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Le triomphe de la vérité

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Enseignement secondaire: La CSTB exige l’annulation des dernières mutations


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Le ministre de l’enseignement secondaire, de la formation technique et professionnelle a procédé  par les arrêtés  N°099 et N° 100 du 02 octobre 2014 aux affectations de certains enseignants en fonction au Ministère. La Confédération des syndicats des travailleurs du Bénin (CSTB) fustige ces mutations et exige purement et simplement leur annulation. Par lettre ouverte adressée au ministre, elle explique que les enseignants affectés sont, pour la plupart, des responsables syndicaux à divers niveaux et affirme qu’il s’agit d’affectations punitives. Elle exige, par la même note, le rétablissement sans délais de ces derniers dans  leurs postes initiaux et l’arrêt des représailles contre les enseignants vacataires.

LIRE EN INTEGRALITE LA LETTRE OUVERTE DE LA CSTB
N° 044-14/CSTB/SG/SA
Cotonou, le 09 octobre 2014

Lettre ouverte
Au
Ministre de l’Enseignement Secondaire de la Formation Technique, Professionnelle et de la Réinsertion des Jeunes
COTONOU.

Objet : A/S Mutations punitives

Monsieur le Ministre,
Suite à la publication par la presse écrite des titres de mutation N°099 et N° 100, du 02 octobre 2014 signés par vous, et les réactions des syndicats et des enseignants de l’enseignement secondaire, technique et professionnel à divers niveaux, je viens par la présente, m’adresser à vous pour  exprimer l’appréciation de ma Confédération.
Après la parution des titres de mutation supra-indiqués, les responsables syndicaux départementaux et nationaux, de l’enseignement secondaire, technique et professionnel, les comités départementaux de lutte et les enseignants du secondaire en général, ont réagi dans tous les départements du pays pour condamner l’acte que vous venez de poser. Toutes ces réactions ont abouti à des déclarations de protestation contre ces mutations punitives que vous avez opérées  en violation des textes en vigueur et surtout pour réprimer ceux qui ont osé se manifester pour exiger la satisfaction de leurs revendications.
La CSTB constate avec les enseignants qui se plaignent que :
1- Les titres de mutations signés par vous n’ont pas tenu compte des résultats des travaux de la commission nationale de mutations qui s’est réunie à Cotonou les 21 et 26 août 2014 ;
2- La Commission Nationale de Mutation n’a  jamais traité des dossiers des enseignants contractuels de l’Etat au motif avancé par votre cabinet qu’ils ont été recrutés sur poste pourtant, ces derniers ont été mutés ;
3- La mutation des responsables syndicaux nationaux et départementaux, sans l’avis de la commission nationale,  constitue une remise en cause des acquis démocratiques en violation des textes en vigueur dans notre pays et des principes du comité de la liberté syndicale du conseil d’administration de l’OIT ;
4- Les titres de mutations signés n’ont eu comme seul objectif que la répression des enseignants, des responsables syndicaux et membres des comités de lutte qui ont poursuivi la grève après le 18 mars 2014 (date de suspension de la grève par le Front, aile LANGANFIN) et le 15 avril 2014 (date de suspension de la grève par les TODJINOU, LOKOSSOU, CHADARE, et consorts).
C’est pourtant, pour éviter une telle situation que la CSTB vous avait adressé une lettre ouverte, le 24 juin 2014 pour dénoncer les actes de représailles contre les enseignants grévistes constatés lors du déroulement des examens du BEPC et du BAC et pour prévenir toute éventualité d’affectations punitives.
Malgré cette précaution que nous avons prise pour éviter le pire, nous constatons, avec regret et indignation, qu’avec vous et votre gouvernement, les responsables syndicaux ne sont plus des partenaires sociaux mais plutôt des gens à mépriser et à mater afin de les réduire au silence et gérer le pays comme bon vous semble.
Tout le monde souhaite que les problèmes relatifs à l’éducation soient résolus pour sauver l’école afin que la rentrée et l’année scolaires soient apaisées mais  vous faites tout pour provoquer les enseignants qui étaient suffisamment remontés contre le gouvernement qui se refuse à satisfaire  leurs revendications.
C’est pourquoi la CSTB soutient les syndicats, les enseignants et les comités qui, au regard de tout ce qui précède, exigent :
– L’annulation pure et simple des deux arrêtés de mutations illégaux ;
– Le rétablissement à leurs postes initiaux de tous les responsables syndicaux des bureaux nationaux, départementaux et de tous autres enseignants arbitrairement mutés pour fait de grève ;
– L’arrêt des représailles à l’encontre des enseignants vacataires par certains chefs d’établissement consistant à ne pas renouveler leur contrat.
Lors des dernières séances de négociations des lundi 15 et 22 septembre 2014, la CSTB avait rappelé au gouvernement que pour sauver l’école au Bénin il faut en urgence :
1- Recruter suffisamment d’enseignants car les écoles du Primaire, du Secondaire, Techniques, Professionnel et de l’université sont remplis d’élèves et d’étudiants sans enseignants ;
2- Régler le problème de précarité de l‘emploi des vacataires ;
3- Régler les divers problèmes des enseignants : 1,25 à appliquer intégralement ; reversement  des contractuels, communautaires, éducatrices, personnel administratif ; payer aux enseignants en poste sédentaire la prime spécifique ; faire sortir régulièrement les divers actes administratifs et faire payer les rappels y découlant ; faire adopter les statuts particuliers des enseignants du secondaire et  ceux du primaire, etc.
Nous avons la ferme conviction, Monsieur le Ministre, que si le gouvernement veut sauver l’école en affichant une volonté politique patriotique, il  trouvera les solutions appropriées aux problèmes posés.
Veuillez recevoir, Monsieur le Ministre, l’expression de la franche  collaboration de ma confédération pour sauver l’école béninoise en péril.

Le Secrétaire Général Confédéral

Signature illisible

Paul Essè IKO.

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