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Le Parti du Renouveau Démocratique(PRD) de Me Adrien Houngbédji est opposé non seulement aux Forces cauris pour un Bénin émergent (FCBE), mais également à l’Union fait la Nation (UN). C’est ce que montre l’absence très remarquée des ténors de l’UN à la cérémonie d’ouverture de l’Université de vacances du PRD samedi dernier à Avrankou. Ce qui confirme d’ailleurs les déchirements au sein de l’opposition béninoise face aux menaces sur la démocratie.En effet, L’absence de l’Union fait la Nation (UN) ce samedi à Avrankou,a surpris plus d’un. On pensait que les récentes déclarations du leader du Parti du renouveau démocratique contre le Gouvernement du président Boni Yayi pouvaient réchauffer les relations entre Me Adrien Houngbédji et Bruno Amoussou étant entendu que les deux hommes se réclament de l’opposition radicale. Mais, on a eu droit à l’exacerbation de la tension. Ceci vient aggraver la crise qui a fait exploser la grande UN au lendemain du K.O historique de 2011. Attaquée par le virus de la division, l’Union fait la Nation a enregistré le départ de deux de ses partis fondateurs, à savoir, la Renaissance du Bénin et le PRD. Le premier ayant déclaré son appartenance à la mouvance est entré au gouvernement, tandis que le PRD de Me Adrien Houngbédji est resté dans l’opposition. Malgré cette posture d’opposant, le parti s’est sensiblement rapproché du pouvoir. Ce qui lui a permis d’avoir des positions stratégiques au Conseil d’orientation et de supervision de l’actualisation de la Liste électorale permanente informatisée (Cos/Lépi) et dans ses démembrements, et à la Commission électorale nationale autonome (Cena) au grand dam de l’Union fait la Nation. Pendant longtemps, le silence du PRD sur les dérives du pouvoir en place, a été interprété comme le signe du ralliement d’une frange de l’opposition au chef de l’Etat, quand bien même Me Adrien Houngbédji a brandi un carton rouge contre la révision de la Constitution en septembre 2013. Mais, le dimanche 21 septembre dernier, il a créé la surprise en dénonçant ouvertement les tentatives de sabotage de la démocratie béninoise par le Gouvernement à travers le blocage du financement des activités du Cos/Lépi. Toutefois, l’UN aurait dû profiter de l’occasion de ce samedi pour tendre la main au PRD, dans l’optique des prochaines échéances électorales en vue d’empêcher les FCBE d’écraser de leur poids toute l’arène politique.En lieu et place de l’entente, on assiste à l’enlisement de la guerre froide entre les deux formations politiques. Le grand perdant pourrait être l’UN qui a des candidats pour 2016 et qui a, plus que jamais, besoin du PRD.
