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Le triomphe de la vérité

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Près d’un an après sa nomination comme préfet de l’Ouémé-Plateau: Moukaram Badarou dresse un bilan positif de ses actions


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Le bilan de ses actions à la tête des départements de l’Ouémé et du Plateau, un an après sa nomination, les retombées de la table ronde de Paris et plusieurs autres dossiers de l’actualité touchant principalement au développement des deux départements ont constitué le menu de la séance d’échanges que le préfet Moukaram Badarou a eue avec les professionnels des médias le vendredi 4 juillet dernier dans la salle du cinquantenaire de la préfecture de Porto-Novo. Contrairement à ce qu’on pourrait penser, le dernier accident dont il a été victime n’a pas altéré son engagement à apporter sa touche à l’épanouissement de ses administrés. Moukaram Badarou est resté égal à lui-même dans sa verve et sa force de persuasion sur l’essentiel de ce qu’il a pu réaliser depuis sa prise de fonction. Sa vision première axée sur deux points, notamment, la sécurité et la gouvernance, révèle t-il, c’est de donner aux 150 mille âmes vivant dans l’Ouémé et le Plateau le goût de vivre. Selon ses explications, le bilan, à ce niveau, est largement positif. Mais toutefois, il entend travailler pour améliorer ses résultats. Et c’est pour cela qu’il exhorte les uns et les autres à œuvrer pour le rétablissement des valeurs, base de tout développement. Moukaram Badarou se réjouit d’avoir prédit le succès de la table ronde économique organisée par le gouvernement à Paris. En témoigne, a-t-il rappelé, les résultats qui sont largement au-delà des attentes puisque le Bénin a réussi à mobiliser 5.606 milliards. Ce qui est bien au-dessus des 2.900 milliards attendus. Tout en saluant les efforts du gouvernement et de son chef, il a invité ses compatriotes à se mobiliser autour du président Boni Yayi pour la mobilisation effective de toutes ces ressources annoncées. Répondant à certaines préoccupations des journalistes, le préfet Badarou n’a pas fait la langue de bois. Dans un langage direct, il donné des explications sur les tenants et les aboutissants de ces différents dossiers qui défraient la chronique et qui touchent au développement de la ville de Porto-Novo et environs.

Morceaux choisis  
A propos de la poursuite de la construction de la Rocade
«…La Rocade va être faite (4,5 kilomètres) avec la Banque Ouest Africaine de développement (Boad). Nous avons quitté le terrain des intentions. Mais vous savez très bien que la construction d’une route n’est pas l’achat d’un pain. Ça nécessite quelques étapes. Ce n’est pas une histoire qui va durer…»

Le parc d’attraction promis par le chef de l’Etat

«…Le jardin public, la première pierre a été déjà été posée. A l’heure où nous étions partis dépoussiérer ce dossier à la présidence de la République, il partait déjà hors du Bénin puisque c’est prévu pour être construit dans les capitales. Voilà qu’à Porto-Novo, il y a eu des problèmes. Quand ça n’avançait pas, j’ai appelé le maire et je lui ai dit que c’est la Boad qui veut financer le projet et que ce sont les Béninois qui contribuent là-bas. Je lui ai dit que s’il y a des problèmes, l’Etat central va se saisir du dossier. On s’était mis d’accord ; nous sommes allés au Palais de la République et on s’est rendu compte que le chef de l’Etat n’était pas au courant des difficultés. Mais le chef de l’Etat a dit qu’il n’est pas question que le Bénin perde ce projet-là. Le Bénin devrait perdre le projet au profit de Bamako. Si nous, on n’avait rien fait, on serait en train de tourner et le Bénin allait perdre le projet. Avec le soutien du chef de l’Etat, nous avons réussi à rattraper le projet. Et comme il y a des problèmes au niveau du Conseil municipal de Porto-Novo que j’ai eu l’honneur de conduire au Palais de la République, le chef de l’Etat a dit ‘’comme c’est ça qui vous divise, à part ce que la Boad veut réaliser, le Bénin va faire un second parc d’attraction à Dowa là où vous voulez’’. Cette décision du chef de l’Etat est déjà une volonté. Effectivement, nous avons posé les deux pierres et par la grâce de Dieu, en août ou début septembre, nous aurons le parc d’attraction de la Boad. Pour celui de Dowa, le ministre de l’urbanisme a été saisi pour dégager 400 millions Fcfa pour permettre la construction de ce parc. Je voudrais vous rassurer de l’engagement du gouvernement du président Boni Yayi que le parc de Dowa sera construit… »
A propos de l’Université partie à Comè au détriment de Porto-Novo
«…Le Kenya qui a eu le même dossier après nous a déjà son université de 8  facultés. Et figurez-vous qu’on ait eu un dossier comme ça, qu’on ait tergiversé depuis 2007. C’est bon que vous sachiez la vérité. Certains disent que les gens sont contre Porto-Novo. Personne n’est contre Porto-Novo. Le développement de Porto-Novo est dans la main des enfants de Porto-Novo. C’est ça la vérité. Et à la faveur de la décentralisation, chaque population au niveau de chaque commune s’occupe de son développement. Le développement, ce n’est pas de la littérature. C’est brique par brique qu’on fait le développement. Le développement, c’est action par action. Je fais grâce de certains détails du dossier parce que c’est relativement puant. Celui qui vous parlement a une passion pour le développement de la ville de Porto-Novo. Il s’agit de la capitale de notre pays (…) Sur le dossier de l’Université partie à Comè, il y a lieu d’apporter des clarifications. Il y a quelques mois, le chef de l’Etat, le président Boni Yayi, était dans les Emirats où il s’est rendu compte que Lomé a déjà envoyé son dossier pour bénéficier du projet de cette université et Lomé remplissant les critères. Le président Boni Yayi a dit qu’il n’est pas question que le Bénin perde ce projet. De là-bas, il a appelé le ministre d’Etat, François Abiola qui a dépêché une délégation ministérielle ici à la Préfecture de Porto-Novo. J’ai reçu le ministre François Houessou qui m’a demandé d’inviter les maires de Porto-Novo, d’Adjarra, d’Avrankou, de Bonou, d’Akpro-Missérété, d’Adjohoun pour que nous prenions une décision que nous devrions faxer au chef de l’Etat pour que le Bénin puisse préserver ses chances de gagner ce projet au lieu de Lomé qui était sur le point de nous l’arracher. C’est ainsi que le financement a été effectivement bloqué pour le compte du Bénin. Porto-Novo perdante dans ce dossier, il fallait donc prospecter d’autres communes de l’Ouémé. Les chances militaient en faveur de la commune d’Adjohoun, d’Akpro-Missérété et d’Avrankou. La commune d’Adjohoun a donné 100 hectares et les communes d’Akpro-Missérété et d’Avrankou ont donné ensemble 100 hectares à raison de 50 hectares chacune. Mais il y avait d’autres critères qui frappaient ces trois communes. La délégation gouvernementale revenue des Emirats, il était devenu urgent de trancher. Le Bénin étant un et indivisible, l’option patriotique a poussé le gouvernement à penser à d’autres régions du Bénin. La commune de Ouidah a fait des propositions, mais elle s’est retrouvée dans la même situation qu’Adjohoun. La commune de Comè a aussi fait des propositions. C’est ainsi qu’elle a été identifiée et il y a été trouvé un site qui remplissait tous les critères exigés par bailleurs de fonds…»

Hugues E. PATINVOH

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