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Le triomphe de la vérité

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Estimées exclues des recrutements à la fonction publique: Les personnes handicapées menacent d’assigner l’Etat béninois


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Réunies au sein du Groupement  des intellectuels pour la réflexion et l’action pour le bien-être des personnes handicapées du Bénin (GIRABEPH), les personnes handicapées ont donné de la voix hier. C’était à l’occasion d’une conférence de presse que leur groupement a animée à la Bourse de travail à Cotonou. Et c’est le chargé à la communication de cette structure des personnes handicapées, Henri Comlan Tchikpoto qui a donné le ton de l’amertume de ses pairs.  « La République va mal, très mal d’ailleurs. Parce que certains citoyens sont voués à une discrimination sans pareil. Exclusion et marginalisation sont notre lot quotidien. 30 ans après l’accès des personnes handicapées à l’éducation, il urge qu’on fasse un bilan. J’ai le regret de vous annoncer que le constat est amer. Nous avons parmi nous, des ingénieurs, des diplômés de tous ordres. Mais lorsque nous postulons pour les concours de recrutement dans la fonction publique, on nous renvoie des salles de composition de la manière la plus honteuse, sous prétexte que nous sommes des handicapés », a déploré Henri Comlan Tchikpoto avant d’annoncer la détermination de ses pairs à ne plus se laisser faire. Et cela s’entend par des revendications claires pour lesquelles il invite le gouvernement à satisfaire dans l’urgence. Un moratoire de trois mois lui est donc donné pour répondre à ce cri de détresse. En parlant de revendications, les personnes handicapées invitent le gouvernement à recruter dans l’urgence,  dans le cadre des 10.000 agents à recruter, tout au moins 500 personnes handicapées. Le groupement demande en 2ème point, la création d’une Direction qui sera chargée de l’emploi des personnes handicapées. Et en dernier point, les personnes handicapées demandent à prendre en charge, la gestion des deux centres construits à leur intention, lesquels sont aujourd’hui tenus par des personnes valides. En cas de non satisfaction de ces revendications qui sont, aux dires du Chargé à la communication du GIRABEPH , la justice sera saisie pour corriger l’injustice. « Si rien n’est fait, l’Etat sera assigné devant les juridictions nationales et internationales », a menacé Henri Comlan Tchikpoto.

Eric Houndété, Paul Essè Iko et la COSI apportent leur soutien

Le GIRABEPH n’est désormais plus seul dans son combat pour la justice. Au cours de cette conférence de presse que ses responsables ont animée, l’on a noté la présence remarquable de l’honorable Eric Houndété, des responsables syndicaux comme Paul Essè Iko  et le représentant de Noël Chadaré de la COSI. Pour Essè Iko, cette manière de traiter les personnes handicapées par le gouvernement « tourne au cynisme ». Et c’est pourquoi,  il a exprimé son soutien indéfectible au combat que vient d’enclencher le GIRABEPEH. Il en est de même pour le représentant de la COSI qui a informé les conférenciers de ce que la COSI a d’ores et déjà inscrit en point 1 de sa toute prochaine réunion, la question de l’insertion des personnes handicapées. L’honorable Houndété a, quant à lui, suggéré au gouvernement de prendre ses responsabilités. Car pour lui, « notre Constitution refuse de traiter avec mépris, les citoyens ».

Donatien GBAGUIDI

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