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Le triomphe de la vérité

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Publication du rapport d’audition de l’ex DG/SBEE dans la presse: Un acte qui viole le secret de l’instruction


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En publiant en fin de semaine dans les médias, le rapport d’audition de l’ex directeur général de la Société béninoise d’énergie électrique (SBEE), Marius Hounkpatin, on porte entorse à la procédure judiciaire en cours dans un dossier encore en instruction.

La violation du secret de l’instruction est flagrante dans l’option qui a consisté à publier en fin de la semaine dernière dans la presse un récent  rapport d’audition de Marius Hounkpatin à la Brigade économique et financière (Bef). Le dossier étant toujours en instruction, l’acte ainsi posé est une violation du secret d’instruction qui n’est pas de nature à garantir la manifestation de la vérité, craignent déjà certains observateurs. D’aucuns ne manquent pas non plus de soupçonner une manœuvre savamment orchestrée pour tenter de justifier, à tout prix, la « mauvaise gestion » de l’ex directeur général de la Société béninoise d’énergie électrique. Ce rapport publié  fait allusion à certaines affaires dont Oryx et Agassi, également pendantes devant la justice. Des  affaires sur lesquelles,  le Procureur de la République s’était déjà pourtant  prononcé en libérant des liens de la détention les prévenus.  Dans  le premier cas, l’affaire Oryx, la justice, pour insuffisance de preuves à charge contre l’ancien DG, Marius Hounkpatin, a demandé des compléments d’informations. Les uns et les autres devraient donc prendre leur mal en patience et laisser la procédure suivre son cours.

Aussi, certaines voix ne manquent pas de constater que l’autre affaire dite des 10 milliards  serait le « clou de la cabale contre l’ex DG/SBEE. Des informations reçues précisent ici que  sur autorisation du conseil des ministres, le ministre des Finances et de l’Economie a été instruit pour contracter un prêt auprès de UBA afin de se substituer aux créances des sociétés et offices d’Etat vis-à-vis de la SBEE. Et en dépit des compromis, ces sociétés et offices d’Etat ont du mal à  solder leurs comptes.  On cite, par exemple, Bénin Télécoms-SA qui reste devoir environ 5 milliards et le Port autonome de Cotonou, près de 2 milliards  à la SBEE. D’où le commun accord intervenu entre  ladite banque et le gouvernement, où il a été décidé de la mise en place  d’une structure pour le recouvrement des créances auprès des sociétés débitrices.  Et c’est la société APIAS qui a été retenue pour cette manœuvre.

 Quant à l’affaire Agassi, elle  résulterait d’un contrat avec la SBEE, la Giz et l’AFD et remonterait en 2010. Or, Marius Hounkpatin est devenu Directeur général en 2011.  Son péché, avoue-t-on, est   d’avoir exécuté un contrat signé  un an avant sa prise de fonction. Ainsi, dans le cadre du projet « 105 localités », de même qu’en prévision de la cinquantaine de millions de compteurs, la SBEE se devrait d’acquérir ces compteurs auprès d’Agassi. Passer outre, il y aurait des conséquences infra-économiques, infra-optimales et infra-sécuritaires. En d’autres termes, de lourdes conséquences pour la SBEE, car c’est un contrat synallagmatique qui la lie à  Agassi.

Par ailleurs, d’autres sources révèlent que Marius Hounkpatin aurait  laissé 9 milliards dans les caisses de la société avant qu’il ne connaisse ses ennuis judiciaires.  Les mêmes sources rapportent également qu’il payait comme dette, entre 1 à 1,7 milliards CFA par semaine  à la Communauté électrique du Bénin, soit 6,8 milliards par mois.  Les enquêtes auprès de la CEB indiquent  qu’aucun DG de la SBEE n’avait, par le passé, réussi un tel exploit.

Wandji A.

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