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La critique de la presse béninoise a effectivement démarré. Sous l’égide du chef de l‘Etat, Dr Boni Yayi, les travaux ont été lancés le mercredi 19 février à Cotonou. Placées sous le thème principal, « Enjeux et défis de la professionnalisation », ces assises prévues pour durer du 19 au 21 février ont pour objectif, dira le Président du comité d’organisation,Edouard  Loko, de redéfinir la pratique de la profession dans la perspective de sa professionnalisation. Il se dit conscient de l’état douteux du paysage médiatique en termes de professionnalisme. C’est à juste titre qu’il a salué la volonté du Chef de l’Etat de répondre favorablement au toilettage du métier.« C’est parce que vous savez que  nous savons et que nous savons que vous savez que vous avez convoqué ces 2èmes états généraux ». A cet effet, le président du Cnpa, Malick Gomina va qualifier les problèmes qui minent la presse d’ordre structurel. C’est ce qui fait qu’il s’impose, selon lui, comme une véritable métamorphose et un toilettage certain et urgent. « Nos assises doivent fournir les outils pour dépoussiérer les textes au niveau du secteur afin de les adapter à leur mission première qu’est le service public », a précisé Malick Gomina.

Des efforts sont néanmoins à saluer

Une analyse de la situation qui a été fortement saluée par le ministre de la Communication, Komi Koutché. Il a reconnu que depuis novembre 2002, date de la tenue des 1ers états généraux, à ce jour, beaucoup de choses ont quand même évolué. C’est ainsi qu’il s’est fait le devoir de rappeler les actions du gouvernement à l’endroit de la presse. En retour, il attend de ces 2èmes assises que la presse béninoise prenne ses responsabilités. « Les assises doivent amener les acteurs à s’approprier le fait que l’information doit être traitée  avec professionnalisme », a-t-il souhaité. Pour sa part, le président de la Haac, Théophile Nata a, au nom de toute la corporation,exprimé l’intérêt du gouvernement pour le développement du secteur des médias.

« La presse béninoise est le premier pouvoir »,  selon Boni Yayi

« Je reconnais que la presse est le tout premier pouvoir. Oui, le premier pouvoir. Même si certains de mes collaborateurs se plaisent à parler de 4^ème pouvoir, moi je vous dis que vous êtes le premier pouvoir. Sans la presse, rien n’est possible pour construire une nation »; c’est donc en ces termes que s’est exprimé le Chef de l’Etat lorsqu’il confiait au peuple béninois l’intérêt qu’il a à soutenir les travaux pour l’amélioration des conditions de travail des professionnels des médias. Le président de la république a promis la création  d’un Fonds d’appui au développement des médias, l’ouverture d’une centrale d’achat des intrants, l’organisation des formations afin de contribuer à l’améliorer des conditions de vie et de travail des professionnels des médias.

Emmanuel GBETO