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Le Bénin va bientôt se doter de sa politique nationale du sport. En tout cas, c’est le moins qu’on puisse dire à l’issue des travaux initiés par le Ministère des Sports et qui ont abouti à la validation du document par les délégués invités du 19 au 21 novembre dernier à Lokossa. Les participants venus du mouvement sport et des organisations d’accompagnement ont réfléchi de façon ardente pour mettre sur pied un document qui constitue désormais le repère des disciplines sportives béninoises. En somme, des infrastructures aux équipements en passant par le financement…tout a été vu et revu pour le rayonnement du sport béninois. Les cadres du Ministère des sports, les délégués et les médias sont satisfaits de ce pas de géant réalisé par le ministre des sports, Safiou Idrissou Affo. Sur le papier, le Bénin dispose d’une politique qui fera de lui une nation sportive les années à venir. Mais une question se pose. Qu’est-ce qui va se passer après Lokossa ? En effet, le pays des Ecureuils a déjà, dans un passé récent, montré ses capacités à réfléchir dans moult domaines et au bout du rouleau, le bavardage a dépassé les applications des résolutions. Même dans le milieu sportif, le pays a déjà mis à jour des plans qui sont restés dans les tiroirs. On croirait que c’est juste un rassemblement de plus pour justifier les fonds sortis des caisses de l’Etat. Mais, à y voir de près, il est fort à parier que cette politique ira à son terme même si les détracteurs du projet continuent d’être pessimistes à tort ou à raison. Parce qu’effectivement deux semaines après cet atelier, c’est le silence total et opaque. Rien ne bouge plus. Le ministre des Sports et son staff doivent, par exemple, prendre la mesure de la situation et continuer le processus jusqu’à son aboutissement. Sinon ce sont les Burkinabés, Ivoiriens, Camerounais… qui viendront une nouvelle fois juste copier le fichier existant pour développer leur sport et battront le Bénin sur les théâtres sportifs plus tard.
Par Mathias COMBOU
