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Les usagers du pont sur le fleuve Afon côtoient davantage la mort depuis qu’il a atteint un niveau critique de dégradation. Situé sur l’axe Djougou-Ouassa-Péhunco, il continue d’aligner ses victimes. Le dernier drame en date est survenu il y a quelques jours, occasionnant deux morts. Selon des sources locales, l’un d’eux en provenance de Ouassa-Péhunco est un mécanicien en service à l’usine d’égrenage de coton de Péhunco, qui transportait sa femme enceinte et malade vers l’hôpital de Djougou. Mais voyant l’eau déborder du lit du fleuve, la femme a refusé de poursuivre la route. L’homme se joint alors au groupe des nageurs pour la mettre en confiance. Mais, hélas, pendant le parcours, l’un des nageurs et lui ont été emportés par le courant, sous les regards impuissants de la femme enceinte et d’autres personnes présentes en ces lieux. La subite montée de l’eau fait suite aux pluies diluviennes qui se sont abattues sur la région, la semaine dernière occasionnant ainsi la sortie du fleuve de son lit. La construction de ce pont, selon les informations reçues, aurait été abandonnée par l’entrepreneur il y a environ 3 ans. La voie Djougou-Péhunco est ainsi bloquée depuis ce temps, avec des conséquences incalculables sur les plans social, économique, culturel et même politique. Toutes choses qui rendent de plus en plus inquiètes et tristes les populations des 2KP (Kérou, Kouandé, Ouassa Péhunco), de Banikoara, de Djougou et d’ailleurs qui pratiquaient régulièrement cet axe routier. Elles en appellent donc à la diligence des autorités compétentes pour parer au plus pressé en relançant les travaux de construction de ce pont.
Christian TCHANOU