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Le processus de correction de la Liste électorale permanente informatisée (Lépi) amorcera dès ce mercredi sa première étape importante, longtemps attendue. Il s’agit de l’audit participatif qui doit permettre de contrôler toutes les informations dans la base de données et s’assurer de leur fiabilité. La première étape de la correction doit conduire à assainir cette base de données en relevant toutes les anomalies y figurant. La nouvelle a été annoncée, il y a peu, par l’honorable Sacca Lafia, président du Conseil d’orientation et de supervision (Cos-Lépi), au sortir d’une audience avec le chef de l’Etat. « J’invite tous ceux qui avaient pris part à la Lépi précédente, tous ceux qui n’étaient pas pris en compte à prendre part à la présente opération », a-t-il conseillé. Dans un formulaire, se trouvent des renseignements qui ont été fournis en 2010-2011, selon lui. Mais, il y a une nouvelle donne, à le croire, à savoir qu’il sera demandé à chaque citoyen de faire le choix du bureau de vote du quartier ou du village dans lequel il préfère voter.

De façon plus concrète, l’audit participatif qui démarre ainsi ce mercredi consistera à procéder à l’examen des fichiers, à réaliser l’examen de l’adéquation technologique, à s’assurer de la qualité du dédoublonnage, à veiller à la mise en place d’un workflow manager qui facilite les imports-exports des données d’une base à une autre, et enfin à organiser la traçabilité des opérations effectuées dans la base (première inscription, modification, nouvelle inscription, etc.). Si cette première étape a mis assez de temps pour démarrer, il y a sans doute eu plusieurs raisons, selon le président Sacca Lafia qui en a cité quelques-unes, dont le retard accusé par rapport aux opérateurs technologiques et la disponibilité à temps des imprimantes locales. L’étape qui devrait suivre celle de l’audit participatif est la validation des éléments de cartographie puis enfin la validation des éléments d’enregistrement. « La Liste électorale permanente informatisée a été réalisée au Bénin dans des conditions et une ambiance peu sereines. Vilipendée, contestée et rejetée, elle a pourtant déjà servi pour deux élections. Aussi, à présent que tous les acteurs semblent prêts pour sa correction, est-il souhaitable de ne point retomber dans les mêmes erreurs qui ont conduit à son rejet par une partie non négligeable de la population », ont prévenu deux experts, Clotaire Olihidé et Orden Alladatin dans une étude qu’ils ont réalisée sur la question en 2012.

Christian TCHANOU