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Le triomphe de la vérité

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Soucieux de leur sort: Les appelés au service militaire appellent Boni Yayi au secours


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C’est par une correspondance en date du 07 août 2014 que les appélés au service militaire des promotions 2007, 2008, 2009/2, 2010 à l’exception de la promotion 2009/1 ont décidé de saisir le chef de l’Etat, Boni Yayi. Il est question de l’informer sur leur état d’âme, la détresse et le mépris pour  la suite sans lendemain qui a été réservée à ce projet.

Lire leur lettre ouverte adressée au Chef de l’Etat 

Collectif des Appelés au Service Militaire
d’Intérêt National (C.A-SMIN)
E-mail: ca.sminbenin@yahoo.com
Tél : 97 54 70 84 – 95 08 00 99 – 97 46 34 38

A
Son Excellence le Docteur Boni YAYI
Chef de l’Etat, Chef du gouvernement.

Objet : Lettre ouverte.

Excellence Monsieur le Président République,
La situation des Appelés au Service Militaire des promotions 2007, 2008, 2009/2, 2010 à l’exception de la promotion 2009/1, constituée des Agents Permanents de l’Etat est marquée par un mépris total, nous obligeant nous, membres du Collectif des Appelés au Service Militaire d’Intérêt National (C.A-SMIN), toutes catégories confondues à vous écrire après de maintes démarches infructueuses auprès des Présidents d’Institution de la République.
En effet, cette situation-ci dure maintenant des années, malgré le recensement fait par la Direction de l’Organisation du Personnel des Armées «DOPA» à la veille des grèves des travailleurs, ou du Nord au Sud, de l’Est à l’Ouest, les appelés ont fait massivement le déplacement pour s’enregistrer sur les listes qui nous faisaient croire que le Chef de l’Etat avait nourri une ambition pour tous les assujettis pendant que les rumeurs font état, de ce que les appelés seront substitués aux travailleurs en grève.
Excellence Monsieur le Président, cette loi avant son adoption par le parlement avait fait l’objet d’une grande polémique par les honorables députés et, ensuite, de grande propagande a telle enseigne que cela mettait dans la tête des uns et des autres, qu’elle constituait un chemin d’accès à l’emploi notamment à la fonction publique. Dans le même temps, certains élus du peuple concluaient l’inefficacité d’une telle loi. Au lendemain de son adoption, les sensibilisations et motivations de toutes sortes ont commencé. Des commissions ont été crées et dépêchées vers les artères des villes pour débattre rien que des avantages de cette mission patriotique. La première promotion 2007 composée des élèves, étudiants et autres avait marché brillamment. S’en suit la promotion 2008 qui garde l’image de 2007 et 2009/1 composée de rien que les APE. Quant à la promotion 2009/2 qui a enregistré environ trois milliers de normaliens et volontaires repartis à de l’Ecole Nationale des Forces Armées Béninoise ENSO-FAB (Ouidah) et le Centre de Formations Militaire de Bembèrèkè (CFMB), la sensibilisation s’est intensifiée. Un recrutement des enseignants étaient lancé au profit des normaliens en pleine formation. Ce recrutement a pris en compte la grande partie des admis au sein des normaliens en formation et les volontaires étaient laissées pour compte jusqu’à ce jour alors qu’on ne représentait que la minorité de l’effectif total des assujettis.
Qu’il vous souvienne Monsieur le Président, lors de votre visite à l’ENSO, en Octobre 2009, vous nous aviez fait croire que la promotion 2009/2 constitue une promotion exceptionnelle. Cette promotion serait exceptionnelle si seulement si vous prenez en compte les volontaires de 2009/2 et des autres promotions  ainsi que les normaliens en instance de toutes les promotions.
L’éthique, la morale, le civisme, le règlement militaire, l’armement, et autres ont meublé le champ de formation des assujettis et aujourd’hui on se demande à quoi serviront ces notions. Les assujettis sont prioritaires pour tous les recrutements au profit de la fonction publique nous avait on dit au cours de ces campagnes des sensibilisations. Le comble est qu’on a jamais permis à un assujetti de joindre le certificat de position militaire à son dossier. Or nous conservons une bonification d’un an de plus sur l’âge requis pour tout concours. Voila qu’on n’a jamais accepté le certificat de position militaire au dossier.
L’exemple palpable en est le concours de recrutement au profit du ministère des finances ou le corps de contrôle et de validation des dossiers, retourne simplement et purement les certificats de position militaire à leurs titulaires sous prétexte que cela n’est pas mentionné dans le jeu de dossiers affiché. Alors, c’est dommage  pour nous. Dès lors, aucune autorité politique ou administrative n’a jamais pensé à nous, ni nous défendre.
A quoi serviront concrètement les certificats de position militaire que nous délivrent la Direction de l’organisation et  du personnel des Armées?
L’autre exemple est le recrutement de la police ou les assujettis frappés par l’âge mais bénéficiant de la bonification d’un an n’ont pas pu déposer leur dossier simplement parce-que les certificats de position militaire ne sont pas acceptés. Alors en tant que dernier recours, en tant que père et première autorité de notre pays, nous sollicitons votre intervention en notre faveur. Sachez que ce sont les enfants des pauvres qui ont accepté et ont pris le risque d’accomplir cette mission convenablement. Parmi nous, d’autres ont succombé en pleine formation comme sur le terrain.
C’est  dans ce contexte de détresse et de mépris, que nous nous en remettons à vous, parce-que vous êtes initiateur de cette loi 2007-27 du 23 Octobre 2007 portant institution du service Militaire d’intérêt National.
Dans l’espoir d’un dénouement rapide de cette situation, nous vous prions d’agréer Monsieur le Président, l’expression de nos plus profonds respects.

Pour le collectif

Porto-Novo le 07 Aout 2014

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