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« La marchandisation des activités parlementaires dans le domaine éducatif au Bénin de 1991 à 2007 ». Tel est l’intitulé du sujet de thèse du candidat Fidèle Fataï Mèdégbé Gandonou. Il l’a soutenu hier mardi 09 décembre 2014 dans le grand amphithéâtre de la Faculté des lettres, arts et sciences humaines (Flash) devant un jury international. Pour cette présentation qui a duré deux heures en raison de la pertinence des informations que le candidat a apportées au public, fortement mobilisé, le jury composé d’éminents professeurs des Universités du Bénin et de Lomé a été présidé par le professeur Flavien Gbéto. Les directeurs ont respectivement été les docteurs Albert Tingbé Azalou du Bénin et Roger Tamassè Danioué de Lomé au Togo. Le travail a été examiné par Aimé Hétchéli du Togo, Cyriaque Ahodékon et Adolphe Kpatchavi du Bénin.
Encore un jeune docteur pour l’UAC
Après la présentation des résultats de recherches, le jury lors des délibérations, a qualifié le sujet très intéressant, d’actualité et d’intérêt scientifique certain. Traité avec une démarche méthodologique assez rigoureuse et appropriée, les analyses et réflexions ont sidéré le jury qui, au terme des délibérations, a déclaré Fidèle Fataï Mèdégbé Gandonou digne du grade de Docteur de l’Université d’Abomey-Calavi (UAC) dans la spécialité sociologie du développement avec la mention très honorable. Pour y parvenir, le candidat a fait preuve d’importantes investigations et analyses dont les résultats capitalisés dans sa thèse illustrée par deux encadrés, 43 graphiques, 14 tableaux, 09 images et un nombre significatif de citations et de verbatim. Ce document de 229 pages est articulé en deux (02) parties comportant chacune trois 03 chapitres. La première partie du document fait 113 pages et porte sur la « Construction de l’objet de recherche, le champ d’investigations et la méthodologie ». La 2ème partie de 120 pages a traité de « la présentation, de l’analyse des données du terrain et de la discussion des résultats ».
La problématique de la marchandisation au parlement béninois
En réalité, à travers sa thèse portant sur « La marchandisation des activités parlementaires dans le domaine éducatif au Bénin de 1991 à 2007 », Fidèle Fataï Mèdégbé Gandonou tente de montrer que les activités législatives et extra parlementaires s’inscrivent dans un processus de l’offre et de la demande entre le citoyen, le député, les leaders politiques et les autorités politico-administratives. Il fait savoir que dans ce processus, les différents acteurs animent le marché sans que l’un ne soit victime de la ruse de l’autre. Selon les explications du candidat, au plan institutionnel, le parlement dote le système éducatif des lois qui organisent le secteur. De la même façon, ajoute-il, il participe également aux côtés du Gouvernement à la mobilisation des ressources en faveur de l’éducation. Par ce mécanisme, conclut-il, le parlement concourt à une éducation de qualité. Pour lui, « l’apport du parlement relève d’une évidence, mais l’exercice de ce double pouvoir s’inscrit dans une dynamique marchande. Au plan extra parlementaire, le député assume une double fonction. Il s’agit de l’assistance sociale et le courtage en faveur de l’école béninoise. « Le député, loin de l’hémicycle, investit ses propres ressources ou sollicite des projets auprès des partenaires au développement. Dans son rôle d’assistance sociale et/ ou d’intercesseur de projets, le député œuvre pour le contrôle de l’électorat. Dans la logique donc du « fils du terroir », cette activité en faveur de l’école, par exemple, s’impose au député en ce sens qu’il n’a pas de fief imprenable en politique au Bénin. En somme, à l’origine de cette marchandisation, « le député se trouve dans un environnement politico-institutionnel qui conditionne ses activités », a-t-il conclu. Soulignons qu’il est un des produits formés par le Dr Albert Tingbé Azalou, Maître de Conférences des universités du Cames, chef de la filière sociologie-anthropologie à l’Ecole doctorale pluridisciplinaire de la Flash, responsable du laboratoire d’analyses des dynamiques socio-anthropologiques et d’expertise pour le développement.
Emmanuel GBETO
