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Le triomphe de la vérité

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Prochaines élections au Bénin: « Après nous, c’est nous », l’un des probables slogans des «Yayistes » pour 2016


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Tonnerre d’applaudissements quand François Abiola lâchait samedi dernier à Bohicon cette phrase: « Nous allons gagner les communales ici à Bohicon. Nous allons gagner bientôt les élections législatives et présidentielles. Nous n’avons pas peur du candidat qu’il aura à nous présenter. Après nous, c’est nous ». C’était à l’occasion d’un géant meeting organisé par les leaders des Forces Cauris pour un Bénin Emergent (FCBE) de la 24ème circonscription électorale. Invité d’honneur et magnanime admirateur de Boni Yayi qu’il sert depuis quelques années, le ministre d’Etat François Abiola a achevé sa phrase par quatre petits mots, qui mis ensemble, les uns après les autres, pourraient devenir le slogan des « Yayistes » lors des joutes électorales prochaines : « Après nous, c’est nous ». En le décortiquant, on y décèle clairement l’ambition de François Abiola et de tous les autres membres de la majorité présidentielle actuelle de ne pas laisser échapper le pouvoir, après la présidentielle de 2016. Ils tiennent visiblement à le conserver contre vents et marrées et se disent déterminés à porter en triomphe le candidat FCBE qui sera investi pour cette cause.

Le candidat Boni Yayi d’avant la présidentielle 2006 et ses partisans d’alors avaient sur les lèvres « Ça va changer, ça doit changer ». Un slogan qui a fait la pluie et le beau temps durant son premier  mandat. Peut-on dire que les attentes des Béninois ont été comblées face aux résultats du changement annoncé ? Les réactions sont mitigées. D’aucuns disent avoir été satisfaits au regard des nombreuses œuvres socio-économiques à l’actif du chef de l’Etat pendant que d’autres manifestent davantage de déceptions pour avoir vécu de nombreuses crises sous son règne. L’heure du bilan n’a en tout cas pas sonné pour qu’on fasse le point sur le contenu réel que Boni Yayi a donné à son slogan durant ses deux mandats.

Quant à celui qui s’annonce déjà pour ses partisans, il ne semble pas plus objectif, traduisant plutôt des intérêts égoïstes et personnels qu’ils se préparent à conserver au –delà de 2016. « Après nous, c’est nous » est d’ailleurs une perche lancée aux opposants de Boni Yayi, que le ministre d’Etat, François Abiola a exhortés à présenter un « candidat de taille » pour mieux affronter le leur. Une manière ironique pour leur dire que l’homme qu’ils exhiberont devrait pouvoir être à la hauteur de leur candidat pour espérer gagner le combat en vue. De bonne guerre !

Christian TCHANOU

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