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Après les échauffourées entre les forces de l’ordre et les populations de la commune d’Agbangnizoun, le ministre de la Décentralisation Isidore Gnonlonfoun s’est rendu hier dans ladite commune pour écouter les protagonistes, notamment les conseillers communaux qui exigent la démission de leur maire, Léopold Houankoun.

Colère, grincements de dents et mépris sont les différents sentiments qui se lisent dans les yeux des membres du conseil communal d’Agbangnizoun quine réclament que la démission du maire de la commune. Réunis dans la salle de conférence de l’institution ce 06 mai en compagnie du ministre de la décentralisation Isidore Gnonlonfoun, de son Directeur de cabinet et ancien maire de la commune Eugène Azatassou, du préfet des Zou-Collines Armand Nouatin, des têtes couronnées de la commune et de la population, ces conseillers contestataires ont exprimé de vives voix, les raisons qui motivent leur décision. A tour de rôle, les conseillers, chefs de villages et représentants des jeunes de la commune, se sont prononcés pour fustiger le caractère « unilatéral» de la gestion faite des différents dossiers par le maire de la commune. Pour Aristide Gnansounou, chef d’arrondissement de Tanvè et membre du conseil communal, le maire fait preuve d’une mauvaise gestion des ressources humaines et financières de la commune, ceci à travers le manque de communication entre lui et les conseillers. A titre illustratif, il citece qu’il appellele traficotage des comptes rendus,la réalisation à des coûts exorbitantsde 12 panneaux publicitaires dont le montant s’élèverait à la bagatelle somme de 15 700 000FCFA et les problèmes liés au lotissement dans la commune. Par ailleurs, ces conseillers disent tenir pour responsable, le maire pour drame survenu sur le jeune Franck Yèdédji qui a perdu l’usage de son bras droit lors d’un affrontement entre les forces de l’ordre etles populations de la commune. Des accusations qui, seront soutenues par l’assemblée et surtout par le représentant des jeunes de l’Organe consultatif de la jeunesse (OCJ), Armand Bertin Ahlibo.Le maire Léopold Houankoun, tout en apportant des démentis formels à ces accusations, a apporté des explications à la situation conduisant au drame. Une situation qui, selon lui, est due à deux marches pacifiques de la population, programmées pour le même jour, dont l’une est initiée le soutenir et l’autre, menée par l’OCJ pour contester son mode de gestion.Son accord d’interdiction n’a fait qu’exciter ceux de l’OCJ dont la marche a été réprimée. Après des messages de paix et d’union adressés par les têtes couronnées pour apaiser la tension, le ministre Isidore Gnonlonfoun a appelé les protagonistes au calme et à la sérénité. « Au cours de la séance, le mot le plus utilisé est la paix et je demande aux conseillers de mettre de l’eau dans leur vin afin que le maire finisse en beauté son mandat », a-t-il ajouté. En bon père de famille, il les a invités à l’union, au pardon et à la responsabilité de chacun. Pour ce qui concerne les soupçons de mauvaise gestion dénoncée, il a promis l’arrivée des autorités compétentes pour auditer le mode de gestion. A l’endroit des jeunes, le ministre les exhorte à construire plutôt qu’à détruire. Des recommandations qui, à l’unanimité, ont donné de l’espoir pour une fin heureuse de la crise entre le maire et ses conseillers.

Après la mairie, le ministre, en compagnie du Directeur du CEG d’Agbangnizoun, Michel Agbokpanzo, a pris connaissance du lieu du drame. Une étape qui sera achevée par la visite au blessé au Centre Hospitalier Départemental de Goho.Le jeune Franck Yèdédji, âgé de 21 ans et élève en classe de terminale, a exprimé son satisfécit pour le soutien du ministre et principalement du Chef de l’Etat. Sur recommandation du ministre, le préfet de la ville promet tenir compte des instructions afin que le jeune homme soit soumis à de meilleures conditions. Un soutien financier de 200.000FCFA a été apporté par le ministre pour ses soins.

Rastel DAN (stag)