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Invité sur la rubrique « Sous l’arbre à palabre » du journal L’Evénement Précis, hier jeudi 02 octobre 2014, le Colonel de la douane, Marcellin Zannou est revenu sur sa séparation avec le monde politique béninois. Face aux journalistes, il s’est expliqué en ces termes : « Je me rends compte que les médias accompagnent beaucoup les politiciens au point où les politiciens ont pris le devant des choses. Ce qui nuit gravement à notre pays. La politique a ses normes. Mais ceux qui n’ont pas été formés à ces normes, quand ils s’engagent sur le terrain politique, nous avons ce que nous observons aujourd’hui. Les valeurs sociales n’existent plus chez nous. C’est pour cela qu’après les élections de 2007 où j’ai été élu député FCBE de Cotonou, j’ai renoncé à mon mandat de député parce que j’ai eu l’opportunité de fleureter avec les politiciens et de découvrir, exactement ce qu’est la politique. J’ai constaté que la politique, telle que cela se pratique au Bénin, c’est l’art d’être convaincu de quelque chose et d’en dire ou d’en faire exactement le contraire. Conçu comme cela, la politique n’est pas un idéal pour moi chrétien ». Le Colonel Zannou, tournant ainsi dos à la politique s’est imposé sur un autre champ de bataille. La culture. Au début de l’année 2006, il a créé l’Institut Supérieur des Métiers de l’Audivisuel (ISMA) dont l’objectif de départ est de donner une image de l’Afrique autre que ce qui se montre quotidiennement par les chaînes internationales. Ceci en formant des professionnels de l’audiovisuel de qualité ». Moins d’une décennie après l’ouverture dudit institut, le fondateur déclare avec fierté : « Nous avons commencé les festivals en 2009. Nous avons envoyé 13 films sur ces festivals. Ces films ont remporté 41 prix. Nous avons pu nous faire une place en matière de reconnaissance internationale de l’école et des œuvres. Ce qui fait que beaucoup de pays nous font confiance. Aujourd’hui, il y a près de vingt pays qui ont des étudiants à l’Isma. » Au cours de son échange avec les journalistes, le fondateur de l’Isma a également abordé plusieurs volets de la formation dans sa structure. Au nombre de ceux-ci, les critères d’inscription, le service social, l’encadrement pédagogique et puis la Fondation pour le Soutien à l’Industrie Cinématographique et Audivisuelle (FOSICA) mise sur les fonts baptismaux en juillet dernier. Pour ce qui est de la Fosica, le 84ème invité de la rubrique Sous l’arbre du quotidien de Mènontin a indiqué qu’il s’agit d’un plan stratégique de développement de l’Isma. C’est une structure qui a pour principal but d’inciter les étudiants de l’institut, dans le cadre de l’entreprenariat, à concevoir des projets. Mais, ajoute-t-il, les professionnels avérés, non formés par l’Isma peuvent également bénéficier de l’accompagnement de ladite fondation.

Flore S. NOBIME