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«Les prélèvements suspects qui ont été envoyés à un laboratoire accrédité à Lagos sont sont révélés négatifs. Nous n’avons donc pas, à cet instant où je vous parle, de malade à Ebola dans notre pays », a officiellement rassuré, en début de semaine la ministre de la santé du Bénin, Dorothée Kindé Gazard. Non sans mettre visiblement en confiance plusieurs gouvernements étrangers qui ont interdit, depuis quelques jours, à des cadres et autres citoyens d’aller dans ces pays secoués par la polémique sur la présence éventuelle du virus Ebola. Le Bénin en est un, et même si le gouvernement dément le moindre cas suspect sur son territoire, ses dernières invitations vers quelques pays n’auront plus hélas une suite favorable. Une source gouvernementale rapporte que la 3ème Conférence africaine de la décentralisation et du développement local qui démarre demain jeudi à Cotonou sera marquée par plusieurs absences d’invités de marque dont une dizaine de ministres africains attendus. Ces derniers auraient décliné l’offre, au dernier moment, sur les instructions de leurs gouvernements respectifs, alertés par la rumeur sur Ebola au Bénin, par la presse internationale. Les dernières correspondances reçues par les organisateurs de cette conférence ont été assez précises et claires, a-t-on appris. Le Bénin, sans être cité par les organisations internationales habiletés à le faire, comme un pays à risque en matière d’Ebola, se voit ainsi épinglé, à tort, par certains pays, qui jouent désormais à fond la carte de la prudence. La même méfiance, vis-à-vis du Bénin, s’observe aussi dans d’autres milieux étrangers, désormais très regardants sur les mouvements de leurs ressortissants. Comme on le voit, ce virus ne crée pas que des ennuis au plan sanitaire. Il commence déjà à compromettre les bonnes et longues relations de coopération entre le Bénin et ses partenaires.
Christian Tchanou