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Le triomphe de la vérité

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Persistance de la crise sociopolitique: Albert Tévoèdjrè lance l’alerte pour une urgente remobilisation


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Albert Tévoèdjrè netDans un article dont il est signataire, le Professeur Albert Tévoèdjrè se dit davantage préoccupé par  la persistance de la crise sociopolitique au Bénin. S’il reconnaît que les revendications sociales sont légitimes, elles ne doivent néanmoins jamais mettre en péril durablement, selon lui,  l’essentiel prioritaire de tout être humain. C’est le temps de la « conscience en action », dit également Tévoèdjrè qui estime  qu’ «une concertation  doit donc  se préparer soigneusement, sans retard, sans « diabolisation » préalable  de  quiconque, afin  de conquérir   avec l’accord du plus grand nombre une  victoire essentielle à notre développement et à  la survie de notre démocratie ! ». Lire ci-après l’intégralité de cet article.

Réflexion du Professeur Albert Tévoèdjrè

JUSTICE ET MISERICORDE POUR LE BENIN !

Le Benin se débat confusément pour sortir  d’une crise sociale  qui  fragilise dangereusementles bases  essentielles au fonctionnement normal de toute république. Si  dans la gestion de ce dossier, de  graves erreurs ont été commises et finalement avouées,  si chacun situe la responsabilité de tel ou tel aspect du drame selon sa propre analyse, il reste que les très nombreux dégâts observés et reconnus touchent de toute évidence chaque foyer et l’ensemble de lanation et que la paix citoyenne avec le monde du travail, surtout dans la fonction publique, devient une  aveuglante priorité. Certes, on peut espérer que des « bricolages »de dernière minute sauveront pour certains une année scolaire et académique particulièrement chahutée. Ils devront  largement  ce « sauvetage in extremis »au plaidoyer généreux et  désespéré de Mgr   Antoine GanyéArchevêque de Cotonou ! Mais, ce replâtrage  tardif et probablement précaire ne convaincra  aucun observateur attentif. Le mal  en vérité est profond, corrosif et persistant. Si nul sursaut n’intervient,il faut redouter, pour ce pays, un très sombre avenir, quels que soient ses  dirigeants,- ceux d’aujourd’hui  comme ceux de demain.Or, il se fait  que ce même  Bénin entre désormais dans la grande fièvre des  élections.    La LEPI  est enfin  en marche ! Les candidats se font connaitre  moins timidement. Les professions de foi, les programmes électoraux se peaufinent et commencent à circuler.C’est  peut-être  le moment de tenter de résoudre définitivement  un   problème majeur qu’il faut audacieusement affronter.Dans tous les pays du monde, sauf dans quelques rares pays africains, les revendications sociales ne donnent jamais lieu à la fermeture des écoles et des hôpitaux. La situation qui prévaut au Bénin depuis de nombreux mois est  l’une des plus catastrophiques en Afrique et dans le monde.Cela doit cesser. Il s’agit d’un péril immédiat dont les conséquences  économiques et sociales sont sans mesure.Il  y a ici atteinte publique et directe à la vie et aux droits  des plus faibles.Le monde entier qui tristement nous observe et nous plaint peut aussi nous interpeller et nous aider si nous le voulons et pourvu que nous fassions preuve d’un peu de discernement.  Les hommes et les gouvernements  passent… les peuples et les sociétés demeurent en se renouvelant.Avec, par exemple, l’appui de l’Organisation Internationale du Travail, des instances internationales responsables des droits de l’homme et  des droits des enfants, en accord avec les associations des parents d’élèves et  des principaux syndicats, y compris les centrales syndicales internationales, en collaboration  aussi avec  les organes de presse de tous bords, les confessions religieuses et leurs autorités à divers niveaux, nous devons pouvoir engager dès à présent une concertation responsable pour terminer avec ce fléau.Aucun candidat aux élections  ne devrait retenir notre attention si son programme, dès à présent,ne comporte pas l’engagement que voici : Dans l’intérêt de tous, l’école et l’hôpital  doivent être rigoureusement  épargnés et doivent toujours fonctionner, quelles que soient la couleur, l’origine ethnique ou géographique, la formation politique ou la religion de tel président ou de tel autre élu.

Les revendications sociales sont légitimes et on doit en préserver le droit. Elles ne doivent néanmoins jamais  mettre en péril durablement l’essentiel prioritaire de tout être humain. C’est le temps de la « conscience en action ».Une concertation  doit donc  se préparer soigneusement, sans retard, sans « diabolisation » préalable  de  quiconque, afin  de conquérir   avec l’accord du plus grand nombre une  victoire essentielle à notre développement et à  la survie de notre démocratie !

Le temps presse…  Armés de discernement, agissons ! Maintenant !

Albert Tévoédjrè (Frère Melchior) Ancien Directeur général adjoint du Bureau International du Travail

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