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Augustin Tabé Sabi Gbian est le nouveau président du Conseil économique et social (CES). Il a été élu par 16 voix contre 14 pour Nicolas Adagbè, son challenger et, en même temps, son  prédécesseur. Après avoir passé ces cinq dernières années à la tête de cette institution, Nicolas Adagbè avait, en effet, été reconduit par ses pairs du patronat comme conseiller. Mais, il ne lui sera plus possible de présider le CES pour un second mandat puisqu’il a été battu  par  Augustin Tabé Sabi Gbian. Ainsi, Nicolas Adagbè est appelé dans les tout prochains jours à passer le témoin à son successeur. Le nouveau président élu  du CES est le frère du ministre des Finances, Jonas Gbian et du Général Robert Gbian. Il est appelé, selon la constitution, à présider l’institution pendant les cinq prochaines années.
La composition du nouveau bureau du Conseil Economique et Social se présente comme suit : Président : Tabé Augustin Sabi GBIAN ; Vice-président : Dominique ATCHAWE ;  Trésorier Général: Daniel FANGBEDJI ; 1er Secrétaire Général : Arouna LAWANI ; 2ème Secrétaire Général : Issifou SIDI.

Echec de Nicolas Adagbè, un véritable camouflet pour Yayi

Le président Boni Yayi a affiché clairement son soutien pour la reconduction de Nicolas Adagbè à la présidence du Conseil économique et social (CES). Mais ses instructions n’ont pas été suivies. Les conseillers de l’institution ont choisi de lui désobéir pour élire celui qui leur convient. Il s’agit de GbianTabéSabi. Selon des sources proches des conseillers, on apprend que le chef de l’Etat a pu arracher au profit de Nicolas Adagbé, cinq conseillers. Parmi ceux-ci,  trois sont nouveaux, étant donné qu’ils viennent de faire leur entrée au CES. Mais, en réalité, selon les mêmes sources, l’ancien président de l’institution, Nicolas Adagbé, pour être reconduit,  n’aurait besoin que d’un seul conseiller. Il en est ainsi parce que sur les 30 conseillers qui composent cette institution, 15 sont anciens et devraient logiquement voter pour lui. Erreur ! En effet, en dépit des instructions données par le chef de l’Etat, la majorité des conseillers ont préféré accorder leurs voix  à GbianTabéSabi. Un acte qui constitue, sans nul doute, un véritable camouflet pour le chef de l’Etat qui, visiblement, ne compte plus pour ceux qui savent bien  lire l’avenir. Après cette élection, selon certaines sources, des ovations nourries ont retenti dans les rangs du personnel. Un  personnel qui aurait moult démêlées avec le président sortant, étant donné que plusieurs agents ont été purement et simplement limogés ou mutés à quelques jours des élections. Une attitude que la plupart des anciens conseillers n’auraient pas approuvée. Ce qui s’est traduit dans leur vote d’hier qui sanctionne visiblement le désormais ex-président du CES, Nicolas Adagbé.  Selon d’autres sources proches du camp Adagbé, le souci du Chef de l’Etat en soutenant la reconduction de l’ancien président du CES était de jouer sur l’équilibre régional au niveau du positionnement dans les institutions étatiques. Il en est ainsi parce que, selon les mêmes sources, à travers cet acte, le CES vient de tomber dans l’escarcelle de la même région que  la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (HAAC), la Cour suprême ainsi que la Présidence de la République. Ce qui, selon les mêmes informateurs, n’agrée nullement  le président de la République, Docteur Boni Yayi.

Yannick SOMALON et Donatien GBAGUIDI