Visits: 1

L’annonce de la démission du président du Conseil constitutionnel ivoirien a surpris à Abidjan. D’autant plus que l’intéressé, Francis Wodié, n’a fait aucune déclaration. C’est la présidence ivoirienne qui en a fait l’annonce mardi et mercredi et le porte-parole du gouvernement a apporté quelques explications.

Ce serait, à en croire le porte-parole du gouvernement, un conflit en interne à la Cour constitutionnelle qui aurait entraîné la défection du président Francis Wodié. Une affaire concernant la mise en conformité de certains textes liés à l’intégration au sein de l’Union africaine (UA) compatible avec la Constitution ivoirienne. Avant de passer par un examen par la Cour et ses sept membres, les textes ou amendements en question auraient été soumis au Parlement.

Cet impair aurait créé des tensions au sein du Conseil et finalement eu pour conséquence cette démission. Le départ de Francis Wodié ne serait pas plus dommageable que cela si elle n’intervenait pas à huit mois de l’élection présidentielle, ce qui entraîne un certain malaise à Abidjan.

Mais si les autorités ivoiriennes disent regretter ce départ, ce qui compte pour elles, c’est de ne pas impacter la bonne marche du scrutin, comme l’explique Bruno Koné, le porte-parole du gouvernement : « Evidemment une décision comme celle-là n’est pas souhaitable puisque c’est un acteur important de la vie de notre pays. Nous aurions certainement aimé ou préféré qu’il aille jusqu’au bout de la mission qui lui a été confiée. Donc nous respectons cette décision. Nous prenons note et l’important ce sont les dispositions que le chef de l’Etat et que le gouvernement vont prendre pour permettre que cela n’ait pas d’impact sur la gestion des prochaines élections. »

Sollicité à de nombreuses reprises par RFI, le désormais ex-président de la Cour constitutionnelle, Francis Wodié, refuse toujours de donner lui-même la raison de sa démission.