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Invité de la rubrique ‘’Sous l’arbre à palabre ‘’ de L’Evénement Précis: Laurent Mètongnon condamne l’impunité sous le régime Yayi
81ème invité, mardi, de la rubrique phare « Sous l’Arbre à Palabre »de votre journal l’Evénement Précis, Laurent Mètongnon, le secrétaire général de la Fesyntra Finances est revenu sur l’historique de la lutte syndicale au Bénin. Affirmant que l’argent circule malheureusement dans ce milieu dont il fait partie, l’administrateur des finances à la retraite condamne avec véhémence l’impunité qui sévit au Bénin. Il a aussi abordé beaucoup d’autres sujets relatifs à la disparition du sieur Pierre Urbain Dangnivo, le bras de fer qui oppose les magistrats etles députés au parlement puis sa lecture de la gestion du pays.
Le secrétaire général de la Fesyntra Finances, Laurent Mètongnon, à bâtons rompus avec les journalistes, a répondu à près d’une trentaine de questions relatives à l’actualité.Il n’est pas allé du dos de la cuillère pour condamner avec véhémence l’impunité du gouvernement face à certains dossiers très sensibles qui jusqu’ici sont restés sans suite. A l’en croire, la gestion du pays dans presque tous les domaines, laisse à désirer. Preuves à l’appui, le président du conseil d’administration de la Caisse nationale de sécurité social (CNSS) énumère le dernier concours de recrutement organisé par l’Etat à l’endroit de la jeunesse ; un concours qu’il qualifie de « cafouillage ». Le nouveau siège inachevé de l’Assemblée nationale situé à l’entrée de la ville de Porto-Novo dont le coût global est estimé à quatorze milliards de francs CFA, l’Affaire ICC, l’affaire CEN SAD et beaucoup d’autres dossiers dont les auteurs ne sont toujours pas inquiétés pour des raisons politiques ou politiciennes,martèle-t-il,tout en profitant pour jeter un regard critique sur l’actuelle Autorité nationale de lutte contre la corruption (ANLC). Selon lui, cet organe manque de dynamisme dans ses actions. « Nous sommes dans un régime d’impunité…. On peut tout reprocher à Jean-Baptiste Elias sous les deux mandatures qu’il a eues à effectuer, mais je pense qu’au-delà de tout, nous avons atteint un certain nombre de résultats grâce à son dynamisme», a-t-il expliqué. Abordant les questions relatives aux libertés, le secrétaire général estime que l’avenir est prometteur puisque, dit-il, les mouvements de janvier à avril 2014 ont permis de décanter les crises qui ont secoué le Bénin. « Je crois que les travailleurs ont compris que désormais la défense de leurs intérêts leur revient. Et, ce n’est qu’à ce prix qu’on peut réellement arracher ou gagner la liberté »,a-t-il laissé entendre.
Mathieu K. BOKO(Coll.)