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Les différentes formations politiques et organisations sociales réunies au sein de la Plateforme des forces démocratiques ont décidé de boycotter la grande rencontre prévue ce vendredi au palais de la présidence de la république. Initiée par le Gouvernement et son chef, Boni Yayi, cette rencontre vise à rechercher le consensus autour des dispositions pratiques pour la bonne organisation des élections municipales, communales et locales.
Au sortir d’une réunion préparatoire à laquelle le ministre en charge des relations avec les institutions les a conviés hier, ils affirment ne pas vouloir «servir de décor à un monologue démagogique fait de promesses sans lendemain». Représentant tous les barons et leaders des formations politiques et organisations sociales membres de cette Plate-forme revendicative, Affo Djobo, Sindété Denis, Guy Mitokpè, Séraphin Agbaoungbata et Lazare Sèhoueto ont toutefois rassuré sur leur disponibilité à contribuer à la sortie de l’impasse électorale actuelle. «Nous sommes et restons disponibles pour un dialogue politique bien préparé et débouchant sur des conclusions claires apportant des réponses à nos préoccupations dont la principale est relative à la mise à disposition d’une liste électorale et l’organisation des communales dès février-mars prochain puis des autres élections à bonne date », a précisé l’un d’entre eux, ajoutant qu’ils sont préoccupés par les questions de droit civique et politiques des citoyens, ainsi que de leurs droits sociaux et économiques. «Nous sommes prêts à décliner toutes ces préoccupations et à discuter des conditions et modalités pratiques de leur résolution », a-t-il aussi dit. Côté mouvance présidentielle, on pouvait noter la présence du Coordonnateur national des Forces Cauris pour un Bénin Emergent (FCBE), Eugène Azatasou, et des conseillers du chef de l’Etat comme Alexandre Hountondji, Bénoit Dègla et autres, non sans occulter le ministre en charge des relations avec les institutions, Gustave Sonon, initiateur de ladite rencontre. La Renaissance du Bénin (RB) et le Parti du Renouveau Démocratique (PRD) également invités ont brillé par leur absence, selon les informations reçues.
L’objectif visé est que les deux parties puissent harmoniser leurs points de vue en prélude à la grande rencontre de ce jour. La position des membres de la Plateforme des forces démocratiques, présents hier, était claire. Selon la Plateforme, la marche initiée par l’opposition et plusieurs autres forces sociales, le 29 octobre dernier visait à appuyer des propositions devant contribuer à sortir le pays de l’impasse. « Le Gouvernement a mis un mois à ignorer nos propositions. Nous avons projeté une nouvelle marche pour le 11 décembre et demandé un dialogue politique autour de nos préoccupations. Le Gouvernement qui ne veut pas mettre ces préoccupations au cœur d’une discussion préparatoire sérieuse a préféré inviter du monde au Palais de la présidence de la république pour se livrer à un folklore qui ne trompe plus personne », fustige un autre membre de cette Plateforme.
Wandji A.
