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Le triomphe de la vérité

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Guéguerre politique au sein de la majorité présidentielle: Les FCBE en difficulté à la présidence


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 La crise au sein des Forces Cauris pour un Bénin Emergent (FCBE) s’envenime au fur et à mesure que s’approche la fin du règne de Boni Yayi. Si depuis plusieurs mois, elle se ressentait uniquement dans les structures de base, communales ou régionales, où  la guerre de leadership se livre sans merci entre plusieurs ténors FCBE, c’est désormais au sommet que ça carbure, notamment, dans l’entourage immédiat de Boni Yayi. Les traditionnels responsables des FCBE ne sont plus les «bienvenus » au palais de la Marina, selon une source proche d’eux, sous anonymat. Elle se désole qu’on taxe davantage le bureau actuel de la coordination nationale d’ «opposants» affichant depuis peu des « positions critiques » sur certaines actions de Boni Yayi. On les soupçonne également de commencer déjà à œuvrer  en sourdine  au profit de son successeur en 2016 alors que Boni Yayi n’aurait pas encore dit son dernier mot.

Une autre source, cette fois-ci, interne à la coordination nationale, ne dément pas les faits, soulignant que leur combat est « juste ». Juste mais difficile à accepter par quelques influents hommes de Boni Yayi qui les regardent  désormais d’un œil méfiant.  Bref, le climat entre les responsables nationaux des FCBE et les lobbys de la présidence n’est plus au beau fixe et laisse entrevoir déjà des dissidences de haute portée au sein de la famille présidentielle dans les semaines et mois à venir.

 La goutte d’eau qui aurait fait déborder le vase est la récente déclaration de la ministre Fatouma Djibril favorable à un troisième mandat pour Boni Yayi. Des ténors FCBE l’ont suffisamment décriée dans leurs échanges et réunions ces derniers jours, non sans savoir qu’ils  mécontenteraient quelques proches et  fidèles de Yayi qui ne désapprouvent pas tant les propos de Fatouma Amadou Djibril. Dans ce même sillage, il se dégage, de plus en plus, deux camps à la présidence  autour de Yayi. Le premier serait plus restreint, constitué pour la plupart des cadres du nord qui semblent prêts à mener toutes les batailles futuristes que le chef de l’Etat entreprendrait, au pouvoir comme en dehors du pouvoir. Le second camp regrouperait des hommes du sud, qui se veulent plus libres d’actions à partir du moment où, indique-t-on, l’enjeu autour de Boni Yayi s’estompe déjà à petits feux. « Le départ de  Boni Yayi en 2016 ne signifie pas le départ des FCBE de l’arène politique nationale », avertissent, ces derniers mois, des responsables de cette alliance lors de différentes manifestations qu’ils organisent. Il reste que certains observateurs craignent  déjà  pour les FCBE, le triste sort vécu par l’Union pour le Bénin du futur (UBF) sous Kérékou.  La défunte alliance n’a pas pu survivre au départ du général du pouvoir en 2006.

 Christian TCHANOU

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