Un jour plus tôt dans l’Etat de Gombé, également situé dans le nord du pays, un attentat suicide visant un rassemblement pro-Goodluck Jonathan avait fait trois morts et 18 blessés.

Eventuel report des élections

Malgré ces violences, la Commission électorale a jusqu’à présent refusé de changer la date du scrutin, ce que beaucoup de Nigérians demandent. Elle doit de nouveau se prononcer sur la question ce samedi. L’incertitude sur la date du scrutin est liée aux violences dans le nord-est, qui ont retardé la distribution des cartes électorales.

Les Etats-Unis ont demandé au Nigeria de confirmer la date du 14 février. Quatorze candidats sont en lice mais seuls Goodluck Jonathan et le Général Buhari ont une réelle chance d’emporter ce scrutin.

Le président Jonathan se présente pour un second mandat de quatre ans. Son parti, le Parti démocratique populaire (PDP), domine la sphère politique nigériane depuis le retour à l’ordre civil en 1999. La candidature du Général Buhari, qui fait campagne au sein d’une coalition de partis d’opposition- le Congrès progressiste (APC)- représente le plus grand défi électoral de ces dernières années pour le PDP de Jonathan.

Le président nigérian devrait faire des scores élevés dans sa région d’origine, et plus généralement dans le sud majoritairement chrétien.

Mais son gouvernement est accusé d’avoir échoué à empêcher les tueries commises par Boko Haram dans le nord-est du pays. Lors de sa campagne, Jonathan a promis de faire « tout ce qui est humainement possible » pour mettre fin aux violences. Muhammadu Buhari a perdu les trois dernières élections présidentielles mais une partie des média nigérians lui prédisent une victoire lors du scrutin à venir. Il a qualifié le PDP, au pouvoir depuis 16 ans, de « désastre pour le pays et ses citoyens ».

Extrêmement populaire dans le nord majoritairement musulman, Buhari a par le passé soutenu l’application de la sharia dans cette zone. Le général a fait de la sécurité son mot d’ordre lors de sa campagne électorale et a promis d’« écraser » l’insurrection islamiste en quelques mois s’il est élu. Il a publiquement et à plusieurs reprises critiqué les membres de Boko Haram, les qualifiant de “bigots se faisant passer pour des musulmans ».

En juillet dernier, Muhammadu Buhari était sorti vivant d’une attaque contre son convoi par des membres présumés de l’organisation islamiste. Les analystes s’attendent à ce qu’il remporte la majorité des voix dans le nord du pays, mais également dans le sud-ouest, et en particulier dans la région de Lagos, la capitale. Mais les anciens groupes armés de la région du Delta du Niger, qui font campagne pour Goodluck Jonathan, ont menacé le pays de nouvelles violences en cas de victoire de l’ancien général.

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