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Conférence régionale à Cotonou: Un pas supplémentaire vers l’abolition collective de la peine de mort en Afrique


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Le palais des congrès de Cotonou abrite depuis le mercredi 2 juillet, une conférence régionale sur l’abolition de la peine de mort en Afrique. Organisée par la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples, la FIDH, la FIACAT avec l’appui financier de l’Union européenne, les assises prennent fin ce jour par une conférence ministérielle. L’ouverture officielle des travaux a été marquée par plusieurs allocutions dont celles de Josep Coll, le chef de délégation de l’Union européenne au Bénin et l’Honorable Commissaire Sylvie Zainabo Kayitessi, la présidente de la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples et présidente du Groupe de travail sur la peine de mort et les exécutions extrajudiciaires, sommaires ou arbitraires en Afrique. Les deux premiers jours des assises ont été consacrés aux travaux préparatoires des experts devant élaborer les documents de travail à soumettre à la conférence ministérielle. Au nombre de ces documents figure le projet relatif à l’adoption d’un protocole sur la peine de mort, les défis et stratégies afin d’amener les différents acteurs à s’engager dans la dynamique abolitionniste de la peine de mort en Afrique. Ouvrant les travaux de la conférence mercredi dernier, Nassirou Bako-Arifari, le ministre béninois des Affaires étrangères s’est dit convaincu que la rencontre de Cotonou marquera un pas supplémentaire vers l’irréversibilité de l’abolition de la peine de mort en Afrique. Rencontre de mobilisation et d’engagement visant à consolider la marche des Etats africains vers plus de justice et de démocratie, selon le chef de la diplomatie béninoise, cette conférence a donné l’occasion à l’assemblée, par le témoignage émouvant et pitoyable d’Edward Mpagi, un ancien condamné à mort ougandais, de toucher du doigt la réalité dramatique de la peine de mort et la nécessité, comme le soulignera le ministre Bako-Arifari, de « trouver les voies et moyens pour parvenir à la suppression pure et simple de la peine capitale à l’échelle du continent d’une part, et à sa substitution, selon les législations de chaque pays, par des sanctions plus adéquates qui tiennent compte des valeurs humanistes et progressistes d’autre part. » Après deux jours consacrés aux travaux préparatoires des experts, des recommandations ont été faites et qui seront soumises à la Conférence des ministres. Il s’agit d’inscrire la question de l’Abolition de la Peine de Mort (APM) dans les différentes lois fondamentales des différents pays, de prendre en compte les considérations sociales et religieuses dans les processus en cours, d’encourager le parlement panafricain à soumettre des plaidoyers sur des questions sensibles comme celles de la peine de mort, d’exhorter les parlementaires panafricains à la prise de Loi-type. Les recommandations envisagent également l’instauration d’un réseau de parlementaires dans les cinq (05) sous-régions de l’Afrique contre la peine de mort, la mise en place d’une synergie entre les réseaux régionaux avec le réseau mondial contre la Peine de Mort, la révision de la politique pénale dans tous les Etats africains, l’implication des Parlementaires Panafricains pour l’adhésion au deuxième (2ème) protocole facultatif se rapportant au Pacte International visant l’abolition de la peine de mort de même que les chefs traditionnels et les leaders religieux dans la lutte contre la Peine de Mort. La conférence des ministres devra adopter les différentes résolutions des travaux des experts.
Flore S. NOBIME

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